maternelle

Comment gagner du temps, comment limiter tes heures de travail ?

Oh oui tu te sens concerné(e), parce que c’est un des points noirs du métier, et en particulier pour toi qui débutes : le temps de travail personnel énooooorme. Tu découvres maintenant depuis quelques semaines que ce métier si envié et si critiqué pour les vacances et le rythme est finalement bien plus chronophage que prévu…Les programmes ne te disent pas exactement comment faire, il n’y a pas de séances ou d’évaluations toutes faites en libre-service, tu dois tout réfléchir, comprendre, organiser, fabriquer voire inventer. Oups. On te l’avait pas dit ça. Plus de soirées, pas de mercredis, peu d’heures libres dans le week-end, vacances (très) raccourcies pour t’avancer (c’est à dire t’éviter la totale noyade au retour). Bref, c’est la catastrophe, tu frôles le burn out (ou pire tu te l’es pris en pleine figure). Tu ne pourras bien sûr pas réduire le temps de travail à néant, car arriver les mains dans les poches, en freestyle, c’est la journée d’enfer assurée. Bien sûr, c’est faisable, tu peux donner de temps en temps un jeu de construction à tes maternelles, un exercice repéré à la va-vite dans le bouquin de maths mais cela ne remplacera jamais un vrai moment d’apprentissage, donc tu ne pourras pas faire ce genre de choses tout le temps. Oui mais alors que faire (là je t’imagine priant tous les saints des professeurs pour qu’on te donne une solution, et vite s’il vous plaît car c’est reparti dans une semaine !) Bon comme nous sommes de gentilles conseillères et qu’on n’aime pas voir les débutants en souffrance, nous allons partager avec toi quelques astuces et bons conseils. Pour t’alléger un peu.  AVANT GESTION DU MATÉRIEL ET DU TEMPS 1) Limiter le relooking même si c’est moins magnifaïk (Christina, sors de ce corps) Quand nous voyons dans les blogs et sur les comptes Instagram tous ces magnifiques affichages plastifiés, décorés, choisis avec soin, nous nous interrogeons. Est-ce bien nécessaire de passer tout ce temps à faire « beau » ? Tu te fais plaisir, certes, mais toutes ces heures de bricolage sont-elles vraiment nécessaires ? Te restera-t-il de l’énergie pour préparer ta classe pour de vrai ? Non seulement tu te trompes de métier (tu n’es pas décorateur/trice d’intérieur, même si un environnement de classe agréable est important, il y a des limites) mais en plus ce n’est pas vraiment efficace pour tes élèves. Alors comment faire ? Tu décores ta classe avec les productions plastiques faites par tes élèves en classe, tu affiches les affichages réalisés par tes élèves pendant les séances. Pourquoi ? Parce qu’ils comprennent et utilisent mieux ce à quoi ils ont participé. Alors les règles de grammaire plastifiées par tes soins, ils les oublieront car ils auront l’impression que c’est un beau décor. C’est pour ces mêmes raisons que certaines classes à thème, qui demandent beaucoup de préparation de matériel, de décor, d’affiches, sont peut-être à différer (quand tu seras plus à l’aise). 2) Trouver de toute urgence un lieu plus sympa et plus convivial que le pourtour de la photocopieuse Des heures de recherche sur les blogs pour trouver une super séance, puis la queue à la photocopieuse pour imprimer tout ça. Nous en avons vu arriver à 7h du mat pour être sûr(e)s de ne pas se retrouver sans les précieuses fiches au moment de rentrer en classe. Nous en avons vu aussi photocopier des livres entiers au cas où pour plus tard (notre main à couper qu’il/elle les a ensuite copieusement oubliés sur une étagère). Ne fais des photocops que quand tu n’as vraiment pas le choix. C’est mieux pour toi et aussi pour la planète. On te le dit et redit, sers-toi des manuels et des guides du maître qui vont avec. Tu trouves les exercices proposés un peu tristounet, c’est parfois vrai, mais propose-leur une chouette manipulation, une séance de recherche bien pensée avant. Choisis bien tes exercices parmi ceux proposés dans le manuel. Tu gagneras énormément de temps. Fais-toi plaisir de temps en temps, quand tu es un peu moins sous l’eau, pour chercher une séance super sympa et originale. Mais pas à chaque fois, sous peine de le payer cher (tu ne veux pas avoir sous les yeux des valises de star de téléréalité, et en plus pas pour un départ sous les tropiques, juste pour l’école, hein ?)  Et fais-nous plaisir, arrête de te comparer ou de vouloir copier tous ces enseignants parfaits sur les blogs. Tu ne les vois pas en classe. Ils sont peut-être moins parfaits en vrai. Ou alors ils n’ont pas de vie et passent tout leur temps à travailler. Ou alors ce sont des super héros comme dans les films, mais en mieux. Concentre-toi sur toi, sur tes progrès. C’est déjà pas mal. Et en plus tu perdras moins de temps à scroller. (Nous t’autorisons tout de même à le faire pour notre blog). 3) Faire des fiches de préparation seulement quand c’est nécessaire Ok, si tu es visité(e), tu en fais. Si tu en as besoin car ta séance est compliquée et que tu ne maîtrises pas très bien le déroulé, tu en fais. Mais laisse tomber le recopiage inutile de la page du guide du maître ! Un cahier journal bien renseigné, avec les objectifs d’apprentissage, c’est parfois suffisant. Et l’idéal c’est de travailler en fiches de séquence. Tu as l’enchainement des séances, l’objectif général est noté une bonne fois pour toutes, tu as réfléchi à la progressivité donc tu sais où tu vas, (rien de pire que de se demander pour chaque séance ce qu’on va faire), si une des séances est une série d’exercices d’entrainement et bien tu ne notes que les références des exercices. Et reste modeste. Du simple, archi simple. Le compliqué, l’atypique, l’original, le truc de rêve que les élèves vont adorer mais qui ne sera pas plus efficace : seulement, et seulement si tu as le temps, tu n’es pas fatigué et tu en as très envie. 4) Éviter de faire

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Comment répondre à un parent agressif ?

Ces propos qui te blessent… Et qui tournent dans ta tête sans arrêt. Qui te font douter de tes valeurs et de tes postures. Rédigés par un parent d’élève sur le cahier de liaison, reçus sur ta boite mail académique ou dans l’espace numérique de l’école, jetés à la cantonade à la sortie sur un trottoir bondé de parents d’élèves… ils t’empêchent de dormir et te font désormais douter de tout. Tu te sens bien seul et tu ne sais plus comment réagir ni dans quel ordre procéder. Imagine comment il est compliqué pour l’enfant de savoir que son maître ou sa maitresse ne s’entend pas avec ses parents… Tu n’es donc pas le seul/la seule à te sentir mal. Les études internationales montrent qu’en cas de relationnel abimé entre la famille et l’école, les enfants se referment sur eux-mêmes ou s’agitent. Ils décrochent. Voici quelques conseils pour passer le cap et ne pas avoir envie de jeter l’éponge ! Mais d’abord, qui sont ces parents qui se permettent de te parler sur ce ton ? Actuellement, la situation sociale est tendue. Nous vivons une époque où les parents ont perdu leurs illusions sur le système éducatif et se rendent compte que l’École ne tient pas ses promesses d’ascenseur social. Nous sommes passés d’une société pleine de promesses à une société pleine de menaces. Ils n’ont plus la certitude que leurs enfants trouveront leur place sur le marché du travail après leurs études et qu’ils pourront vivre dignement de leur travail. Ils en veulent à l’État et à l’École qui ne jouent plus assez bien leur rôle de promotion sociale. Les attendus scolaires et les programmes ont évolué et ils se sentent dépassés. L’État, l’École, eh bien… C’est toi ! Tu es l’Institution. Et c’est donc à toi qu’ils adresseront leurs griefs et c’est sur toi qu’ils déverseront, pour certains, leur ressentiment. En gros, ta mission (et tu ne pensais pas avoir signé pour cela !) est de leur redonner confiance en l’avenir et de les inciter à travailler main dans la main avec toi. Pour cela, comme l’École a bien changé depuis le début des années 2000, tu la leur expliqueras, tu la leur raconteras. Bref, tu la décoderas pour eux. Voici les inquiétudes qui se cachent derrière la majorité de ces mots agressifs : – Comment puis-je aider mon enfant à réussir ? – Êtes-vous un bon prof pour mon enfant ? – Comment aider mon enfant à la maison ? Jusqu’où j’ai le droit d’intervenir dans les devoirs ? – Comment faire pour aider mon enfant puisque j’ai été nul à l’école ? La très grande majorité de ces parents sont simplement inquiets et malhabiles avec l’École mais certains peuvent se révéler néfastes et te gêner dans ton épanouissement professionnel. Voici un petit éventail de parents « poil à gratter » et en jaune les arguments pour les contrer : – Les parents contrôleurs Ils vérifient tout ce qui est dit ou fait. Contrôlent les cahiers et toutes tes communications. Relisent et trouvent parfois des oublis ou des erreurs… Qu’ils ne manquent pas de corriger et de te signaler ! Mise en classe sur l’autonomie des élèves et favorise le travail par ateliers avec des pédagogies actives. Donne peu de devoirs à la maison. Ils mettront moins le nez dans les cahiers… – Les parents hyper cools Ils pensent que l’école est castratrice et que tu incarnes les contraintes. Si tu les informe de problèmes de bavardages ou d’agitation, ils ne te soutiendront pas forcément et penseront que tu es trop dans le contrôle. Ils se montreront aimables devant toi mais seront permissifs à l’arrière ce qui revient à saboter ta démarche… Ne les informe pas régulièrement de tous les dérapages de leurs petits. Cela pourrait être contre-productif. – Les parents usurpateurs Ils vampirisent leurs enfants. Ils se précipitent sur le cartable le soir, font l’inventaire de ce qu’il y a à faire et le font à leur place ! Ils collent les feuilles qui trainent au bon endroit, colorient les dessins du cahier de poésie, font les exercices et demandent juste à leurs enfants de les recopier. Ils éliminent méticuleusement tous les obstacles entre l’école et leurs enfants… Bref, n’évalue que les travaux faits en classe. Si tu donnes des exposés, fais-les préparer pendant le temps de classe et ne donne rien à compléter à la maison. Sinon tu évalueras le travail… des parents ! – Les parents élitistes Il faut que cela bosse ! Et dur. Ces parents-là aiment les classements, les notes, les évaluations régulières. Ils adorent les comparaisons. Ce sont des performeurs ! Donne des évaluations régulières. Pas par période. Avec des révisions de toutes les traces écrites. Cela leur donnera de la matière. Ne mets pas de notes et évalue par compétences. – Les parents précepteurs Attention, ceux-là savent tout mieux que toi. Ils rejouent le match à la maison le soir. Ils refont les leçons, alimentent avec des documents supplémentaires, donnent des exercices supplémentaires, font refaire quand ce n’est pas assez propre etc. Ils peuvent être très pénibles en réunion de rentrée. Bref, ils font tout mieux que toi ! Prépare soigneusement toutes tes interventions orales en réunion ! Pense à leur préciser lorsque tu les rencontres, tout ce que tu fais en classe et qui ne se voit pas dans les cahiers. – Les parents autoritaires Ils ne vont pas être copains avec les hyper-cools. Rigueur, discipline, exigence sont leurs mots préférés. Ils sont ton meilleur soutien quand tu te plains du manque de travail ou d’implication de leur enfant. Mais attention… Ne sois pas trop dur(e) avec tes élèves. Prends-les comme ils sont et aident les à avancer. L’élève idéal n’existe que dans la tête de ces parents et des profs. Aie la main légère sur les devoirs sous peine de faire de la vie de certains de tes élèves un enfer. Valorise toujours les progrès quand tu rencontres ce type de parent. – Les parents harceleurs Et

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Se questionner pour avancer….Nous questionner pour avancer encore plus vite !

Tu débutes et c’est souvent synonyme de « tu galères ». Pourquoi ça foire ? Pourquoi tes élèves sont agités ? Pourquoi cette séance de 45 minutes a finalement duré 1H30 (et 1h30 de souffrances pour tout le monde !) ? Pourquoi ils n’ont rien compris à ce que tu attendais d’eux ? Autant de questions que tu te poses ou que peut-être tu n’as pas le temps de te poser. Parce que l’ennemi public n°1 quand on débute, c’est le temps. Là je t’imagine, cernes sous les yeux, cheveux hirsutes, en train de hurler que tu n’as pas le temps de te poser des questions et que tu aimerais bien déjà avoir le temps de dormir et de vivre un peu !!! Alors nous, les Sandrine, on a envie de t’aider un peu, parce que nous aussi, ces moments-là, on les a vécus. Alors lundi soir on fait le show ! Bon ça sera moins sympa qu’un concert de Imagine Dragons, moins époustouflant qu’un spectacle de voltige, mais on sera là, rien que pour toi. Viens nous rencontrer sur Instagram, sur notre compte @schooldrive.fr, on t’attend sans faute à 19H. Une heure pour répondre à tes questions, les plus pertinentes et les plus impertinentes aussi, les plus réfléchies et les plus spontanées, devant un mojito (19h c’est l’heure de l’apéro !) ou un café. Une heure pour te répondre, te rassurer, t’écouter. Et te donner nos conseils, te partager notre expérience. Si tu as déjà des questions en tête, laisse-les en commentaire, on y répondra lundi soir. Si tu n’es pas dispo lundi, tu pourras toujours retrouver le live en replay sur notre insta (n’oublie pas de t’abonner). En tous cas on espère te rencontrer, car on va pas se faire belles pour rien (et crois-moi, passé un certain âge, ça prend du temps). Les Sandrine.

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Comment gérer et choisir les rituels en maternelle et élémentaire ?

Tu es en maternelle ou en élémentaire, tu es donc confronté aux rituels. Je t’encourage à lire tout l’article, y compris la partie maternelle si tu es en élémentaire, et inversement. Car la logique est la même mais les exemples différents pourront te parler et te donner davantage de réponses. Alors prends quelques minutes de ton temps en lisant cet article pour gagner en efficacité sur une année entière ! Elle est pas belle la vie ? En maternelle Tu as peut-être pu observer un début de journée en maternelle. Tous les enfants sont au coin regroupement. C’est l’heure des rituels. Ok rituel, c’est facile. Ça c’est ce que tu crois. Et comme tout le monde le fait, tu fais comme tout le monde. Et te voilà à préparer étiquettes et affichages : les incontournables étiquettes-prénoms, les images pour la météo, le classique calendrier pour la date, une bande numérique….Mais est-ce pareil pour tous les niveaux de maternelle ? Qu’est-ce que les élèves apprennent ? Là ça se complique… Rembobinons le film pour pas se mélanger les pinceaux ! D’abord tu n’oublies pas l’essentiel : un rituel c’est un moment d’apprentissage, il y a donc forcément un objectif. J’en profite pour te poser la première question qui tue. La date en toute petite section, ça a du sens ? Vraiment ? La même bande numérique pour tous les niveaux, c’est logique ? Je sens que tu vois où je veux en venir….Et oui, la première règle des rituels c’est qu’ils soient adaptés au niveau de classe. C’est la base de la base. Adaptés et utiles. Ils doivent servir à quelque chose, ces rituels. A quoi ça sert ? A rassurer, à donner confiance, à se repérer dans le temps, à oser s’exprimer dans un groupe, à écouter, à rebrasser des connaissances…Et oui, tout ça tout ça. Ce qu’il faut éviter c’est un moment de rituels trop long, un moment trop répétitif qui dure toute l’année sans évoluer et surtout un moment où la majorité des élèves sont passifs : celui qui « fait la date » et ceux qui écoutent dorment, mettent le bazar…Tous ces rituels doivent avoir du sens, ils se construisent.  Reprenons l’exemple de la bande numérique. Certes, c’est un outil, mais c’est un outil qui se construit avec les élèves, petit à petit. Pour que la bande numérique devienne réellement un outil, il faut d’abord travailler sur la construction du nombre, en proposant de nombreuses petites activités et jeux (à faire en atelier, en rituel et toute la journée en profitant des situations de classe !) sur les quantités, les décompositions, la comparaison…Alors maintenant repose-toi ces questions : Une bande numérique a-t-elle sa place en petite section ? Une écriture chiffrée correspondant aux collections travaillées (2 escargots, 2 doigts de la main…) n’a-t-elle pas plus de sens ? Savoir qu’on est le 13 du mois d’octobre a-t-il un intérêt pour des enfants de 3 ans ? On proposera cette bande numérique aux MS au fur et à mesure de leurs connaissances, puis au moins jusqu’à 30 pour les GS. Les rituels en élémentaire : même combat !  Cher(e) professeur de maternelle, ne pense pas que tu sois le seul dans cette profusion de rituels. En élémentaire aussi on fait des rituels. Qui ne connait pas « chaque jour compte ????? ». Et oui, il y a souvent des rituels le matin, des rituels en langues, des rituels en début et en fin de séance, des rituels de correction, des rituels d’écriture, des rituels une fois par semaine… Donc tu vois, pas de jaloux ! Ça ne manque pas non plus en élémentaire ! Qu’est-ce que tu vises ? Tu veux donner des habitudes de travail, faire acquérir des stratégies, donner plus de confiance, construire et stabiliser des connaissances…Ces rituels se construisent séance après séance, parce qu’ils doivent durer dans le temps pour que la confiance s’installe, mais quitte à me répéter ils doivent aussi évoluer ! Alors toi aussi enseignant en élémentaire, tu as droit à la question qui tue : qu’apporte un rituel écrit individuel avec un correction collective faite par l’enseignant ?  Un rituel peut-être le signe d’un commencement de séance, un moment de transition… : un temps de relaxation au retour des récréations, une poésie déclamée chaque semaine, un chant en anglais pour annoncer le passage à l’utilisation d’une autre langue…. Un rituel est un véritable moment d’apprentissage : la même activité peut être proposée tout au long de l’année mais doit évoluer dans ses modalités, son accompagnement. On doit pouvoir mesurer les progrès des élèves. Tu as entendu parler des plans de travail, cela peut être fait tous les jours pendant 30 minutes : voilà donc un rituel. C’est efficace si ce plan de travail est adapté aux apprentissages du moment (il doit donc être revu toutes les 2 ou 3 semaines), si l’enseignant est présent et passe d’élève en élève pour verbaliser, guider, expliquer, valoriser, évaluer de façon positive…Le rituel du plan de travail en double-niveau avec des élèves autonomes pendant des heures sans étayage, sans présence de l’enseignant, avec des autocorrections, c’est bien pour qui, hein ??? Bien sûr on peut le faire, mais tous ces moments sont efficaces si et seulement si, par ta posture, par ta présence, par tes gestes professionnels, tu les as rendu efficaces. Parce que tu es là pour enseigner, pour proposer des situations qui permettront à tes élèves de progresser. Alors prends du plaisir à proposer des rituels sympas, variés, réfléchis, adaptés….Tes élèves prendront du plaisir aussi et surtout ils apprendront.  Maternelle ou élémentaire, tu vas trouver plein d’exemples de rituels sur les blogs. Choisis-les en gardant en tête qu’ils doivent évoluer, choisis-les en fonction de tes progressions, choisis-les parce que tu les as analysés et que tu sais qu’ils vont servir à tes élèves pour de vrai.

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Mais que dois-je faire quand ils n’écoutent rien ???

Plutôt que de crier, de te désespérer ou pire de pleurer, teste ces petites astuces… Parfois ça sera insuffisant, parfois il restera un récalcitrant, mais souvent ça marchera ! Car tu l’as bien compris, crier ne sert à rien…Et ça peut même générer…plus de bruit, plus de cris, plus d’agitation ! – Tu es en maternelle, il est l’heure de ranger…Mais tout le monde s’en fiche ! Tu as beau t’égosiller, ils continuent tranquillement à jouer, sans te jeter le moindre regard, comme si tu n’existais pas. De toutes façons ils font tellement de bruit qu’ils ne t’entendent pas. Respire un grand coup ! Fais du rangement un jeu ! Montre l’exemple, demande-leur de l’aide, valorise-les en les félicitant, organise des petits défis (la table la plus rapidement rangée par exemple) et fais participer tout le monde ! Gère leur frustration en disant qu’ils pourront finir plus tard. Accepte que ce ne soit pas parfait, accepte que certains ne rangent pas, tout ça s’apprend, et le secret de la maternelle c’est de prendre le temps. – C’est l’heure du moment collectif au coin regroupement. Et c’est reparti ! Quelques enfants ne veulent pas venir s’asseoir ! Et te voilà en train de supplier, de répéter, et peut-être un petit peu de t’énerver…Tu te lèves, tu vas chercher le/la petit(e) qui a décidé de te faire tourner en bourrique. Mais rien, aucun effet, il/elle semble scotché(e) au sol. Tu le/la prends par le bras, et comment est-ce possible ? Comment un si jeune enfant est-il capable de déployer une telle force ?? Tu es coincé(e), tu ne vas tout de même pas risquer de faire pleurer ton élève et encore moins de lui arracher un bras ! Au lieu de t’acharner sur cet élève – je te rappelle que tous les autres sont assis, que tu ne les regardes pas et qu’ils s’ennuient. Je te rappelle aussi qu’ils ont plein d’imagination quand ils s’ennuient. D’ailleurs, y’a pas un peu d’agitation tout d’un coup au coin regroupement ? – donc au lieu de t’acharner et de perdre lamentablement face à un petit bout au caractère déjà bien affirmé, va t’asseoir au coin regroupement avec les autres et ne t’occupe plus de lui. Raconte une histoire à voix basse, la curiosité et la frustration devraient vite ramener le petit rebelle sur les bancs. Bon ok, parfois le rebelle est coriace, il faudra peut-être insister davantage et s’armer de patience, mais essaye, souvent c’est incroyablement efficace. – Ils sont enfin assis, les gouttes de sueur perlent sur ton front. Tu tentes de te souvenir pourquoi tu rêvais tellement de faire ce métier. Parce que là en ce moment, ils s’agitent, se tapent, se disputent, rigolent, se tirent la langue ou les cheveux, pleurent, se lèvent, changent de place, se mettent à plat ventre par terre et commencent à ramper entre les jambes des copains qui commencent à hurler à leur tour. Tu crois qu’on est en plein délire ? Bon ok ça n’arrive pas toujours, mais tout ça est fort possible ! Tu veux dire quelque chose mais tu vois bien que c’est peine perdue. Encore une fois tu n’existes plus. Tu élèves la voix ? Ils ne s’entendent plus, alors ils parlent encore plus fort ! Tu dois capter leur attention, coûte que coûte. Sors un sac au trésor, approche-toi de quelques-uns et dis-leur que tu as apporté une surprise, ou mets de la musique et commence à chanter, ou encore fais des percussions corporelles…intrigués, certains t’observeront, t’imiteront et ça fera boule de neige…en quelques secondes tu auras tes élèves avec toi. Profites-en pour placer un petit rituel : combien en faut-il quand on est sur les bancs ? Il en faut 5 (doigts). Et on compte : 1 pour être assis correctement, 2 pour avoir tous les yeux, 3 pour avoir toutes les oreilles grandes ouvertes, 4 pour avoir toutes les bouches fermées, 5 pour avoir les mains posées sur ses genoux. Prêts à écouter ? – C’est l’heure de la salle de motricité. Panique à bord ! Et s’ils couraient comme des fous dans le couloir ? Et s’ils faisaient beaucoup de bruit sans t’obéir ? Et s’ils n’écoutaient rien en arrivant dans cette grande salle ? Ça te rappelle quelque chose ? Alors laisse tomber les remontrances inutiles. Imagine un déplacement silencieux dans le couloir : propose aux enfants de jouer aux espions, il ne faut pas se faire repérer, silence total et sur la pointe des pieds. La prochaine fois ce sera « les petites souris qui doivent être invisibles à cause du gros chat »…Fais-en des tonnes, ça marche. Dans la salle de motricité ? C’est grand, ça résonne, là encore si tu forces sur tes cordes vocales pour avoir le silence, c’est raté d’avance. Essaye d’aller t’asseoir par terre au milieu de la pièce, sans rien dire. En quelques minutes tu auras une flopée de petits poussins collés à toi prêts à t’écouter. Car…. – Une consigne ne se passe jamais dans le bruit. Jamais. Quel que soit l’âge. Ne parle pas en couvrant les voix de tes élèves. Au contraire, parle tout doucement pour qu’ils soient obligés de se taire pour écouter. J’ai aussi vu des enseignants allumer la lumière, ça détourne leur attention et ça marche. La petite musique de relaxation aussi. – Enfin, n’oublie jamais : tout cela se travaille, c’est parce que tu vas travailler ces règles avec eux, parce que tu vas les féliciter pour leur comportement que ça s’améliorera. C’est parce que tu vas apprendre à les observer, à reconnaître le moment où ça peut dégénérer, que tu pourras désamorcer la crise, en changeant d’activité, en proposant un moment musical, une petite relaxation ou tout simplement un tour dehors. Ne te décourage pas, c’est normal au début d’être désarmé face à un groupe d’enfants (demande aux parents s’ils arrivent toujours à gérer leurs 2 enfants ? Non, bien sûr. Toi tu dois en gérer 20, 25 ou même 30. En

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Comment motiver tes élèves tout au long de l’année ? Conseils et astuces.

Tu viens de découvrir tes élèves et tu essayes de te souvenir de leur prénom et de faire connaissance. Tu as déjà quelques renseignements (niveau, comportement, spécificité) le tout assorti de quelques recommandations bien utiles pour démarrer sereinement. Ne pas mettre X à côté de Y, bavard(e) invétéré(e), désordonné(e)… Évidemment tu te projettes et tu te questionnes sur ta capacité à emporter ton groupe vers le savoir, à enrôler les élèves, à les motiver. Est-ce qu’il existe des techniques ou des stratégies voire des dispositifs qui captent l’attention des élèves et garantissent la motivation tout au long de l’année ? L’ennui, le manque de sens et de bienveillance du professeur et/ou du groupe sont les principaux freins à la motivation. Voici quelques conseils pour les éviter. Au passage tu gagneras tout un tas de bons conseils pour gérer ta classe. Pas mal, non ? A. Déculpabilise ! Tu débutes et tu as du mal à poser ton autorité. Pour couronner le tout, tu culpabilises quand tu vois tes élèves s’agiter sur leurs chaises ou faire autre chose que ce que tu as demandé. Certains baillent et cela te retourne le cœur quand tu penses au temps passé à préparer ta séance. Première étape : dis-toi que ce n’est pas de ta faute ! Ils se sont peut-être couchés tard, ont sûrement une vie un peu trépidante à la maison, des soucis, fais du sport intensif la veille au soir… Deuxième étape : positive ! Dis-toi aussi que tes erreurs t’apprendront énormément pour le reste de ta carrière. Finalement, c’est de l’autoformation. Ta classe est ton labo et tu testes ! B. Joue sur la motivation intérieure Un(e) élève est motivé(e) par les apprentissages scolaires pour au moins deux raisons. Soit il/elle puise dans sa motivation extérieure soit dans sa motivation intérieure. Elle/Il peut évidemment mélanger les deux ce qui garantit une harmonie. Beaucoup d’élèves issus des milieux favorisés réussissent à l’école grâce à la conjugaison de ces deux motivations. Mais rien de tel que la motivation intérieure pour rester focus sur un projet. C’est là que tu concentreras tes efforts car tu n’as quasiment aucun levier pour t’appuyer sur celle qui provient de l’extérieur. Pour faire la distinction entre les deux, voici quelques précisions. La motivation extérieure ou extrinsèque provient de l’Autre : les parents, l’Institution, la société. Elle pousse l’individu à agir pour le résultat de son action et non pour le plaisir de réussir l’action elle-même. C’est le cas typique de l’enfant qui travaille pour avoir une bonne note. En gros, tes élèves sont motivés pour faire plaisir à leurs parents, pour te faire plaisir, pour réussir dans la vie même s’ils ne savent pas trop ce que cela veut dire à leur âge, pour avoir des diplômes et choisir un bon métier plus tard… C’est une motivation importante car elle fixe un cap et elle te donne des alliés. Si tu t’appuies sur elle et uniquement sur elle, tu devras mettre en place un système de récompenses, de félicitations et de punitions pour garder ton groupe motivé. Mais tu n’auras pas planté la petite graine qui fait que ta classe aura envie de progresser juste pour le plaisir de progresser ! En outre, si tes parents sont issus de milieux défavorisés, s’ils ne parlent pas le français, s’ils ont des problèmes personnels, s’ils portent un discours anti-école à la maison, leur enfant ne puisera pas dans cette source de motivation. Elle/Il sera en panne d’envie scolaire. Et le risque des déviances est là : agitation, refus, repli, inattention, décrochage… La motivation intérieure ou intrinsèque se fonde sur la fierté de bien faire et le plaisir d’apprendre. C’est elle qui marche le mieux avec de enfants jeunes. Pour la déclencher, mets en place des activités qui ont du sens, travaille en projets, sois bienveillante, accepte la coopération entre eux et fais progresser chacun à son niveau. Ne demande pas la même chose à tout le monde! C. Donne du sens aux activités La difficulté à rester attentif nuit à la motivation. Les moments où les élèves attendent patiemment que l’enseignant(e) ait fini de parler pour lever le doigt et faire quelque chose nuisent à l’attention. Et de fait démotive les troupes. Pour capter l’attention, propose des ateliers, des situations de recherche, des travaux de groupes. Les élèves se concerteront, échangeront, s’entraideront. Ils pourront bouger pour manipuler et parler entre eux. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de moments « magistraux » ou « frontaux » mais comme ils seront présents à bon escient, tu seras mieux écouté(e). Ici tu privilégies l’activité de l’élève et non la tienne ! Voici un lien qui résume cette pensée : https://pedagotheque.enpc.fr/2016/05/04/quest-ce-que-la-pedagogie-active/ D. Capte l’attention ! Pour capter l’attention, joue sur le rythme des séances : pense sans arrêt que toute séance ne dure pas plus de 30 minutes chez les plus jeunes et grand maximum 45 chez les plus grands. Au-delà tu perds l’attention et donc… la motivation ! Prévois pour chaque séance un temps individuel, un temps collectif, un moment de recherche, un feed-back. Autre levier efficace : le jeu. A condition qu’il ne cache pas l’objectif de l’apprentissage. Mets donc en place des ateliers ludiques. Pense à alterner moments de recherche et ludiques avec retour au calme et travail sur les cahiers. Les élèves ont besoin de poser à l’écrit ce qu’ils ont appris et sont toujours fiers de conserver une trace de leurs savoirs acquis. E. Instaure un climat de confiance – Encourage tes élèves à tout essayer Le monde de demain est plein d’imprévus. Le numérique a tout révolutionné et bien malin qui pourra dire l’avenir d’un élève désormais. Encourage les élèves à essayer, à tâtonner, à recommencer et à sortir vainqueur des situations-problèmes. Lance-leur des défis ! – Encourage tes élèves à collaborer et à s’entraider Sors du traditionnel exercice sur cahier pour vérifier si tout est compris, corrigé par le prof et collectivement le lendemain. Avec appréciation sur le cahier. Laisse tes

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Contractuel(lle)s : Comment préparer sa 1ère visite pendant la période d’essai ?

Tu as été nommé(e) dès la rentrée. C’est une grande première pour toi, avec son lot de satisfaction et de stress. Tu risques d’être visité très vite. Peut-être dès la semaine prochaine. Dans notre département, c’est un conseiller pédagogique qui viendra te voir, mais tous les départements ne fonctionnent pas de la même façon. Tu seras prévenu(e) de la date et heure. Oui mais… Déjà tu es en mode panique car tu ne sais pas comment gérer la classe, tu ne sais pas par quel bout commencer et en plus on va venir t’observer ??? Moment psychodramatique à l’horizon ! D’abord, commence par faire redescendre la pression : -on ne te demande pas d’être aussi à l’aise que quelqu’un qui a 10 ans d’expérience -on ne te demande pas de connaître tout le programme de l’année par cœur -on ne te demande pas de maîtriser tous les courants pédagogiques ni d’être un pro de la didactique Alors c’est bien joli tout ce blabla, mais on te demande quoi ??? -on te demande de montrer que tu as la capacité à apprendre à enseigner comme on le demande pour tout débutant -on te demande d’être bienveillant avec tes élèves -on te demande de montrer que tu veux progresser et apprendre -on te demande d’être motivé -on te demande de te positionner comme un professionnel, qui respecte le cadre, qui s’intègre dans une équipe et qui répond aux attentes. Oui mais comment tu fais ? 1 Fais bonne impression auprès de l’équipe (car lors d’une visite on pourrait les questionner) -sois ponctuel et irréprochable -participe aux réunions, informe-toi sur le fonctionnement de l’équipe -pose des questions à tes collègues et à ton directeur(trice) quand tu ne sais pas -demande de l’aide -accepte leur fonctionnement, ne fais pas bande à part 2 Fais bonne impression auprès du formateur -réponds rapidement aux mails -prépare sa venue pour montrer que tu te projettes dans le métier -rédige ton emploi du temps et un début de cahier journal -fais une fiche de préparation pour la séance présentée -renseigne-toi bien sur les PAI / PAP / PPRE de ta classe s’il y en a et présente-les si on te le demande -prévois quelques questions pour montrer que tu te sens concerné(e) -consulte notre kit pour y voir plus clair ! Le formateur qui repartira de ta classe doit avoir le sentiment que : -tes élèves sont en sécurité -tu feras au mieux -tu mets toutes les chances de ton côté pour progresser en travaillant sérieusement et efficacement Le formateur peut ne pas valider la visite si : -tu n’as pas géré la classe du tout et que tu sembles être totalement démuni(e) (pas gérer c’est pas juste un peu de bruit, hein, ne t’affole pas! ) au point que les enfants semblent être en danger -tu as perdu la moitié de tes élèves dans l’école et tu ne les retrouves plus -tu lui dis que tu maîtrises, que tu n’as pas besoin de formation alors que tu n’as jamais mis les pieds dans une classe (ça s’est déjà vu, si, si, c’est du vécu !) et tu montres que tu ne veux pas écouter les conseils -tu n’as absolument pas tenté de regarder les programmes, ni tenté de préparer ta classe -tu t’adresses mal aux élèves Jette un coup d’œil à notre kit pour t’aider à préparer ta classe !

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Comment organiser sereinement les ateliers en maternelle ?

Tu vois passer plein d’infos sur les ateliers en maternelle, infos qui se contredisent parfois, tu te poses plein de questions, tu ne sais pas quoi choisir et tu n’y comprends pas grand-chose. Arrête de te mettre la rate au court bouillon, on va t’expliquer tout ça. On va commencer par éclairer tes lanternes sur le sujet, en te présentant plusieurs solutions… Les différents types d’ateliers Pourquoi ces ateliers ? C’est plus simple de travailler avec un petit groupe d’enfants et à cet âge, l’hétérogénéité est grande, ils n’ont pas encore appris à être élèves. Tu pourras aussi proposer plus facilement de la manipulation, de l’expérimentation avec du matériel. Cela permet également de travailler l’autonomie, de favoriser les interactions entre pairs. Bref c’est très positif ! On t’encourage d’ailleurs, toi enseignant en élémentaire qui t’es perdu ici, à utiliser ce système d’ateliers pour certaines situations d’apprentissage. 1. Atelier dirigé C’est celui que tu mènes avec ton petit groupe (groupe hétérogène ou homogène, groupe de besoin, selon les situations…en langage il vaut mieux des groupes homogènes par exemple). Exemple : tu proposes un jeu mathématique avec un groupe, pour travailler une notion (construction du nombre …) Tu présentes ton atelier en grand groupe rapidement, tu peux passer la consigne directement au petit groupe. Et tu assures grave. Si tu n’es pas totalement satisfait(e) note immédiatement (si possible) ce qui n’a pas fonctionné, tu y réfléchiras plus tard, pour rectifier le tir pour le groupe suivant 2. Atelier semi-dirigé L’atsem supervise un atelier que les enfants ne peuvent pas faire seuls. La présence d’un adulte est nécessaire car c’est trop salissant / il faut gérer du matériel / il faut un adulte pour observer, donner des règles / il faut un adulte pour mener le jeu, il faut une interaction avec un adulte… Exemple : atelier de peinture pour décorer le cahier de vie de classe. L’atelier est présenté en regroupement et la consigne est donnée soit par l’Atsem soit par l’enseignant(e). Dans tous les cas l’atsem doit être informé(e) du matériel, du déroulé, connaître les attentes de l’enseignant(e), et la consigne est parfaitement connue de l’atsem. Petit conseil d’amies : une bonne entente et une bonne communication avec l’atsem pour une année agréable et détendue ! 3. Les ateliers autonomes Ce sont des ateliers que les enfants font seuls. Il faut donc t’assurer qu’ils en sont bien capables. Les ateliers autonomes sont des ateliers réfléchis, avec un objectif d’apprentissage précis. Les élèves s’entrainent sur une activité qu’ils connaissent déjà, la consigne est bien comprise, et tu as un moyen de vérifier / valider ce qu’ils ont produit. Sous peine de faire de l’occupationnel. Exemple : un groupe d’élèves s’entraine à faire des petits pois et des carottes en pâte à modeler pour le repas des poupées (pour travailler la réalisation de boules et de boudins, qu’ils ont déjà fait avec toi lors d’un atelier dirigé). Chaque élève aura sa marmite (une barquette en plastique) avec son nom dessus. Tu pourras ainsi contrôler leur travail à la fin de l’atelier (ils ne doivent pas ranger). (Petite parenthèse : si tu mets un groupe avec de la pâte à modeler sans aucun objectif et que tu ne regardes pas ce que les élèves ont fait, on peut te reprocher que c’est de l’occupationnel. Tu saisis la différence ?) Si les élèves te dérangent constamment, que le résultat est très éloigné de ce que tu attendais, c’est que quelque chose cloche (activité pas adaptée ? matériel manquant ? consigne mal passée ?)…Au lieu de pleurer toutes les larmes de ton corps et de tomber dans un profond désespoir, prends 5 minutes pour un moment réflexif intense : qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour que ça foire ???? Ça s’appelle de l’analyse. Tu essayes de comprendre pourquoi, ça te permet de trouver une solution au problème que tu testeras la prochaine fois. C’est comme ça que bébé enseignant devient grand. Grand et bon. 4. Les ateliers autonomes individuels Tu peux proposer aussi des ateliers individuels, sur certains créneaux, que tu présentes lors des regroupements ou en petit groupe. Ces ateliers ont plusieurs niveaux de difficulté (sous forme de brevets pour les élémentaires, d’étoiles pour les maternelles…). Tu dois là aussi avoir travaillé les notions avant et être capable de dire où en sont tes élèves. L’autonomie c’est bien, mais tu dois être raccord avec les programmes et pouvoir mesurer les progrès de tes élèves. Sinon ton/ta PEMFou IEN va se fâcher très fort ! 5. Les ateliers libres Tu donnes du matériel aux élèves pour qu’ils expérimentent, qu’ils fassent une activité en autonomie, sans contrainte. Cela leur permet de ne pas avoir de consigne précise. Tu observes le résultat, tu les félicites, tu montres au reste de la classe…Mais tu ne fais pas ce genre d’atelier tout le temps, on te rappelle que tu es là pour enseigner… Exemple : Tu peux leur donner un nouveau matériel : les élèves découvrent ce matériel pour la première fois, ça leur permet de jouer avec et d’être moins distraits par la nouveauté lors d’un futur atelier dirigé utilisant ce matériel. Ou autre exemple, proposer un atelier bricolage. Tu mets à disposition tout un tas de matériel (papier, carton, ficelle, colle, bout de bois, petits objets etc…) afin qu’ils bricolent librement, comme ils veulent. Ils adorent. Les différentes organisations d’ateliers en petit groupe 1. Ateliers tournants Tu répartis tes élèves en plusieurs groupes définis (max 6/7 élèves par groupe). Tu peux identifier chaque groupe par un système de couleurs par exemple (groupes bleu, jaune, rouge et vert). Tu fais tourner les groupes sur la semaine/ 2 jours / la journée, de façon à ce que chaque enfant soit passé dans chaque atelier. Tu gardes avec toi un atelier (l’atelier dirigé), tu confies à ton atsem un groupe en atelier semi-dirigé et les autres groupes sont autonomes. Bien sûr tous les ateliers sont pensés (ou choisis) par toi-même. Tu donnes des consignes claires et précises à l’atsem

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A quoi t’attendre le jour de la pré-rentrée ? Pour une pré-rentrée réussie !

Tu risques d’être nommé(e) la veille de la pré-rentrée ? Au mieux fin août ? Tu ne sais donc pas où et qui appeler pour connaître ton école, ton niveau de classe, le niveau de tes élèves… et tu paniques ! Normal. Cependant, c’est un début classique dans le métier. Et c’est un peu rude. Comment s’organisent les deux journées de pré-rentrée ? Il existe officiellement 2 jours de pré-rentrée. Dans les faits, tu vis le premier la veille de l’arrivée des élèves. Et le deuxième, plus tard dans l’année, en fonction des directives de ton inspectrice/teur ou de ton projet d’école, un mercredi dans l’année scolaire. Beaucoup d’enseignants regrettent le temps où ils avaient deux jours juste avant la rentrée des classes car cela offrait le temps de se réunir, de faire connaissance, de parler des élèves, de gérer les problèmes matériels, de ranger sa classe… C’était un démarrage en douceur et pour tous les débutants, la possibilité de s’organiser plus facilement en piochant des tuyaux dans les classes des anciens. Mais les temps ont changé. Voici comment les choses vont se passer. A peu près dans cet ordre… 1°) Rendez-vous dans la salle des maîtres avec la directrice/le directeur et le reste de l’équipe pour un café de bienvenue. En général vers 9 heures. Viens avant. On ne sait jamais… Il n’est pas forcément bien vu d’arriver en retard ce jour-là ! Apporte quelques sucreries ou viennoiseries. Cela fera plaisir et tu intègreras le clan plus facilement ! 2°) La directrice/le directeur anime la réunion qui dure en général toute la matinée. Rassure-toi : tu n’as rien à préparer ! Objectif visé : faire en sorte que la rentrée des élèves se passe sans accrocs ! C’est là que tu découvres ta liste de classe et le nom de tes élèves. Peut-être auras-tu eu le temps d’aller jeter un coup d’œil à ta salle de classe la veille ou juste avant la réunion. Sinon ce sera pour l’après-midi ! Et puis, pêle-mêle, sont abordés les thèmes suivants : les différentes classes de l’école, les livraisons de commande, les modes de communication de l’équipe, les coordonnées des enseignants, les surveillances de cour, d’entrées et de sorties des élèves, les APC, les modalités d’intervention du RASED, les travaux, la note de rentrée de l’inspectrice/teur, les inspections, les suivis de débutants, la rentée en musique de l’école, les premières dates de réunion, la coopérative scolaire, l’occupation des locaux, l’EPS, les projets particuliers de certaines classes, les élections de parents d’élèves, les PAI et le rendez-vous pris avec le médecin scolaire pour les élèves de chaque classe… Prends de quoi noter car cette réunion est être riche en informations vitales pour toi ! N’hésite pas à faire répéter et surtout à faire expliciter. 3°) Repas de midi ! Nous te conseillons vivement de manger sur place pour ce jour-là. Souvent, les équipes prévoient un lunch de rentrée et chacun apporte sa contribution culinaire. C’est l’occasion de préparer quelque chose de spécial pour ta nouvelle équipe ! Si les collègues ne prévoient rien, beaucoup mangent quand même sur place. Joins-toi à eux et fais connaissance ! 4°) L’après-midi tout le monde dans sa classe ! Rangement des placards, disposition des tables et des chaises, vérification de l’état de ton tableau numérique, de tes lumières, de tes fenêtres et portes, vérification de la livraison de ta commande de classe… Commence à organiser ton espace-classe : tables en U, en ilots, en autobus, tables d’ateliers, coin bibliothèque, English corner… Prépare tes piles de cahiers et de manuels à distribuer. Fais des photocopies de ta liste de fournitures à destination des parents. Et classe bien tous les documents que la directrice/le directeur t’a donnés dans un porte-vues consacré à tous ces documents officiels. Ne pars de l’école que lorsque toutes tes photocopies sont faites car tu n’auras pas le temps de le faire le lendemain. Entraîne-toi à utiliser ton TNI ou ton VPI si tu en as un. Inutile de tâtonner sur cet outil devant ta classe le jour de la rentrée. Donc, tu vas ressortir rincé(e) de ce moment. Mais heureux(se) car c’est le métier que tu as toujours voulu faire. Et il ne te reste plus qu’à préparer tes deux premiers jours de classe avec le plus grand soin car élèves et parents sont à l’affut. Tu trouveras plein de conseils pour cette préparation dans un article précédent du blog. Télécharge aussi notre kit pour débutant pour avoir ta TO DO LIST de rentrée et un emploi du temps de chaque cycle !

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Le cahier-journal

Tu as bien une idée du cahier journal. Tu te dis que c’est pas le plus difficile. Mais quand tu te penches un peu dessus, finalement c’est galère ! A quoi sert un cahier journal ? Pourquoi te rajouter cette tâche supplémentaire ? A quoi doit ressembler ton cahier journal ? Dois-tu le faire à la main ou en version numérique ? Est-ce que tu choisis une version quotidienne ou à la semaine ? Faisons le point…. Le cahier journal côté pratique Tout d’abord, Il n’y a rien d’imposé. Un cahier journal est un outil très fortement conseillé même s’il n’est pas obligatoire. Alors pourquoi le faire puisque ça prend du temps ? – Tu es sûr de ne rien oublier de ce que tu as prévu – Tu as une trace de tes séances y compris celles pour lesquelles tu n’as pas de fiche de préparation – Tu as un document à présenter en cas de visites (inspecteur, PEMF, conseiller pédagogique…) – C’est plus confortable pour celui que tu remplaces (si tu es TRS par exemple) ou qui te remplace (en cas d’absence) Pour cette dernière raison, le cahier journal doit logiquement rester en classe. Du coup, le support cahier n’est pas le plus pratique, car (à moins de le remplir à l’école et de le laisser en classe), si on l’emmène à la maison pour le remplir, en cas d’absence il ne sera pas disponible pour ton remplaçant. C’est peut-être le moment de se questionner sur la partie cahier-journal des « teacher planners ». Ils sont très jolis, très sympas, très complets…Mais tu fais comment ? Tu vas vraiment le laisser en classe ? Non, car tu es sensé(e) le remplir pour toi et avoir toutes les infos importantes dedans. Si tu adoptes un planner, il faudra peut-être le doubler d’un cahier-journal à laisser à l’école. Encore une fois, cela reste une suggestion, car le cahier-journal n’est pas une obligation. Mais cela te permet de garder en tête le déroulé de la journée, de façon précise (et donc de t’inciter à t’y tenir !) et de noter quelques observations ou commentaires. Et surtout, ton remplaçant t’aimera pour toute sa vie. L’option que j’avais choisie, (c’est une option, il y en a plein d’autres) c’est le lutin. Pas celui du Père Noël, le lutin de papeterie, le cahier plastifié rempli de pochettes plastiques transparentes. Tu fais ta page (ou tes pages !) chez toi (à la main ou avec un traitement de texte, ça c’est toi qui vois ce que tu préfères), tu la ranges dans le lutin en arrivant à l’école. Le lutin reste en classe, c’est moins lourd dans ton cartable, et tu peux faire ta page de cahier journal chez toi tranquillement. Et si tu as plusieurs classes (cas des TRS par exemple) c’est plus simple que dans un planner où toutes les classes seront mélangées. Libre à toi d’utiliser aussi un planner ou cahier de la maîtresse pour noter tes réunions, tes infos administratives, etc… Quotidien ou à la semaine ? Pour l’école maternelle, il semble plus adapté de choisir la version semainier, pour un planning hebdomadaire. En effet, le fonctionnement en ateliers s’adapte parfaitement à ce type de format. La répétition des contenus d’ateliers est assez fastidieuse sur un cahier journal quotidien. Toutefois, certains préfèrent écrire une page chaque jour. Là encore, rien d’interdit, c’est ton choix ! Tu testes, tu vois…. Pour l’élémentaire, il y a trop de choses différentes à écrire, moins de répétitions d’activités sur la semaine, le format « page quotidienne » sera donc plus confortable (sinon tu n’auras pas assez de place !). Trouve un exemple de cahier-journal dans « ressources » !

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