It’s Christmas time ! Time to speak English ! Récapitulatif sur l’enseignement de l’anglais
LVE ou langues vivantes étrangères. C‘est dans les programmes et pourtant parfois, comme par magie, ça disparaît…Pas le temps, trop difficile, accent franchouillard trop prononcé, niveau linguistique désespérément en dessous du niveau de la mer. On trouve aussi des enseignants qui adorent et qui mettent l’accent (sans jeu de mot bien sûr) sur les langues. Avec cette période de Noël qui approche, il est peut-être intéressant de faire le point avec toi, et te donner quelques tips ! 1) Tout ce que tu dois savoir sur l’enseignement de l’anglais en quelques mots Le timing En cycle 2 tu proposes des séances de 15 / 20 minutes et 20/30 minutes au cycle 3. Pourquoi des séances si courtes ? Parce que plus nos petits loulous sont exposés à la langue étrangère plus c’est efficace. Il vaut mieux 4 séances courtes par semaine que 2 de 45 minutes. Et rien ne t’empêche de rajouter des petits rituels, des consignes en anglais dans la journée. Le déroulé – Warming up, moment sympa qui signale le début de la séance et permet d’aborder le changement de langue de façon rassurante : rituel (attention à le faire évoluer, on ne fait pas la date ou la météo toute l’année…) / réactivation / chant / comptine… – Objectif d’apprentissage de la séance : à préciser obligatoirement. Tes élèves savent ce qu’ils vont apprendre, ça met du sens (pour toi aussi au passage) et ils s’impliquent mieux dans les activités proposées. – Recycling : tu réactives ! Guessing game, flash cards, kim’s game… – Teaching : là tu rentres dans le vif du sujet. Tu présentes un nouvel élément linguistique : lexique, structure ou fait culturel. Enregistrements audios, vidéos, flash cards, gestes, mimiques…Tout ce que tu veux (qui soit à leur portée bien sûr) pourvu que ça les aide à comprendre, car tu ne traduis rien en français (sauf si une règle de jeu est vraiment trop trop difficile). – Learning : c’est l’activité (entre maître et élève ou entre élèves). Répétition, Jeux (toujours pas de traduction !) : what’s missing ? / Chinese whisper / chainword / listen and mime / Simon says / bingo / pairwork … – Reading and writing: attention ! Tout ce qui est écrit doit d’abord être parfaitement maîtrisé à l’oral ! Sinon tes élèves liront « à la française » et ça risque d’être très éloigné de ce qui est attendu ! (ET surtout pas du tout compréhensible !) Cela apparaît dans le cahier et sert de trace mémoire : étiquettes, images, paroles de chanson, grille de bingo…Le cycle 2 a lui aussi droit à des traces dans le cahier ou sur les affichages mais avec peu d’écrit : images, couverture d’albums, quelques mots et comptines travaillés… – Clôture de la séance : rituel / comptine / chant / petite lecture par l’enseignant … – Synthèse de la séance (en français) : rappel de ce qui a été travaillé pendant la séance. Tu proposes des activités variées, tu te débrouilles pour qu’il y ait des interactions entre élèves, tu travailles avec tes collègues sur une progression d’école de façon à ne pas toujours faire la même chose. Mais rappelle-toi : l’enseignement de l’anglais est spiralaire, les notions sont revues chaque année sous peine d’oubli et seront réactivées mais dans de nouveaux contextes, et en allant plus loin. Il doit aussi y avoir une dimension culturelle dans tes séquences, penses-y. Le projet actionnel : c’est quoi ce truc ? La langue doit être un outil, un moyen d’agir pour l’élève. On va donc lui proposer une tâche, qui va permettre de donner du sens et de rendre les apprentissages plus explicites. Ne te méprends pas, le but final c’est bien de faire progresser nos petits élèves dans la langue de Shakespeare. Mais l’apprentissage se fera à travers une tâche, l’élève va accomplir une mission : faire une petite présentation, lire un album, écrire une carte postale, les possibilités sont infinies ! Place à ton imagination ! Inutile tout de même de te lancer dans des projets d’envergure. L’action peut être simple. You speak français ? Tu veux bien faire mais l’anglais et toi ne font pas bon ménage. Tu n’es vraiment pas à l’aise, voire tu as honte. Bon alors d’abord, es-tu sûr(e) que tu es si mauvais(e) que ça ? En France on est plutôt du style à se taire tant qu’on n’est pas bilingue. Tu dois accepter l’imperfection (ça c’est vraiment dur) : petites fautes, accent approximatif (que les étrangers adorent pourtant entendre), c’est normal tu n’es pas natif. Mais même si tu n’es pas à l’aise, tu dois quand même proposer des séances d’anglais à tes élèves. Alors pour t’en sortir voilà ce qui peut t’aider : – Un assistant étranger de langue anglaise. Ton école fait la demande (en général en janvier) pour la rentrée suivante. Les assistants ont des contrats de 12h par semaine de début octobre à fin avril. Ils sont payés par le rectorat. Voilà un moyen sympa d’avoir une aide précieuse en classe. – Un assistant étranger virtuel : Captain Kelly. Captain Kelly est une application gratuite proposée par l’éducation nationale. Tu peux télécharger l’appli et le guide ici : https://www.belin-education.com/captain-kelly.education Cet assistant virtuel ne nécessite pas de connexion internet, il te faut seulement un smartphone ou une tablette. Tu as de nombreuses séquences préenregistrées (par des natifs) avec plein d’activités classées par niveau. C’est hyper bien fait et interactif : l’appli valide les élèves quand ils répètent ou répondent à une question. Cela peut fonctionner en grand groupe ou avec un petit groupe en autonomie si tu es brillant en anglais et que tu n’as besoin de personne pour une présentation collective. – L’utilisation de supports vidéos ou audios authentiques pour te remplacer. – Et le meilleur pour la fin : une bourse ERASMUS qui peut te permettre de bénéficier d’un stage de langue (ou d’une observation dans une école européenne) et donc de progresser en anglais. Il y a plein de possibilités avec ERASMUS, renseigne-toi