maternelle

6 conseils pour apaiser et améliorer le climat scolaire

Un climat scolaire dégradé peut aller de la mauvaise ambiance de classe jusqu’à une violence verbale ou physiquefréquente voire quotidienne. Travailler sur le climat scolaire est un travail de longue haleine, et qui doit prendre en compte plusieurs facteurs. Il n’y a malheureusement pas de baguette magique ni de recette miracle mais un regard bienveillant, une attitude positive et des actions réfléchies peuvent contribuer à ce que nous souhaitons tous : une ambiance de classe sereine pour travailler dans les meilleures conditions.  Tu as peut-être vécu des moments difficiles dans ta classe, tu te sens peut-être dépassé parfois (ou souvent) tu ne sais pas trop comment faire pour apaiser tes élèves, tu viens à l’école la boule au ventre car tu sais que ta journée va être épuisante. Tu penses que tu as une classe très difficile, et qu’il n’y a rien à faire, tu penses que ton collègue a plus de chance que toi car lui ou elle n’a pas de problème. Tu penses même parfois que tu t’es trompé(e) de métier, que tu n’es pas fait(e) pour ça. Lis ces conseils pour agir sur le climat de ta classe, car même si l’ambiance ne changera pas en un claquement de doigts, il y a vraiment des solutions pour améliorer les choses. Avant tout, soit patient(e), et tente tout ce que tu peux tenter plutôt que de baisser les bras (même si c’est très difficile, mais en gardant à l’esprit que c’est pour le bien-être de tous). Télécharge notre kit pour débutants et mets en place les conseils ci-dessous. 1.  Communiquer et provoquer la communication Communiquer permet de libérer les tensions, d’apaiser, d’exprimer ses émotions, de se sentir écouté, de prendre sa place, d’être pris en compte, d’éviter et de gérer les conflits, d’instaurer un climat de confiance. Avec les élèves :  Offrir des espaces de parole aux élèves : débats, dilemmes moraux, groupes de parole Permettre l’entraide : travaux de groupes, binômes, médiation par les pairs, tutorat Avec les parents :  Proposer des rendez-vous pour discuter sereinement, prendre en compte leurs inquiétudes et interrogations Avec les différents acteurs du système éducatif : Demander un avis au médecin scolaire, au psychologue ou au conseiller pédagogique pour un autre point de vue, une aide, des conseils…Mettre en place des réunions d’équipe éducative si nécessaire (et surtout sans attendre) Mettre en place des actions communes dans l’école, réfléchies avec les collègues et le/la directeur(trice) 2. Valoriser la diversité culturelle et linguistique Développer des attitudes positives à l’égard de la diversité linguistique (curiosité, accueil) Avec les élèves : Valoriser les langues maternelles autres que le français, apprendre à dire des mots simples dans différentes langues, comparer les langues, découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles sonorités Avec les parents : Vivre un temps fort avec les familles qui se tiennent parfois à l’écart de l’école (ex : journée banalisée avec l’intervention de parents d’élèves volontaires dans les classes, pour lire des contes, chanter une chanson dans leur langue maternelle, présenter leur pays, répondre à des questions…) 3. Proposer des activités artistiques et sportives Faire chanter, écouter de la musique, proposer des activités plastiques pour apaiser, aider à la concentration, prendre du plaisir, libérer ses émotions Faire du sport pour se défouler, coopérer, s’entraider 4. Respecter le rythme des élèves et tenir compte de leur capacité de concentration Faire des petites pauses régulières, rythmer la journée en variant les activités et les modalités de travail, s’arrêter quand le besoin s’en fait sentir 5. Aménager l’espace de la classe Tester différentes configurations de classe pour trouver la meilleure organisation de l’espace afin de libérer de la place et permettre une meilleure circulation Aménager quand c’est possible un ou des coin(s) pour s’isoler, se relaxer (coin bibliothèque, coin écoute, coin jeux de société…)  6. Blinder tes préparations Prépare ta classe soigneusement, évacue l’impro et le flou artistique. Ta classe est réglée comme du papier à musique : pas de temps mort, pas de séance inadaptée, pas de moments non maîtrisés. Aide les élèves en difficulté (différenciation, enseignement explicite, prise en compte de l’hétérogénéité, étayage approprié) car un sentiment d’échec peut générer de la violence.

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Comment limiter les tensions avec les parents d’élèves ? Et éviter le plus possible les conflits…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les conflits parents/enseignants sont là dans toutes les écoles. Ce n’est pas un fait nouveau. On pourrait croire qu’à « l’école d’autrefois » ils n’existaient pas, mais c’est une illusion. Ils étaient bien là aussi mais étaient marginaux et n’allaient pas aussi loin.  Il y avait une adhésion générale de la société au modèle éducatif et il était normal d’exiger de son élève, de son enfant, qu’il rentre « dans le moule ». Les bons enseignants avaient de l’autorité et faisaient respecter la discipline. Ils donnaient du travail à faire à la maison et des punitions. Les parents pouvaient très mal le vivre mais ils râlaient dans l’intimité et n’allaient pas jusqu’à contester ouvertement l’institution. Les enfants pouvaient être très malheureux mais ils avaient toute confiance en l’avenir. L’école les placerait dans la voie qui leur conviendrait. Il fallait donc serrer les dents car l’avenir était assuré.  Oui, mais voilà… Les crises sociales et économiques se sont succédées à la fin des années 70 suite aux chocs pétroliers et l’avenir n’a plus été assuré, petit à petit. Des facteurs sociaux sont venus se rajouter. La mondialisation a rendu le monde dans lequel on vivait, concurrentiel et insécure pour les plus fragiles et même pour la classe moyenne.  Cela suffit-il à expliquer la montée des tensions dans les écoles ?  Et bien oui. La vie des parents s’est complexifiée et celle de leurs enfants aussi : divorces, familles recomposées, parents « solos », transports bondés, stress au travail, environnement sanitaire et social anxiogène. Leur stress rejaillit sur toi, ta classe et même ton école. Ils en veulent à l’institution de ne pas les protéger aussi bien qu’avant, et donc à toi. Les critiques de l’école sont vives dans les médias et ils ont peur que le bien-être de leurs enfants à l’école ne soit pas garanti.  Existe-t-il des attitudes à adopter pour limiter les altercations avec les familles ? Et bien oui.  ÉTAPE 1 : METS-TOI A À LA PLACE DES PARENTS Ils veulent la réussite de leurs petits. Rien d’autre !  Écoute à l’occasion leurs plaintes et rassure-les sur le fait que tu seras à leurs côtés et aux côtés de leur enfant pour qu’il s’en sorte le mieux possible dans une ambiance la plus sereine possible.  ÉTAPE 2 : NE COMMUNIQUE PAS PAR COURRIEL Tu penses être plus rapide et plus efficace en communiquant par courriel ? T’épargner un rendez-vous ?  Or en choisissant de communiquer de cette manière tu te rends disponible à l’infini et peux très rapidement être envahi(e). Contre-productif au final.  Sois accessible au portail pendant les entrées et sorties des élèves. Rien ne vaut 5 minutes d’un échange informel pour dénouer une incompréhension, une tension voire un conflit.  Consulte les collègues qui connaissent les familles et pourront te conseiller des attitudes ou postures efficaces.  ÉTAPE 3 : UTILISE LE CAHIER DE LIAISON MAIS PAS DE NARRATION ANGOISSANTE Reste courtois(e) et distant(e). Neutre.  – N’écris que pour demander des rendez-vous ! Garde un ton courtois et utilise des tournures de politesse. – Ne pose pas par écrit ce que l’élève a fait de travers… Même si le parent te soutient officiellement, il se sentira agressé par ce que tu écris. Les écrits font plus de mal que les propos oraux. Ils restent et engendrent du ressassement. En posant à l’écrit le comportement inapproprié de l’enfant, tu leur renvoies une image dégradée de leurs principes éducatifs ou de leur efficacité. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas en parler ; mais pas comme cela. En rendez-vous ou équipe éducative quand c’est grave ou récurrent. Pense à appeler le psychologue scolaire de ton secteur pour qu’il te conseille face à ce genre de situation.  ÉTAPE 4 : SOIS ACTIF/VE ET PROACTIF/VE Les médias véhiculent une image de l’école très dégradée : violences, harcèlement, décrochage scolaire, insécurité, échecs scolaires, sélection qui ne dit pas son nom, sans adaptation aux besoins de tous ceux qui ne sont ni scolaires ni calmes… Les parents ont des doutes sur l’efficacité des enseignant(e)s et de leurs méthodes. Pour peu que leur enfant ne soit pas « typique », la méfiance sera de mise.  Dès la réunion de rentrée, montre que tu gères le cadre (le collectif) mais que tu ouvres la porte aux adaptations : méthodes actives, travail en projets, tutorat et entraide, différenciation pédagogique…  Montre ton souci d’aider ceux qui n’y arrivent pas.

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Comment attirer et surtout garder l’attention de tes élèves ?

Tu as remarqué que parfois c’est difficile d’avoir des élèves concentrés. Ils n’écoutent pas, ils décrochent, ils jouent avec un bout de gomme, discutent avec le copain. Tu as aussi remarqué que se fâcher ou crier ne sert à rien ou amène parfois un peu de calme, ou un court répit mais ne règle pas le problème. Et plus tes élèves sont jeunes, plus le problème est fréquent. C’est normal: plus on est petit plus le temps de concentration est court et difficile et en particulier avec des groupes surchargés. Ne te lamente pas. Il y a des solutions. Si tu réfléchis bien ça t’arrive à toi aussi. Peut-être même en formation !  Les capacités d’attention et de concentration sont régulièrement mises à mal chez tes élèves. Aide-les ! Conseil n°1 : Varie les activités, rythme les journées. Que se passe-t-il si une activité est trop longue ? Tes élèves s’ennuient, se déconcentrent, sont partis dans leurs pensées, baillent, s’amusent, se dissipent… Une des problématiques des enseignants débutants c’est justement la gestion du temps. Si tu débutes, tu veux bien faire, tu n’as pas une idée très précise du temps nécessaire pour les activités choisies et tu as le syndrome de la peur du manque. Alors tu prévoies beaucoup trop d’activités pour une même séance. Et comme tu les as prévues et que tu as aussi le syndrome de « j’ai terriblement peur de ne pas finir le programme » et bien tu les passes en force tes activités. Coûte que coûte. Même si ta séance de 45 minutes de géographie dure finalement 2 heures. As-tu observé tes élèves ? Es-tu sûr(e) que ce temps si long soit efficace ? Alors notre premier conseil est : STOP ! Garde un œil sur la pendule et autorise-toi à écourter cette séance trop longue en respectant le temps initialement prévu ! Tu gardes ce qui reste pour la séance suivante. ET tu ne supprimes pas l’art plastique ou le sport sous prétexte que tes élèves devaient faire les 12 exercices sur les fractions. Tu choisis des activités variées, courtes, en changeant de modalités tout au long de la journée. Fais donc très attention à l’emploi du temps, structure-le. Et au fait, une petite question qui tue : tes élèves sont plus attentifs si tu leur proposes une activité intéressante ou une activité ennuyeuse ? Voilà donc une autre solution qui pointe son nez…  Conseil n°2 : Propose des activités intéressantes et motivantes, rends tes élèves actifs. Encore une petite erreur de débutant : le bavardage. Non pas celui de tes élèves. Le tien. Quand on débute on parle trop. Si tu chronomètres ton temps de parole et celui de tes élèves, tu risques d’être surpris(e). On ne va pas y aller par quatre chemins. Tais-toi, au moins de temps en temps. Laisse-les parler. Laisse-les travailler et participer. ET profites-en pour reposer tes cordes vocales ! Les temps en collectif sont aussi très dangereux, car seulement quelques élèves participent (toujours les mêmes !) pendant que les autres sont passifs. Certains écoutent (en es-tu sûr(e) ?), d’autres dorment…Pour améliorer ce temps nécessaire, pense à ne pas interroger toujours les mêmes, et rend tout le monde actif : mises en commun bien gérées (lis notre article sur les mises en commun pour éviter une correction au tableau très ennuyeuse), réponses sur ardoise (tout le monde doit réfléchir)… ET pour avoir davantage de chances d’attirer l’attention de tout ce petit monde, prévois des activités motivantes. Observe tes élèves, prends note de ce qui leur plait, lance des petits défis, change régulièrement les modalités de travail. C’est prouvé, l’attention est meilleure quand l’intérêt est plus élevé. On le sait tous. Alors si dans la journée tu vois que tes élèves s’ennuient, analyse ce que tu as proposé et essaye de réfléchir à ce que tu pourrais transformer pour que ce soit plus palpitant. Quand tu vois que l’attention décroit, tu peux aussi les faire bouger, se déplacer (travail en groupe avec changement de place). Conseil N°3 : Offre-leur une pause. Propose des pause actives ou brain breaks en anglais. Ces petites pauses calment, préparent aux apprentissages, aident à l’attention, restimulent notre pensée. Alors pourquoi s’en priver ? Il faut bien doser la durée de ces petits moments, assez longs pour faire une vraie pause, mais assez courts pour rester focus sur les apprentissages. Il y a plein de possibilités, tu peux utiliser ton imagination ! Les élèves adorent ! Tu peux proposer une musique relaxante, laisser un court temps de lecture libre, pratiquer une autre langue, chanter une chanson, encore mieux une chanson avec des gestes, danser, faire des percussions corporelles, des petits jeux… En effet, la fameuse pause active pour permettre aux enfants de bouger semble avoir une réelle efficacité. 5 minutes de plaisir, au cours de la journée quand le besoin s’en ressent, en transition pour repartir du bon pied pour la séance suivante. Trouve plein d’idées de brain breaks sur  https://www.gonoodle.com/

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Comment passer efficacement une consigne ? L’art et la manière de capter l’attention…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les élèves sont rentrés chez eux. Tu es revenu(e) dans ta classe car tu as des piles de cahiers à corriger. Et là, cruelle déception ! Des monceaux d’erreurs, des paquets de faussetés, des « à peu près » insupportables… Comment est-ce possible ? Est-ce qu’ils ont compris ce que tu avais demandé ? Ont-ils écouté ? Pourquoi certains font-ils autre chose que ce que tu avais demandé ?  Et si ta consigne n’était pas aussi claire que cela… C’est quoi une consigne bien passée ? C’est une consigne explicitée avec précision en y consacrant le temps nécessaire. Dite de vive voix, elle est aussi écrite. Répétée plusieurs fois, par toi, par au moins 2 élèves, réajustée une dernière fois avant de se lancer dans le travail. C’est quelque chose de directif, guidé mais accompagné ! A l’impératif pour mieux garder l’attention. Ouverte à l’Autre aussi.  C’est une consigne qui respecte des principes et des étapes C’est une commande que passe l’enseignant(e) à ses élèves. Comme toute demande, il faudrait s’assurer que l’Autre est en situation de la recevoir. D’après Stanislas Dehaene et les neurosciences, l’efficacité scolaire d’un enfant est liée à son attention. C’est sa capacité à être attentif qui va déterminer sa vitesse de travail et son efficacité.  ÉTAPE 1 : MISE EN ALERTE Assure-toi donc de l’attention de tout ton groupe-classe ! Silence absolu quand tu passes la consigne. Théâtralisation pour capturer l’attention. Mise en alerte comme le dit le psychologue américain Michael Posner.  ÉTAPE 2 : COMPRÉHENSION DU BUT (UN SEUL BUT !) Très, très peu d’enseignant(e)s pensent à expliciter pour quelles raisons ils donnent un exercice à faire. Cela semble tellement évident qu’ils pensent pouvoir se l’épargner. Alors ils ne le disent pas et les enfants ne comprennent pas où les mène l’exercice et se déconcentrent. Pas tous heureusement. Mais un certain nombre.  D’où les bêtises retrouvées sur les cahiers… Si tu donnes un exercice d’orthographe à ta classe, dis à tes élèves pour quelles raisons tu le fais. Est-ce pour corriger l’orthographe dans une production d’écrit ? Est-ce pour avoir de meilleures capacités pour écrire à quelqu’un ?  Explicite pour quelles raisons c’est important de savoir écrire sans enfiler les erreurs orthographiques comme des perles sur un collier ! Tu penses que c’est une perte de temps ? Sache que seuls les élèves issus des milieux favorisés sont en capacité de se rendre compte seuls de l’intérêt des tâches scolaires. Simplement parce que leurs parents ont déjà fait ce travail d’explicitation ! ÉTAPE 3 : EXPLICITATION DE L’OBJECTIF Dis-leur ce que tu veux obtenir. Par exemple : « aujourd’hui, vous allez faire un exercice de conjugaison sur le passé simple. J’ai besoin de savoir si vous savez correctement orthographier les terminaisons des verbes des 3 groupes. Vous aurez un travail de révision à faire en fonction de vos erreurs. Ce ne sera pas le même travail pour tous. Tout va dépendre de vos erreurs. Cela nous servira pour rédiger notre production d’écrit qui contient parfois trop d’erreurs à ce niveau-là». ÉTAPE 4 : EXPLICITATION DE LA PROCÉDURE Clarté et précision pour les étapes du travail. Il faut tout dire. « D’abord, vous allez lire ça, puis écrire ça, puis… ». Et surtout écris-le quelque part et montre d’une manière ou une autre comment le travail avance. Bref, sois très très guidant(e).  Donne le tempo. Quand faut-il avoir terminé ? Chaque étape dure combien ? … Tu es le maître/la maîtresse des horloges ! ÉTAPE 5 : EXPLICITATION DES CRITÈRES DE RÉUSSITE Si tu as un travail à réaliser, un mémoire à écrire par exemple pour ton master, une lettre de motivation pour trouver un travail, tu cherches des modèles, des exemples de travaux réussis. Alors, pourquoi oublier cette stratégie quand on est face à nos jeunes élèves ? Montre-leur un début d’exercice, un exemple de cahier avec la bonne présentation, la façon de faire attendue… De plus, tous les travaux où la collaboration entre pairs est permise, où un espace de créativité existe, sont plus motivants pour les élèves. Ceux où l’on sait que l’on trouvera de l’aide et de la bienveillance aussi.  Et c’est prouvé par la science tout ça ? Oui. Par les neurosciences avec Stanislas Dehaene. Par la psychologie avec Michael Posner. Et par tous les travaux de recherche pédagogique menés actuellement sur l’enseignement explicite. 

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Est-ce qu’on fait des mises en commun en maternelle ?

Les temps de « correction » collective et de mise en commun semblent au premier abord concerner plutôt l’élémentaire (on ne va pas demander à des PS de sortit le stylo vert, et obtenir des temps de confrontation de leurs stratégies peut paraître ardu chez les plus jeunes). Et pourtant tu sais que faire verbaliser les stratégies c’est bien. C’est même essentiel, et peut-être justement encore plus en maternelle. Toutes ces stratégies de pensée ne sont pas livrées « all inclusive » à la naissance. Ça s’apprend, comme le reste. Tu dois accompagner tes élèves dans cet apprentissage, les aider à apprendre à penser, à réfléchir. Là tu es train de réaliser à quel point ton rôle est important. Inutile de défaillir, tu peux le faire. Easy.  Garde tout d’abord en tête qu’apprendre ce n’est pas seulement être capable de réaliser correctement des activités, c’est surtout s’approprier des savoirs, les manipuler, faire des liens. La façon la plus appropriée pour travailler cela, c’est l’oral. Les élèves en s’exprimant sur leurs choix, sur ce qu’ils vont faire, sur ce qu’ils ont fait et comment ils l’ont fait, vont pouvoir explorer les possibles, découvrir leur propre pensée et en même temps celle des autres. Ils vont pouvoir « copier » des stratégies qui fonctionnent et donc les apprendre. Ces moments à l’oral vont permettre aussi de mémoriser des savoirs en répétant, en reformulant. Ton job ? Proposer un enseignement explicite lors des ateliers et des temps de regroupement. Ne pas oublier les temps de bilan, ultra propices à l’oral. Et cerise sur le gâteau, tu peux en profiter pour observer, évaluer tes élèves, voir ce qu’il reste à travailler, ce qui a été mal compris, ce qui est réussi. Alors tu le fais quand ce temps de mise en commun ? -à la fin d’une activité individuelle ou en atelier -lors d’un bilan en regroupement, après un temps d’atelier -à la fin d’une séance de motricité, avant de revenir en classe -en différé lors d’un atelier ou d’un regroupement -en APC Tu fais ça comment ? – Tu proposes un retour sur les productions : tu montres le support (vierge ou bien un ou plusieurs exemples réalisés lors d’un atelier par quelques élèves), tu fais observer, revenir sur les actions et leur résultat, sur la consigne. Tu peux aussi montrer des photos prises pendant l’activité ou une production (une construction en légos, une peinture…). Pense aussi aux affichages, c’est le moment de les évoquer, de rappeler leur utilisation. En maternelle un support visuel est toujours plus efficace. – Par ton questionnement tu vas amener les élèves à mieux comprendre la tâche qu’il fallait réaliser, tu vas consolider les apprentissages, faire prendre conscience des erreurs. Si ce temps a lieu en collectif, cela montrera le chemin aux élèves les plus en retrait, si c’est lors d’un atelier tu pourras solliciter chaque élève de façon plus active (dans ce cas, un groupe homogène sera plus propice). – Tu conclus ce temps en profitant pour rappeler l’activité, structurer un apprentissage, dire ce qu’ils vont apprendre ensuite. A quoi tu dois faire attention ? – Certains enfants ont plus d’assurance que d’autres, ou réfléchissent plus vite. Ce sont les grands parleurs. Ils peuvent vite prendre toute la place à l’oral. Instaure un petit temps de réflexion pour tout le monde et gère la parole (demande qu’on lève le doigt, utilise un bâton de parole, demande que les plus rapides viennent te dire la réponse à l’oreille…). Le temps de réflexion permet aux plus lents d’avoir la chance de répondre. Gérer la parole permet de réguler et de solliciter davantage les plus timides. -N’oublie pas d’être très explicite de façon à donner du sens aux apprentissages. Explique clairement à tes élèves ce qu’ils vont apprendre et à quoi ça va servir. -Gère correctement ton groupe classe pendant les regroupements. Fais respecter les règles (écoute, prise de parole, attitude), demande un retour au calme (tu peux utiliser une musique, un signal sonore, une comptine, ou tout autre rituel) avant de commencer. -valorise les prises de paroles pour inciter davantage, félicite au moindre progrès. Et maintenant à toi de jouer ! Pour davantage de conseils, télécharge notre kit du débutant (inscris-toi à notre newsletter pour y accéder et ne rien rater !)

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Progressivité des apprentissages ou comment faire une séquence qui tienne la route ?

Une séquence d’apprentissage est un ensemble de séances qui servent un objectif général. Ces séances suivent une progression.  Chaque séance représente une étape nécessaire. Conçois cette séquence en amont afin d’avoir une vue d’ensemble. Si tu ne réfléchis pas à cette progressivité, alors tu vas chercher des « activités » et remplir l’emploi du temps, c’est vrai, mais sans réellement penser à ce qui va permettre à tes élèves de progresser, et sans cette logique de progressivité. Tu ne sais pas comment faire ? Va jusqu’au bout de cet article, on te donne des solutions ! Ok. Tu es d’accord. Le problème c’est bien cette histoire de progressivité. Dans les programmes on t’annonce l’objectif à atteindre, mais on ne te dit pas comment. Toi, tu débutes, et même avec beaucoup de bonne volonté tu ne peux pas inventer ce que tu ne connais pas. Si tu suis un manuel et son guide du maître il y aura certainement des séances qui suivent une progression, et dans ce cas tu es sauvé. Si tu veux chercher une activité différente de celle proposée dans le manuel, essaye d’abord de bien comprendre comment tu vas permettre aux élèves d’entrer dans cet apprentissage. Tu choisiras des activités plus adaptées au lieu de prendre une activité juste « dans le thème ». Mais malheureusement tu n’as pas forcément un manuel avec une progression. Et tu ne comprends pas vraiment les enjeux des activités proposées. Tu peux aussi ne pas avoir de manuel, en particulier si tu es en maternelle. Alors tu te raccroches à ce qui te rassure : tu cherches des activités en lien avec l’objectif visé. Et tu trouves. Des tonnes d’activités. Tu choisis les plus « sympas » ou celles qui te semblent intéressantes. Mais suivent-elles cette fameuse progressivité ? Dans quel ordre les faire ? Par quoi on commence ? Là on touche un point crucial : ce qu’on appelle la didactique. Tu sais, on adore ces mots spécifiques dans notre métier, mais t’emballe pas, tu pourras difficilement briller en société en étalant ce jargon car la didactique des disciplines ne devrait pas être un thème souvent abordé en soirée ! Tu nous lis et là je suis sûre que tu te dis « c’est bien joli tout ça, mais comment je fais ??? ». Réponse : faut connaître la didactique des disciplines. Ah, on imagine ta tête : notre réponse ne t’aide pas tant que ça. Ça se trouve où la didactique ? On te donne quelques pistes : – Tu peux t’aider des repères de progressions sur Eduscol, cela va déjà t’aider à y voir un peu plus clair. Mais cela reste parfois très vague. Exemple : « L’enrichissement du vocabulaire est un objectif majeur tout au long de l’année » (repères annuels de progression, cycle 2, niveau CP) puis « L’enrichissement du vocabulaire se poursuit » (CE1). Et toi tu es sensé bâtir des séquences avec un tel niveau d’information. Dire que les gens pensent que tout est écrit, de façon claire et précise dans les programmes (ah zut toi aussi tu pensais ça ?). Et non, car sinon les programmes représenteraient une énorme encyclopédie de 72 tomes (pas facile à transporter dans son sac). -Tu peux aller jeter un coup d’œil dans les guides (les guides fondamentaux pour l’enseignement : https://eduscol.education.fr/3107/guides-fondamentaux-pour-l-enseignement). Alors c’est vrai, c’est pas funky saucisse (pardon pour cette expression très très bizarre, mais ça nous fait rire). Mais ne crois pas qu’ils servent uniquement en cas d’insomnie (ça peut tout de même aider !). Parce qu’il faut bien le reconnaître ils sont bien faits. Tu trouves par exemple « Le guide pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle ». C’est énorme à lire, c’est le problème. Mais on t’explique beaucoup de choses en lien avec l’apprentissage du langage et donc du vocabulaire, on te donne des pistes et des exemples d’activités. Et si tu vas jusqu’au bout (sans t’endormir, bien sûr, il s’agit donc d’être judicieux dans le choix de l’heure de cette lecture, et éviter par exemple l’heure de la sieste) on t’explique la mise en œuvre de cet enseignement (exemples d’activités et tout et tout). Ça vaut quand même le coup d’y jeter un coup d’œil surtout quand on est un peu perdu. Il y a de nouveaux guides tous les ans (le dernier né est un guide sur la grammaire) mais tu ne trouves pas encore la totalité des disciplines. Va quand même voir ce qui est à disposition (lien ci-dessus). Et lis ce qui suit. -Tu peux apprendre grâce à des livres spécifiques aux disciplines. Si on garde l’exemple du vocabulaire, alors tu trouveras toutes les réponses dans des livres de chercheurs ou autres personnes cultivées et expertes comme par exemple ceux de l’incontournable Micheline Cellier (Pour enseigner le vocabulaire à l’école élémentaire / Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle). Là tout est expliqué. Toute la progressivité est étalée, étape par étape. Séquences clés en main. Le rêve. Bon c’est gros aussi à lire, mais nous n’avons pas de baguette magique, il te faudra travailler pour connaître tout ça. Et il y a beaucoup de matières. Et tu veux aussi dormir la nuit. Bon, lis ce qui suit. -Si nous avons un conseil à te donner, choisis une discipline et essaye de t’acculturer à fond cette année sur la didactique de cette discipline. Suis les manuels pour les autres. Chaque année, choisis une nouvelle discipline, même si tu changes de niveau, c’est souvent transposable. Et sers-toi de ce qui est tout fait, le plus possible : demande à ton collègue qui a de l’ancienneté de te passer sa séquence, suis les manuels et surtout le guide du maître (on te le redit, car ça te sauvera) et si tu cèdes à la tentation d’internet, tape « séquence » et non « activité » suivi des mots clés. Exemple : séquence vocabulaire MS et non activité de vocabulaire MS. Incroyable, tu vas encore retrouver le site Eduscol. Et oui il y a des séquences toutes prêtes, clés en main. Et vraiment

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Comment gérer un élève opposant ou provocateur ? Sans y laisser ta santé mentale…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Dans presque toutes les classes, il y a des élèves difficiles. Mais il y en a de plus durs que d’autres, qui refusent ouvertement de faire le travail donné ou qui poussent l’insolence très loin te faisant douter de ton calme et de ta vocation. Ils mettent ta classe sens dessus dessous, te font sortir de tes gonds et t’occasionnent les reproches de certains parents qui pensent que tu ne gères pas ta classe. Ce n’est pas seulement un problème de débutant… Ces enfants-là ont toujours existé à l’école, ce n’est pas un phénomène nouveau et tous les collègues ont eu à y faire face un jour.  Sache que chez les enfants et les adolescents, les promesses de récompenses ou les menaces de sanctions ont moins d’efficacité que chez les adultes. Les promesses d’une récompense tardive (« quand tu seras grand, quand tu auras fait des progrès, si tu es sage toute la semaine » …) font pschitt. Selon Franck Ramus, chercheur au CNRS « les petites récompenses fréquentes et immédiates sont plus efficaces que les grandes récompenses rares et lointaines ».  QUI EST CET ENFANT PERTURBATEUR ?  « L’élève perturbateur est l’enfant agité, bruyant, dont les perturbations troublent la vie de l’école, le travail des enseignants et celui des autres élèves » : c’est ainsi que le définit Thierry Troncin de l’INSPE de Bourgogne.  De lui, tu parles tout le temps. Dans la salle des maîtres, pendant les récréations et chez toi à tous ceux qui t’entourent… Il est l’enfant obsédant, le poil à gratter…  De son côté, Serge Boimare parle de « peur d’apprendre ».  VOICI UN PETIT LISTING DE TOUT CE QUE TU PEUX ESSAYER POUR SORTIR GRANDI(E) ET OUTILLÉ(E) DE CETTE SITUATION ETAPE 1 : NE LAISSE JAMAIS TA CLASSE SANS SURVEILLANCE Un enseignant du premier degré est responsable en permanence des élèves qu’on lui confie. C’est le code de l’Éducation ! Si un élève fugue, quitte la classe sans ton aval, appelle ton directeur/ta directrice ou un autre adulte de l’école pour aller à sa recherche. Si c’est impossible, préviens la police puis les parents.  Cet événement nécessite immédiatement la convocation d’une équipe éducative et un courrier d’information à l’IEN.  ETAPE 2 : PREVOIS DES LIEUX DE REPLI Installe dans ta classe un coin calme où se réfugient les colériques. Une tente, un tipi, des tapis, un casque de tondeuse à gazon pour s’isoler du bruit du reste de la classe, la possibilité de s’allonger, des coussins… Cela détend la situation.  ETAPE 3 : NE L’OBLIGE PAS A FINIR SON TRAVAIL On parle ici de troubles envahissants du comportement. Il est inutile d’exiger le même travail, le même rythme que pour les autres. Si cet élève décide de ne pas faire son travail ouvertement, précise-lui que c’est son choix mais qu’il se prive de connaissances et de savoirs. Surtout affiche un calme sans failles. Tant que tu gères bien le groupe-classe, tout reste à ton avantage !  Peut-être angoisse-t-il à l’idée de rater, de ne pas comprendre alors aide-le à commencer son travail, met-le sur la voie. Il appréciera cette attention et cherchera à te faire plaisir. Ce sont les conseils de Serge Boimare ! ETAPE 4 : JOUE LES OBSERVATEURS Note sur ton cahier d’incidents comment l’enfant se comporte quand tout va bien et les éléments qui expliquent ce bien-être.  Note ce qui le fait sortir de ses gongs.  Ces éléments sont précieux pour le comprendre et fixer ton attitude. Tu éviteras ainsi les situations de stress car tu sauras décoder les éléments qui annoncent la crise.  Tu l’anticiperas et peut-être même l’éviteras.  ETAPE 5 : FAVORISE LA CO-EDUCATION Dis-toi que les parents de cet enfant sont sûrement en très grande souffrance. Montre que tu essaies des choses, que tu es patiente et compréhensive mais que tu agis dans un cadre.  Les RDV avec les parents ne remplacent pas les équipes éducatives et les informations préoccupantes quand elles sont nécessaires.  ETAPE 6 : DEPERSONNALISE LE REPROCHE Et oui ! C’est bizarre comme conseil mais cela marche. Il refuse de faire son travail, garde ton calme et parle avec ta classe. Lance un débat. Pour quelles raisons ne faut-il pas refuser de faire le travail donné, de quoi se prive-t-on quand on refuse ce que l’école propose ?  Cela équivaut un peu à faire diversion. Mais cela fonctionne souvent.  Cette stratégie appliquée par un(e) PE tout sourire et calme a encore plus de chance de marcher ! ETAPE 7 : PRIVE L’AGITATEUR DE SON PUBLIC Le rire des autres, leurs sourires en coin à la moindre bêtise sont des validations et des encouragements. Tords le cou à ces attitudes complices. Si le reste de la classe est cadré et si le travail est organisé, l’agitateur isolé aura moins d’espace pour bouger.  Souvent, la classe aime que l’agitateur s’agite car ainsi il concentre les reproches du/de la PE et certains vivent ainsi dans la tranquillité, se faisant passer pour plus sages qu’ils ne le sont en réalité. Toute l’attention se focalise sur lui et ils mènent leurs affaires comme bon leur semble.  Si tu te rends compte de cela, il faut intervenir et leur dire que tu n’es pas dupe et que c’est répréhensible de fonctionner de façon perverse. L’agitateur ne doit pas devenir bouc-émissaire.  ETAPE 8 : SOIS EXPLICITE Explique clairement ce qu’est le comportement attendu à toute la classe. Continue à t’adresser au collectif. Donne des exemples de comportements attendus et félicite les élèves lorsqu’ils répondent positivement à tes demandes. Félicite l’enfant agité lorsqu’il essaie, n’attends pas la perfection toute de suite.  Propose un règlement de classe assorti de sanctions réparatrices anticipées à l’avance. Télécharge le kit du débutant de Schooldrive pour avoir des informations sur le règlement de classe.  ETAPE 9 : FAIS DES RETOURS POSITIFS ET AIDE-LE À BIEN TRAVAILLER ! Ne dénigre jamais l’enfant devant ses camarades. L’humiliation génère la violence. Sur l’instant, tu es soulagé(e) mais tu renforces son agressivité.

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Comment mener une séance de motricité sans stress, sans moment de panique ou de désespoir?

Tu veux savoir comment survivre à ces moments difficiles ? Tu veux savoir comment contenir un troupeau de petits lutins qui hurlent, n’écoutent rien, courent partout ? Tu veux savoir comment éviter les disputes lors des longues files d’attentes devant une activité ? Tu veux savoir comment enseigner la motricité alors que tu n’arrives pas à tenir ton groupe dans ce moment-là ? Bref, tu veux savoir comment t’en sortir. Normal !  Tu veux quelques conseils ? Car oui, une séance de motricité agréable avec des élèves qui écoutent c’est possible. A chaque problème, des solutions Ils courent dans le couloir – Rappelle les règles en classe, au coin regroupement, avant de partir.  – Sois ingénieux(se) pendant le déplacement : tu diriges une file d’espions, de petites souris qui se déplacent sans bruit, sur la pointe des pieds. Tu en fais des caisses. Ça marche. Ils ne respectent pas les règles – Relis attentivement le problème précédent, à cet âge on oublie vite…Alors répète systématiquement les règles. – Assure-toi que tes élèves sont calmes avant la séance (s’ils étaient déjà excités, les règles seront plus difficiles à respecter). – Cadre bien ta séance (pas de temps mort, tout est bien préparé, anticipé). – Soigne tes consignes et vérifie qu’ils ont bien compris, que les activités sont adaptées, que les temps d’attente ne sont pas trop longs en cas de parcours ou d’ateliers. – Propose un atelier en classe pour reconstituer une séance, un jeu avec des pions, du matériel miniature et profites-en pour faire verbaliser les règles, en les mimant avec des personnages, ou avec des images. Ils courent partout dans la salle en arrivant – Donne-leur une consigne avant d’arriver dans la salle (aller chercher du matériel, s’asseoir sur un banc…). – Donne l’exemple et assis-toi, ils vont t’imiter. – Trouve un moyen de les intéresser en montrant du matériel, attire leur attention (clochette, tambourin…). Ils se disputent dans les files d’attente – Si ce sont des ateliers, multiplie les ateliers pour qu’il y ait peu d’élèves sur le même poste. – Propose pour chaque activité une version plus simple ou plus complexe : tu différencies et en même temps tu augmentes le nombre de passages. – En cas de parcours, signale par des plots différents points de départ. S’ils ne partent pas tous du même endroit, alors il y aura moins de file d’attente au départ. – Forme des groupes et fais-les tourner sur les ateliers. – Place un adulte près d’une activité à risque, ou qui nécessite un peu d’aide. Si un élève met trop de temps pour réaliser l’activité, alors les autres vont s’ennuyer et s’agiter. Tu ne sais pas qui a fait quoi – Fais des ateliers tournants c’est plus simple à contrôler. – Pour les jeux collectifs divise la classe en 2 c’est plus simple à observer. Attention les observateurs / spectateurs ont une mission d’observation précise (compter quelque chose, observer un élève en particulier…) sous peine d’ennui et d’agitation. – Décide lors d’une séance donnée d’observer plus particulièrement un groupe, une activité. Tu observeras un autre groupe d’élèves la séance suivante. (N’oublie pas ta petite grille pour noter tes observations). – Prends des photos. Les activités ne sont pas adaptées à tout le monde – Propose différents niveaux de difficulté pour une même activité. Les élèves voient mieux leurs progrès, peuvent choisir en fonction de leurs capacités. – Anticipe les activités plus complexes et soit présent(e) à proximité pour rassurer, tenir une main, encourager. – Étudie le parcours commun proposé et mis en place par tes collègues. Tu ne peux pas tout ranger et refaire un nouveau parcours quand les classes s’enchainent dans la salle de motricité, mais tu peux adapter les consignes, adapter le matériel (nombre d’objets, hauteur…) éviter un passage trop difficile, rajouter une activité sans avoir trop de matériel à installer. Le retour en classe est compliqué : ils sont surexcités – Instaure un petit temps de relaxation à la fin de la séance. Allongés par terre, yeux fermés, on tente d’entendre tous les bruits environnants. Puis de retour en classe, on évoque les bruits entendus et on les liste. – Prévois un bilan à la fin de chaque séance. Tout le monde est assis et on évoque la séance, les progrès, les difficultés, le programme de la séance suivante, les défis à relever la prochaine fois…Tout ça dans la salle de motricité avant de revenir dans la classe. Alors ne rajoute pas de difficulté à la difficulté ! – Une séance de motricité c’est très difficile à mener, surtout quand on débute. Alors prépare-la soigneusement. – Pense à la progressivité dans ta séquence. Un parcours c’est bien si les consignes évoluent, si les activités se complexifient au fur et à mesure de la séquence. S’ils se lassent parce que tu proposes toujours la même chose, ils te le feront savoir.  – Varie les activités, fais-leur découvrir du matériel, des jeux motivants.  – Si ton Atsem t’accompagne, évoque avant ce que tu attends exactement (attitude, rôle, placement).  Relis ces conseils avant tes séances et lors de la préparation. Tu progresseras avec le temps quand tu auras mis en place tous ces gestes professionnels. ET surtout même si c’est difficile, ne supprime pas cette activité, c’est important pour tes élèves.  Tu trouveras davantage de conseils sur notre kit. Télécharge-le ! 

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Comment aider tes élèves en difficulté (sans boire toi-même la tasse et y laisser ta peau) ?

Ou comment gérer l’hétérogénéité dans ta classe ? Y’a ceux qui tournent tout seuls (tu adores). Y’a ceux qui ont besoin de toi (ça se complique, tu en as plein et même avec beaucoup de bonne volonté tu ne peux pas te couper en 12). Y’a ceux qui ont tellement de difficultés qu’il faudrait que tu sois totalement et uniquement là pour eux (tu rêves de pouvoir les aider mais les miracles se font attendre et ta journée ne fait pas 72h). Y’a aussi ceux à besoin particulier. Y’a aussi les allophones. Y’a aussi ceux qui sont absents souvent. Y’a aussi le petit timide qu’on oublie dans son coin (tu sais d’ailleurs pas trop ce qu’il sait faire). Bref, tu as une classe hétérogène. Ben oui c’est le quotidien de tout professeur des écoles (on te l’avait peut-être pas dit, ça). OK, mais du coup maintenant c’est toi qui as un problème. Tu ne sais pas trop comment on fait, ou tu as une petite idée mais rien que d’y penser tu paniques, ou tu as bien compris mais tu voudrais qu’on t’explique comment passer une journée en classe, rentrer chez toi épuisé(e) et passer la nuit à préparer la classe, une classe adaptée à chacun. Parce que tu l’as entendu ce mot mystérieux, horrible et stressant à la fois : différenciation. Faut pas pousser mémé dans les orties. Tu voudrais bien qu’ils comprennent là-haut au ministère que tu n’es pas en capacité de préparer 30 trucs différents pour chaque activité ! Parce que des activités y’en a plein tous les jours ! Et que tu n’es pas un super héros (même si tu t’en approches). Faisons le tour de la question ensemble 1) Un bourgeois très connu faisait de la prose sans le savoir. Et bien toi tu fais déjà de la différenciation (sans en avoir conscience) ! Et oui, tu vois, on commence par une bonne nouvelle. Différencier ce n’est pas seulement proposer une activité totalement différente à un élève ou un groupe d’élèves. Face à toi tu as des élèves aux profils différents. Varier les situations d’apprentissage, varier ses façons d’expliquer, diversifier les outils, les modalités de travail, sont des solutions pour que davantage d’élèves s’y retrouvent. Ton visage s’éclaire : mais oui bien sûr que tu fais ça ! Donc forcément tu proposes déjà une forme de différenciation. Apprécie le sentiment de déculpabilisation qui t’envahit. On t’explique tout de même pourquoi. Un élève qui n’aura pas compris lors d’une première explication ne comprendra toujours pas si tu lui ressers la même chose. Il y arrivera peut-être si tu changes l’exemple ou la procédure ! Une consigne reformulée plusieurs fois aura plus d’efficacité pour les mêmes raisons. Et attention, reformuler ne veut pas dire répéter à l’identique mais bien dire la même chose avec d’autres mots. Faire reformuler une consigne par les élèves avec leurs propres mots pourra résoudre un problème de compréhension de lexique pour certains. Proposer différentes modalités d’apprentissage est également bénéfique : quelques élèves comprendront mieux en groupe, d’autres seront plus à l’aise en binôme ou auront besoin d’une aide individuelle. Chacun son truc !  2) Limiter les difficultés avant de différencier Là nous te proposons de prendre ce problème dans l’autre sens. Au lieu de réparer tu vas anticiper et sécuriser pour diminuer le risque de casse. You see what I mean ? Parce que si tous tes élèves ont bien compris, ben plus besoin de proposer des activités spécifiques et différenciées. Ou moins. Si les difficultés persistent alors tu pourras prendre un groupe d’élèves avec toi, proposer une remédiation, les inscrire en APC, faire de l’étayage individuel. Alors tu fais quoi pour limiter la casse ? – Adopter un enseignement explicite  Tu expliques à tes élèves ce qu’ils vont apprendre, ce que tu attends exactement d’eux, comment et grâce à quels outils / comportements ils vont réussir, à quoi ressemblera la production finale, quand et à qui ils peuvent demander de l’aide. Même si c’est une activité qu’ils ont déjà faite. Dans une journée très dense on peut oublier. Tu es en maternelle, tu expliques tout de cette façon avant de les envoyer en ateliers autonomes, tu verras que tu seras moins dérangé(e). Tu es en élémentaire ? Tu éviteras de découvrir qu’au bout de 10 minutes certains n’ont toujours pas commencé parce qu’ils n’avaient pas compris.  – Bien gérer la mise en commun C’est un moment clé. A ne rater sous aucun prétexte. Et à ne pas transformer en correction inutile. La mise en commun est le moment de la confrontation. Tes élèves ont réfléchi. Tu les laisses parler, tu te mets en retrait. Tu ne valides pas, pas plus que tu n’invalides. Tu te mors la langue. Ton rôle c’est de noter toutes les propositions et de relancer, questionner pour que chacun explique sa procédure et surtout la justifie. Ensuite tu pourras intervenir pour demander des précisions, signaler l’erreur si personne n’a trouvé, donner une autre proposition ou valider. Si une procédure est fausse, cela permettra à certains de comprendre pourquoi (et au passage tu repères l’origine des difficultés de tes élèves, et bam d’une pierre deux coups). Si c’est juste, cela permettra d’inspirer ceux qui n’avaient pas trouvé. Et ne te dis pas que les autres vont copier et que ce n’est pas bien. Justement il faut que les élèves en difficulté s’imprègnent de ces bonnes procédures. On ne nait pas avec toutes les procédures réflexives stockées dans le cerveau. Réfléchir, penser, ça s’apprend, comme le reste. Nous en profitons pour une petite parenthèse sur les fameux plans de travail. Sans mise en commun, sans moment collectif pour parler des procédures et des difficultés, tu risques de passer à côté de l’essentiel : enseigner. Alors attention à ne pas proposer seulement des fichiers autocorrectifs et des activités d’entrainement sans aucun retour dessus. – Instaurer une réflexion commune en amont  Une amorce, un brain storming, quelques pistes pour démarrer…Ce petit coup de pouce permet à ceux qui n’ont pas d’idées de ne

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Comment fêter Noël à l’école ?

Et oui c’est le sujet de prédilection du mois de décembre. Mais au fait, peux-tu fêter Noël en classe ? As-tu le droit de mettre un sapin ? La réponse est OUI ! Mais sans aucun signe religieux bien sûr, alors la crèche, tu la ranges ! Tu oublies aussi les chants religieux et tu évites les symboles comme les anges. Alors maintenant tu peux te détendre et te lancer dans ce délicieux moment de l’année, que les enfants affectionnent tant ! Bon, c’est bien beau tout ça, mais tu te poses encore des questions (ou pas). Tu as très envie de proposer à tes élèves des petits bricolages, des séances bien ciblées Père Noël, mais tu te dis que les programmes vont en pâtir, tu es donc partagé entre faire plaisir et faire travailler. Et si tu pouvais faire les deux, ça te déculpabiliserait ? Car oui bien sûr tu peux faire cohabiter bricolages et programmes. Pour tout ce qui est chant, tu as déjà bien compris que c’était compatible. N’hésite pas à faire chanter des chants traditionnels d’autres pays, et aussi des chants pendant la séance anglais…De belles séances de musique en perspective. Revenons à nos moutons ou plutôt à nos bricolages. On t’explique : tu fais travailler une compétence du programme à travers le thème de Noël. Fastoche. Exemple 1 : des sapins de Noël originaux à motifs. Petit tuto : Matériel : cercles de différents motifs (3 tailles), bâton à brochette, boules de cotillon, colle, gommettes étoiles dorées. Les cercles seront tracés, découpés, dessinés selon le niveau des élèves (voir plus haut). Pour les cercles tu peux utiliser du papier à motif épais type cartonnette ou bien de la cartonnette blanche que tu auras fait décorer (feutre, peinture, paillettes, papier cadeau collé…) Fabrication : Couper le long d’un rayon de chaque cercle et recoller de façon à former des cônes. Les placer du plus petit au plus grand autour d’un bâton à brochette. Coller une boule de cotillon sous chaque cône pour les maintenir et coller 2 gommette étoile au sommet de la brochette. Exemple 2 : de jolies cartes Cycle 1 : Grandeurs et mesures – ranger du plus petit au plus grand – découper une forme Et en langage écrit -reconstituer le mot Noël, connaître les lettres Cycle 2 et 3 : Géométrie et mesures -mesurer, tracer, comparer… Petit tuto : Matériel : feuille A4 cartonnée rouge pliée en 2, bandes de papier de différents motifs et de différentes tailles (5), fiches pour indiquer la taille des bandes, colle, gommettes étoiles dorées. fabrication : Choisir ou tracer et découper des bandes de papier parmi différents motifs et les coller de la plus grande à la plus petite comme sur le modèle. Coller une gommette (étoile) au-dessus de la plus petite. Ou reproduire le mot NOEL avec les bandes de papier en respectant les tailles des différentes bandes utilisées. Bonus : Comptine pour les petits Petits lutins Petits lutins, dépêchez-vous, Le Père Noël a besoin de vous. Le premier achète tous les jouets, Le second les emballe à sa façon, Le troisième leur met une jolie ficelle, Le suivant écrit le nom des enfants, Le dernier doit tous les distribuer. Petits lutins, Merci beaucoup Pour l’an prochain, Reposez-vous bien ! Poésie pour les grands Noël au pays Noël avec deux étoiles sur le e Deux petits points comme des yeux Sur le nez gelé Des grandes cheminées Mille pierres de lune scintillent La robe de la nuit qui brille Couvre de paillettes dorées Tous les sapins étonnés C’est Noël dans tout le pays Sous le ciel du monde entier Les enfants font des rêves de paix Dehors le vieil homme tire un traineau – Et pour toi, quel serait le plus beau cadeau ? – Oh, deux étoiles et puis un vœu Deux étoiles comme deux yeux Qui me voient et me comprennent Et me disent encore qu’ils m’aiment. C’est Noël et nous sommes tous réunis Chantal Abraham

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