élémentaire

Qu’est-ce qu’une mise en commun réussie ? Comment en finir avec la correction collective?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Cet article concerne l’école élémentaire.  Souvent, tu vises trop haut pour tes élèves. Tu pêches par ambition dans le déroulé de ta séance. Tu veux tout faire en une fois. Donner une consigne de travail, lancer le travail, le réguler, le corriger, donner des exercices d’application et faire une correction collective. Et bien sûr coller dans le cahier de références le résumé à apprendre pour le cours d’après. Au final, au lieu d’avoir des séances de 40 minutes, cela dure plus d’une heure. Tes élèves s’énervent et tu es déçu(e) par leurs travaux écrits. En plus, la correction collective est un moment difficile pour les élèves. Il y a ceux qui ont tout compris et qui s’ennuient fermement, il y a ceux qui n’ont rien compris et ne savent plus où donner de la tête, il y a ceux qui n’ont fait que quelques erreurs, ne se sentent pas forcément concernés et loupent le moment où tu parles de la leur.  Il y a surtout ce stylo vert et cette obsession de « prendre la correction » …Combien d’élèves mettent un temps fou à prendre la correction et ratent des informations orales essentielles ! Haro sur la correction collective et vive la mise en commun ! Mais d’abord, c’est quoi une mise en commun ? Ce n’est pas une correction collective ! Une correction collective est un moment où toute la classe réunie écoute attentivement ce qu’il fallait répondre, souvent item par item, à un exercice. L’enseignant ou un élève désigné donne la bonne réponse. Elle est écrite au tableau. Ceux qui se sont trompés corrigent en vert. C’est un moment magistral où les élèves sont assez passifs hormis quelques-uns qui sont souvent ceux qui ont tout compris.  Une mise en commun est un moment de discussion autour de 2 axes :  – Les stratégies efficaces de résolution. Les bonnes idées des élèves pour le dire simplement !  – Les erreurs des élèves. Pas toutes évidemment. Mais les plus dangereuses. Celles à qui il faut absolument tordre le cou. Celles qui reviennent tout le temps.  Mais faut-il la faire immédiatement après la séance ? Oui, si tu as le temps, oui si tu as pu observer tes élèves, repérer leurs stratégies, leurs réussites ou leurs erreurs ! Il faut avoir eu le temps de regarder les élèves fonctionner. Passer au-dessus de leurs épaules quand ils sont en train de rechercher une solution. Sans intervenir dans leurs travaux. Il faut accepter qu’ils se trompent. Munis-toi d’un petit carnet de notes pour noter qui a eu une idée de génie, qui a eu une stratégie erronée dont tu reparleras car on la retrouve chez d’autres élèves. Utilise ton téléphone portable pour prendre des photos. Dans ce cas, tu fais la mise en commun en fin de séance.  Tu as été occupé(e) par un élève, tu n’as pas eu le temps de voir comment tes élèves s’emparaient de l’activité ? Tu n’as juste pas assez de temps à la fin de la séance ? Alors diffère la mise en commun. Repère des « morceaux choisis » dans les cahiers ou ressors tes notes. Le visualiseur, objet de rêve de la mise en commun ! Cet objet, lorsqu’il est présent dans une classe, implique automatiquement le travail sur les productions des élèves. On peut projeter immédiatement au tableau une page de manuel, une page d’un cahier d’élèves, une erreur que l’on voudrait voir disparaître des têtes des élèves et surtout de leurs cahiers.  Ton plan d’attaque ! ÉTAPE 1 : Phase de réactivation des acquis antérieurs  Commence ta séance de classe par faire rappeler les leçons données précédemment. C’est une étape obligatoire avant de lancer la consigne. ÉTAPE 2 : Phase de dévolution de la consigne  Une consigne bien posée comprend les phases suivantes : – Dire la consigne – L’écrire au tableau – La faire répéter plusieurs fois pour la réajuster (en profiter pour la faire relire) – Donner des exemples voire commencer l’exercice avec ÉTAPE 3 : Phase de recherche individuelle  Fais faire les recherches ou les premiers essais sur un cahier de brouillon. Ce n’est pas pour rien que l’on appelait autrefois le cahier de brouillon, le cahier d’essais ! Circule en observateur et transforme-toi en paparazzi ! ÉTAPE 4 : Phase de recherche en groupe C’est la phase où les élèves se mettent d’accord sur ce qu’ils ont trouvé. Ils peuvent continuer à réfléchir sur leur cahier de brouillon.  Différenciation : C’est le moment de différencier. Prends avec toi un petit groupe d’élèves qui aura besoin que tu en reparles avec eux et que tu les aides à comprendre ce qu’ils sont en train de faire. Construis des outils de référence : affichages, fleurs lexicales, cartes mentales, traces écrites, audios à réécouter… ÉTAPE 5 : Phase de passage au propre sur le cahier du jour ou sur un autre cahier Cette étape oblige les élèves à être attentifs pendant les phases précédentes.  Corrige-les et collecte encore du renseignement.  ÉTAPE 6 : Phase de mise en commun (cette étape peut être en début de séance suivante avec un rappel de l’activité) Un principe : on parle des stratégies et des erreurs mais pas de ceux qui les ont commises. Une obligation : aucun cahier sur les tables, pas de stylo vert à disposition. Écoute obligatoire. Explique à tes élèves que les mises en commun se dérouleront toujours dans le même ordre.  1) Ce qui marche et ne marche pas 2) Les erreurs à éliminer Projette ce dont tu as besoin au TNI/VPI et instaure un débat avec la classe. N’hésite pas à recourir à tout ce qui peut aider les élèves : passages au tableau, recours aux affichages, aux cahiers de références…  3) Correction des cahiers en fonction de ce qui a été traité pendant la mise en commun 4) Un groupe de différenciation ÉTAPE 7 : Phase de correction sur le cahier du jour ou sur un autre cahier Fais

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Progressivité des apprentissages ou comment faire une séquence qui tienne la route ?

Une séquence d’apprentissage est un ensemble de séances qui servent un objectif général. Ces séances suivent une progression.  Chaque séance représente une étape nécessaire. Conçois cette séquence en amont afin d’avoir une vue d’ensemble. Si tu ne réfléchis pas à cette progressivité, alors tu vas chercher des « activités » et remplir l’emploi du temps, c’est vrai, mais sans réellement penser à ce qui va permettre à tes élèves de progresser, et sans cette logique de progressivité. Tu ne sais pas comment faire ? Va jusqu’au bout de cet article, on te donne des solutions ! Ok. Tu es d’accord. Le problème c’est bien cette histoire de progressivité. Dans les programmes on t’annonce l’objectif à atteindre, mais on ne te dit pas comment. Toi, tu débutes, et même avec beaucoup de bonne volonté tu ne peux pas inventer ce que tu ne connais pas. Si tu suis un manuel et son guide du maître il y aura certainement des séances qui suivent une progression, et dans ce cas tu es sauvé. Si tu veux chercher une activité différente de celle proposée dans le manuel, essaye d’abord de bien comprendre comment tu vas permettre aux élèves d’entrer dans cet apprentissage. Tu choisiras des activités plus adaptées au lieu de prendre une activité juste « dans le thème ». Mais malheureusement tu n’as pas forcément un manuel avec une progression. Et tu ne comprends pas vraiment les enjeux des activités proposées. Tu peux aussi ne pas avoir de manuel, en particulier si tu es en maternelle. Alors tu te raccroches à ce qui te rassure : tu cherches des activités en lien avec l’objectif visé. Et tu trouves. Des tonnes d’activités. Tu choisis les plus « sympas » ou celles qui te semblent intéressantes. Mais suivent-elles cette fameuse progressivité ? Dans quel ordre les faire ? Par quoi on commence ? Là on touche un point crucial : ce qu’on appelle la didactique. Tu sais, on adore ces mots spécifiques dans notre métier, mais t’emballe pas, tu pourras difficilement briller en société en étalant ce jargon car la didactique des disciplines ne devrait pas être un thème souvent abordé en soirée ! Tu nous lis et là je suis sûre que tu te dis « c’est bien joli tout ça, mais comment je fais ??? ». Réponse : faut connaître la didactique des disciplines. Ah, on imagine ta tête : notre réponse ne t’aide pas tant que ça. Ça se trouve où la didactique ? On te donne quelques pistes : – Tu peux t’aider des repères de progressions sur Eduscol, cela va déjà t’aider à y voir un peu plus clair. Mais cela reste parfois très vague. Exemple : « L’enrichissement du vocabulaire est un objectif majeur tout au long de l’année » (repères annuels de progression, cycle 2, niveau CP) puis « L’enrichissement du vocabulaire se poursuit » (CE1). Et toi tu es sensé bâtir des séquences avec un tel niveau d’information. Dire que les gens pensent que tout est écrit, de façon claire et précise dans les programmes (ah zut toi aussi tu pensais ça ?). Et non, car sinon les programmes représenteraient une énorme encyclopédie de 72 tomes (pas facile à transporter dans son sac). -Tu peux aller jeter un coup d’œil dans les guides (les guides fondamentaux pour l’enseignement : https://eduscol.education.fr/3107/guides-fondamentaux-pour-l-enseignement). Alors c’est vrai, c’est pas funky saucisse (pardon pour cette expression très très bizarre, mais ça nous fait rire). Mais ne crois pas qu’ils servent uniquement en cas d’insomnie (ça peut tout de même aider !). Parce qu’il faut bien le reconnaître ils sont bien faits. Tu trouves par exemple « Le guide pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle ». C’est énorme à lire, c’est le problème. Mais on t’explique beaucoup de choses en lien avec l’apprentissage du langage et donc du vocabulaire, on te donne des pistes et des exemples d’activités. Et si tu vas jusqu’au bout (sans t’endormir, bien sûr, il s’agit donc d’être judicieux dans le choix de l’heure de cette lecture, et éviter par exemple l’heure de la sieste) on t’explique la mise en œuvre de cet enseignement (exemples d’activités et tout et tout). Ça vaut quand même le coup d’y jeter un coup d’œil surtout quand on est un peu perdu. Il y a de nouveaux guides tous les ans (le dernier né est un guide sur la grammaire) mais tu ne trouves pas encore la totalité des disciplines. Va quand même voir ce qui est à disposition (lien ci-dessus). Et lis ce qui suit. -Tu peux apprendre grâce à des livres spécifiques aux disciplines. Si on garde l’exemple du vocabulaire, alors tu trouveras toutes les réponses dans des livres de chercheurs ou autres personnes cultivées et expertes comme par exemple ceux de l’incontournable Micheline Cellier (Pour enseigner le vocabulaire à l’école élémentaire / Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle). Là tout est expliqué. Toute la progressivité est étalée, étape par étape. Séquences clés en main. Le rêve. Bon c’est gros aussi à lire, mais nous n’avons pas de baguette magique, il te faudra travailler pour connaître tout ça. Et il y a beaucoup de matières. Et tu veux aussi dormir la nuit. Bon, lis ce qui suit. -Si nous avons un conseil à te donner, choisis une discipline et essaye de t’acculturer à fond cette année sur la didactique de cette discipline. Suis les manuels pour les autres. Chaque année, choisis une nouvelle discipline, même si tu changes de niveau, c’est souvent transposable. Et sers-toi de ce qui est tout fait, le plus possible : demande à ton collègue qui a de l’ancienneté de te passer sa séquence, suis les manuels et surtout le guide du maître (on te le redit, car ça te sauvera) et si tu cèdes à la tentation d’internet, tape « séquence » et non « activité » suivi des mots clés. Exemple : séquence vocabulaire MS et non activité de vocabulaire MS. Incroyable, tu vas encore retrouver le site Eduscol. Et oui il y a des séquences toutes prêtes, clés en main. Et vraiment

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Comment gérer un élève qui a fait une grosse bêtise?

La bêtise est grave lorsqu’elle est injurieuse et/ou violente. Il s’agit souvent d’un élève très agité qui perturbe le fonctionnement de la classe. Interromps la classe de façon théâtrale ! Oui, oui. Ce n’est pas une perte de temps. Tu procèdes à un acte éducatif qui bénéficie à celui qui a commis l’infraction mais aussi à toute la classe.  C’est un des piliers de l’EMC : tu es en train d’éduquer à la règle et au droit ! Et au jugement moral ! Et pas seulement celui qui a enfreint la règle mais tous ceux qui y assistent. C’est un grand moment donc.  Ne panique pas ! Voilà comment tu peux réagir : C’est l’occasion de réunir immédiatement un conseil d’élèves. C’est un moment formel et identifié pendant lequel les élèves et leur enseignant traitent démocratiquement des questions de vie de classe. Il faut réunir ce conseil régulièrement (par exemple de manière hebdomadaire, programmé dans l’emploi du temps, d’une durée de 30 min) et aussi chaque fois que nécessaire. Voici comment procéder :  Dès que le silence absolu est établi, déclare le conseil ouvert. Signale qu’une infraction grave au règlement a été commise et que le conseil d’élèves doit se réunir pour statuer.  A) Reformule le problème sans nommer les personnes concernées. Demande à la classe d’expliciter pourquoi un tel problème gêne la vie de classe et nuit au climat scolaire serein établi jusque-là. Veille à ce qu’aucun nom ne soit donné. C’est du problème que la classe débat. Il ne s’agit pas d’une mise en accusation.  B) Propose un dilemme moral : C’est un scénario imaginé ou tiré de faits réels (la grosse bêtise en question). Tu proposes 2 réactions possibles face à cette situation, sans poser de jugement de valeur, et les élèves en débattent en donnant leur avis et en justifiant leur choix. C’est ce qui aide les élèves à comprendre la situation. Le dilemme moral externalise le problème et fait prendre conscience aux élèves de la nécessité de se fixer des règles de comportement qui nous protègent et protègent les autres.  Tu peux anticiper ce moment en prévoyant quelques dilemmes moraux d’avance. C) Fais conclure le conseil d’élèves sur le fait qu’une telle situation ne peut être tolérée et signale que tu gèreras la situation avec la personne concernée. Nous te conseillons de prendre rendez-vous avec les parents si la situation est grave mais inhabituelle. Invite-les à discuter avec toi. Évite de les « convoquer ». Il y a une explication à tout cela et avant de sortir la grosse artillerie, il faut peut-être aider un enfant qui n’a pas trouvé d’autre solution que d’être violent pour se sortir d’une situation difficile.  Quoiqu’il en soit, discutes-en avec tes collègues ou ton directeur ou ta directrice. Ils connaissent la situation et sont de bon conseil.  Que faire lorsqu’une infraction au règlement est très grave ? Quand les faits sont très graves (très violents verbalement ou physiquement), lorsqu’un élève très agité perturbe sans arrêt le fonctionnement de la classe, le directeur convoque une équipe éducative et éventuellement procède à une information préoccupante ou à un signalement auprès du procureur.  Le règlement de classe trouve donc ses limites face à des cas très difficiles pour lesquels tu te feras épauler par les collègues, le conseil de maîtres et l’équipe éducative.  Si tu veux d’autres conseils sur le gestion de classe, télécharge notre kit du débutant ! (Pour cela inscris-toi à notre newsletter )

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Comment gérer un élève opposant ou provocateur ? Sans y laisser ta santé mentale…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Dans presque toutes les classes, il y a des élèves difficiles. Mais il y en a de plus durs que d’autres, qui refusent ouvertement de faire le travail donné ou qui poussent l’insolence très loin te faisant douter de ton calme et de ta vocation. Ils mettent ta classe sens dessus dessous, te font sortir de tes gonds et t’occasionnent les reproches de certains parents qui pensent que tu ne gères pas ta classe. Ce n’est pas seulement un problème de débutant… Ces enfants-là ont toujours existé à l’école, ce n’est pas un phénomène nouveau et tous les collègues ont eu à y faire face un jour.  Sache que chez les enfants et les adolescents, les promesses de récompenses ou les menaces de sanctions ont moins d’efficacité que chez les adultes. Les promesses d’une récompense tardive (« quand tu seras grand, quand tu auras fait des progrès, si tu es sage toute la semaine » …) font pschitt. Selon Franck Ramus, chercheur au CNRS « les petites récompenses fréquentes et immédiates sont plus efficaces que les grandes récompenses rares et lointaines ».  QUI EST CET ENFANT PERTURBATEUR ?  « L’élève perturbateur est l’enfant agité, bruyant, dont les perturbations troublent la vie de l’école, le travail des enseignants et celui des autres élèves » : c’est ainsi que le définit Thierry Troncin de l’INSPE de Bourgogne.  De lui, tu parles tout le temps. Dans la salle des maîtres, pendant les récréations et chez toi à tous ceux qui t’entourent… Il est l’enfant obsédant, le poil à gratter…  De son côté, Serge Boimare parle de « peur d’apprendre ».  VOICI UN PETIT LISTING DE TOUT CE QUE TU PEUX ESSAYER POUR SORTIR GRANDI(E) ET OUTILLÉ(E) DE CETTE SITUATION ETAPE 1 : NE LAISSE JAMAIS TA CLASSE SANS SURVEILLANCE Un enseignant du premier degré est responsable en permanence des élèves qu’on lui confie. C’est le code de l’Éducation ! Si un élève fugue, quitte la classe sans ton aval, appelle ton directeur/ta directrice ou un autre adulte de l’école pour aller à sa recherche. Si c’est impossible, préviens la police puis les parents.  Cet événement nécessite immédiatement la convocation d’une équipe éducative et un courrier d’information à l’IEN.  ETAPE 2 : PREVOIS DES LIEUX DE REPLI Installe dans ta classe un coin calme où se réfugient les colériques. Une tente, un tipi, des tapis, un casque de tondeuse à gazon pour s’isoler du bruit du reste de la classe, la possibilité de s’allonger, des coussins… Cela détend la situation.  ETAPE 3 : NE L’OBLIGE PAS A FINIR SON TRAVAIL On parle ici de troubles envahissants du comportement. Il est inutile d’exiger le même travail, le même rythme que pour les autres. Si cet élève décide de ne pas faire son travail ouvertement, précise-lui que c’est son choix mais qu’il se prive de connaissances et de savoirs. Surtout affiche un calme sans failles. Tant que tu gères bien le groupe-classe, tout reste à ton avantage !  Peut-être angoisse-t-il à l’idée de rater, de ne pas comprendre alors aide-le à commencer son travail, met-le sur la voie. Il appréciera cette attention et cherchera à te faire plaisir. Ce sont les conseils de Serge Boimare ! ETAPE 4 : JOUE LES OBSERVATEURS Note sur ton cahier d’incidents comment l’enfant se comporte quand tout va bien et les éléments qui expliquent ce bien-être.  Note ce qui le fait sortir de ses gongs.  Ces éléments sont précieux pour le comprendre et fixer ton attitude. Tu éviteras ainsi les situations de stress car tu sauras décoder les éléments qui annoncent la crise.  Tu l’anticiperas et peut-être même l’éviteras.  ETAPE 5 : FAVORISE LA CO-EDUCATION Dis-toi que les parents de cet enfant sont sûrement en très grande souffrance. Montre que tu essaies des choses, que tu es patiente et compréhensive mais que tu agis dans un cadre.  Les RDV avec les parents ne remplacent pas les équipes éducatives et les informations préoccupantes quand elles sont nécessaires.  ETAPE 6 : DEPERSONNALISE LE REPROCHE Et oui ! C’est bizarre comme conseil mais cela marche. Il refuse de faire son travail, garde ton calme et parle avec ta classe. Lance un débat. Pour quelles raisons ne faut-il pas refuser de faire le travail donné, de quoi se prive-t-on quand on refuse ce que l’école propose ?  Cela équivaut un peu à faire diversion. Mais cela fonctionne souvent.  Cette stratégie appliquée par un(e) PE tout sourire et calme a encore plus de chance de marcher ! ETAPE 7 : PRIVE L’AGITATEUR DE SON PUBLIC Le rire des autres, leurs sourires en coin à la moindre bêtise sont des validations et des encouragements. Tords le cou à ces attitudes complices. Si le reste de la classe est cadré et si le travail est organisé, l’agitateur isolé aura moins d’espace pour bouger.  Souvent, la classe aime que l’agitateur s’agite car ainsi il concentre les reproches du/de la PE et certains vivent ainsi dans la tranquillité, se faisant passer pour plus sages qu’ils ne le sont en réalité. Toute l’attention se focalise sur lui et ils mènent leurs affaires comme bon leur semble.  Si tu te rends compte de cela, il faut intervenir et leur dire que tu n’es pas dupe et que c’est répréhensible de fonctionner de façon perverse. L’agitateur ne doit pas devenir bouc-émissaire.  ETAPE 8 : SOIS EXPLICITE Explique clairement ce qu’est le comportement attendu à toute la classe. Continue à t’adresser au collectif. Donne des exemples de comportements attendus et félicite les élèves lorsqu’ils répondent positivement à tes demandes. Félicite l’enfant agité lorsqu’il essaie, n’attends pas la perfection toute de suite.  Propose un règlement de classe assorti de sanctions réparatrices anticipées à l’avance. Télécharge le kit du débutant de Schooldrive pour avoir des informations sur le règlement de classe.  ETAPE 9 : FAIS DES RETOURS POSITIFS ET AIDE-LE À BIEN TRAVAILLER ! Ne dénigre jamais l’enfant devant ses camarades. L’humiliation génère la violence. Sur l’instant, tu es soulagé(e) mais tu renforces son agressivité.

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Faut-il éduquer à l’empathie ?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les incivilités entre élèves augmentent dans les cours de récréation, pendant la pause méridienne ou dans les couloirs. Des conflits qui déclenchent à l’occasion des crises de violence… Parfois, en classe, les élèves se coupent la parole, se dénigrent, copient les uns sur les autres et se dénoncent. Ils bavardent et n’écoutent pas les rappels à l’ordre.  Ce n’est évidemment pas une généralité (heureusement !) mais cela pèse sur l’ambiance générale de travail. Pourtant, certain(e)s semblent plus épargné(e)s que d’autres par ce fléau. Ces profs vivent une relation apaisée avec leurs élèves et les enfants font bloc autour de leur groupe-classe ou de leur maître/maîtresse.  Comment est-ce possible ? Ont-ils/elles un secret ? Est-ce leur pédagogie ou est-ce dû à leur personnalité ?  Sois rassuré(e) ! Ces belles relations se construisent méthodiquement. Sur la durée.  Pour avoir un climat scolaire apaisé, il y a des étapes à respecter.  Dans notre blog, il y a des articles sur la façon de capter l’attention des élèves et sur les stratégies à mettre en place pour les motiver. Il y a des conseils sur la façon de limiter les bavardages, de gérer les conflits hérités de la pause méridienne et les élèves qui ont fait une grosse bêtise.  Mais avant tout cela, tu éduqueras tes élèves à l’empathie ! Car tout se jouera là… Tu te dis que ce n’est pas le travail de l’école, que tu as autre chose à faire de plus important, mais tu as tort. L’éducation à la sensibilité est un des 4 piliers des programmes d’EMC. C’est une stratégie gagnante pour toi mais ce sont aussi les programmes.  Voici quelques conseils pour avoir des élèves « calmes et attentifs » et disponibles pour les apprentissages. Heureux d’être ensemble et soucieux les uns des autres.  Mais d’abord, c’est quoi l’empathie ? L’empathie est la capacité à se mettre à la place de celui qui est en face et de comprendre les raisons qui motivent ses actes. Faire preuve d’empathie c’est essayer de comprendre l’Autre, de saisir sa pensée et de partager ses émotions. C’est faire en sorte que l’Autre ne soit pas un étranger. C’est le regarder comme s’il était une version possible de soi. C’est se mettre à la place de l’Autre tout en restant à la sienne.  Si un enfant tombe dans la cour de récréation et se fait mal alors que tu es de surveillance, tu comprends ce qu’il ressent et tu viens le relever et le secourir. Tu es donc empathique.  Il existe 3 formes d’empathie.  – L’empathie émotionnelle (l’enfant tombe. Cela agit comme un miroir sur toi : tu peux ressentir intérieurement sa douleur) – L’empathie cognitive (tu l’aides sinon il va se sentir abandonné. Il sera malheureux en plus d’avoir mal.) – L’empathie mature (tu en reparles avec tes élèves en classe pour les alerter sur le secours et l’attention que l’on doit aux autres quand ils sont en danger) Mais c’est quoi un(e) prof empathique ? Quand un(e) prof est empathique, ses élèves ressentent un flux positif et s’autorisent à avoir confiance. L’empathie est contagieuse. Un(e) prof empathique génère des élèves empathiques.  Inutile de donner à ta classe l’injonction de bien se comporter et de s’entraider si tu n’es pas toi-même exemplaire.  Bref, pour être empathique, il faut fréquenter des gens empathiques.  Savoir passer une consigne, ce n’est pas juste être efficace. C’est se soucier de chaque élève. C’est ne pas le laisser dans le flou.  Prendre le temps de voir si tout le monde a compris, c’est ne laisser personne au bord du chemin. Proposer son aide à un groupe, entraide et tutorat, c’est accepter son rôle d’éducateur avant de revendiquer celui de prescripteur.  Par ces actes, tu aides les élèves à développer des compétences émotionnelles positives. Quand tu es juste et que tu sanctionnes avec un règlement établi à l’avance, sans faire de préférence ou de favoritisme, tu fais passer l’idée que l’erreur est possible et que tu ne fonctionnes pas avec « un casier judiciaire ».  L’empathie circule dans les classes où la tête pensante est chaleureuse voire joyeuse.  Mais attention, ne confonds pas cela avec de la compassion !  Il s’agit d’enseigner avec bienveillance et de façon positive.  Cela joue-t-il sur les apprentissages ? Les apprentissages sont meilleurs quand l’enseignant(e) est empathique mais surtout quand il/elle veille à ce que tous les élèves le soient et le restent en permanence. La recherche universitaire démontre que les classes empathiques ne connaissent pas les cas de harcèlement. Ces élèves font bloc lorsqu’un des leurs est attaqué et se tournent vers les adultes qui les encadrent pour avoir du secours. De plus, le recours à la loi (au règlement) ne suffit pas pour certains élèves : parle à leur responsabilité morale. Donc à leur empathie. Se mettre à la place de l’Autre aide à contrôler sa violence : « je ne fais pas de mal à un petit dans la cour parce qu’après, il souffre, a peur des grands, se sent rabaissé… Je n’aimerais pas être à sa place ». Les classes empathes sont motivées, impliquées dans la vie civique et ont de plus grandes capacités attentionnelles.  Yves Reuter, chercheur en climat scolaire, démontre dans ses travaux que l’envie de se mettre au travail, de participer, de réussir dépend d’un environnement de classe empathique.  Bertrand Jarry, CPE et formateur à Versailles, précise « éduquer à l’empathie est la clé d’un bon climat scolaire ».  Voici un lien qui te montre à quel point cela joue sur les apprentissages : https://www.vousnousils.fr/2018/05/14/eduquer-a-lempathie-la-cle-dun-bon-climat-scolaire-614310 Quelques principes de base prônés par Bernard Jarry  LA STRATÉGIE DE L’APAISEMENT ÉTAPE 1 : accepter de voir l’Autre Un conflit entre deux élèves éclate. C’est le moment (lorsque la tension est retombée, pas avant surtout !) de reparler de ce qui l’a déclenché. En classe. Pas en aparté. Fais raconter à chacun ce qu’il a vécu. Demande à ces 2 élèves de se regarder dans le calme. 

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Comment aider tes élèves en difficulté (sans boire toi-même la tasse et y laisser ta peau) ?

Ou comment gérer l’hétérogénéité dans ta classe ? Y’a ceux qui tournent tout seuls (tu adores). Y’a ceux qui ont besoin de toi (ça se complique, tu en as plein et même avec beaucoup de bonne volonté tu ne peux pas te couper en 12). Y’a ceux qui ont tellement de difficultés qu’il faudrait que tu sois totalement et uniquement là pour eux (tu rêves de pouvoir les aider mais les miracles se font attendre et ta journée ne fait pas 72h). Y’a aussi ceux à besoin particulier. Y’a aussi les allophones. Y’a aussi ceux qui sont absents souvent. Y’a aussi le petit timide qu’on oublie dans son coin (tu sais d’ailleurs pas trop ce qu’il sait faire). Bref, tu as une classe hétérogène. Ben oui c’est le quotidien de tout professeur des écoles (on te l’avait peut-être pas dit, ça). OK, mais du coup maintenant c’est toi qui as un problème. Tu ne sais pas trop comment on fait, ou tu as une petite idée mais rien que d’y penser tu paniques, ou tu as bien compris mais tu voudrais qu’on t’explique comment passer une journée en classe, rentrer chez toi épuisé(e) et passer la nuit à préparer la classe, une classe adaptée à chacun. Parce que tu l’as entendu ce mot mystérieux, horrible et stressant à la fois : différenciation. Faut pas pousser mémé dans les orties. Tu voudrais bien qu’ils comprennent là-haut au ministère que tu n’es pas en capacité de préparer 30 trucs différents pour chaque activité ! Parce que des activités y’en a plein tous les jours ! Et que tu n’es pas un super héros (même si tu t’en approches). Faisons le tour de la question ensemble 1) Un bourgeois très connu faisait de la prose sans le savoir. Et bien toi tu fais déjà de la différenciation (sans en avoir conscience) ! Et oui, tu vois, on commence par une bonne nouvelle. Différencier ce n’est pas seulement proposer une activité totalement différente à un élève ou un groupe d’élèves. Face à toi tu as des élèves aux profils différents. Varier les situations d’apprentissage, varier ses façons d’expliquer, diversifier les outils, les modalités de travail, sont des solutions pour que davantage d’élèves s’y retrouvent. Ton visage s’éclaire : mais oui bien sûr que tu fais ça ! Donc forcément tu proposes déjà une forme de différenciation. Apprécie le sentiment de déculpabilisation qui t’envahit. On t’explique tout de même pourquoi. Un élève qui n’aura pas compris lors d’une première explication ne comprendra toujours pas si tu lui ressers la même chose. Il y arrivera peut-être si tu changes l’exemple ou la procédure ! Une consigne reformulée plusieurs fois aura plus d’efficacité pour les mêmes raisons. Et attention, reformuler ne veut pas dire répéter à l’identique mais bien dire la même chose avec d’autres mots. Faire reformuler une consigne par les élèves avec leurs propres mots pourra résoudre un problème de compréhension de lexique pour certains. Proposer différentes modalités d’apprentissage est également bénéfique : quelques élèves comprendront mieux en groupe, d’autres seront plus à l’aise en binôme ou auront besoin d’une aide individuelle. Chacun son truc !  2) Limiter les difficultés avant de différencier Là nous te proposons de prendre ce problème dans l’autre sens. Au lieu de réparer tu vas anticiper et sécuriser pour diminuer le risque de casse. You see what I mean ? Parce que si tous tes élèves ont bien compris, ben plus besoin de proposer des activités spécifiques et différenciées. Ou moins. Si les difficultés persistent alors tu pourras prendre un groupe d’élèves avec toi, proposer une remédiation, les inscrire en APC, faire de l’étayage individuel. Alors tu fais quoi pour limiter la casse ? – Adopter un enseignement explicite  Tu expliques à tes élèves ce qu’ils vont apprendre, ce que tu attends exactement d’eux, comment et grâce à quels outils / comportements ils vont réussir, à quoi ressemblera la production finale, quand et à qui ils peuvent demander de l’aide. Même si c’est une activité qu’ils ont déjà faite. Dans une journée très dense on peut oublier. Tu es en maternelle, tu expliques tout de cette façon avant de les envoyer en ateliers autonomes, tu verras que tu seras moins dérangé(e). Tu es en élémentaire ? Tu éviteras de découvrir qu’au bout de 10 minutes certains n’ont toujours pas commencé parce qu’ils n’avaient pas compris.  – Bien gérer la mise en commun C’est un moment clé. A ne rater sous aucun prétexte. Et à ne pas transformer en correction inutile. La mise en commun est le moment de la confrontation. Tes élèves ont réfléchi. Tu les laisses parler, tu te mets en retrait. Tu ne valides pas, pas plus que tu n’invalides. Tu te mors la langue. Ton rôle c’est de noter toutes les propositions et de relancer, questionner pour que chacun explique sa procédure et surtout la justifie. Ensuite tu pourras intervenir pour demander des précisions, signaler l’erreur si personne n’a trouvé, donner une autre proposition ou valider. Si une procédure est fausse, cela permettra à certains de comprendre pourquoi (et au passage tu repères l’origine des difficultés de tes élèves, et bam d’une pierre deux coups). Si c’est juste, cela permettra d’inspirer ceux qui n’avaient pas trouvé. Et ne te dis pas que les autres vont copier et que ce n’est pas bien. Justement il faut que les élèves en difficulté s’imprègnent de ces bonnes procédures. On ne nait pas avec toutes les procédures réflexives stockées dans le cerveau. Réfléchir, penser, ça s’apprend, comme le reste. Nous en profitons pour une petite parenthèse sur les fameux plans de travail. Sans mise en commun, sans moment collectif pour parler des procédures et des difficultés, tu risques de passer à côté de l’essentiel : enseigner. Alors attention à ne pas proposer seulement des fichiers autocorrectifs et des activités d’entrainement sans aucun retour dessus. – Instaurer une réflexion commune en amont  Une amorce, un brain storming, quelques pistes pour démarrer…Ce petit coup de pouce permet à ceux qui n’ont pas d’idées de ne

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Comment gérer les bavardages de tes élèves ?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les déplacements permanents pour des motifs divers et variés, les bavardages incessants, les trousses qui tombent, les classeurs qui s’ouvrent tout seuls, les contenus des casiers qui se déversent sur le sol…  Tu es épuisé(e) quand la journée se termine et les bavardages te minent le moral. Cela fait du bruit, un brouhaha permanent qui nuit à la concentration, fait mal à la tête, excite et renvoie une image dégradée de ton travail.  Une image dégradée à tes yeux car tu penses que ton cours est peu captivant ; une image abimée aux yeux de certains de tes collègues qui ont des classes où on entend les mouches voler et enfin aux yeux des parents d’élèves pour qui silence en classe est synonyme de maîtrise et d’autorité naturelle.  Voici quelques conseils pour avoir des élèves « calmes et attentifs » et disponibles pour les apprentissages.  Mais d’abord, pourquoi tes élèves bavardent-ils ? Les élèves ne bavardent pas tous en classe pour les mêmes raisons. Les bavardages sont le symptôme de quelque chose que tu prendras en compte si tu veux gagner la paix.  Petit tour d’horizon de ce qui pousse les élèves à prendre la parole sans ton autorisation :  A) Attirer l’attention Et oui. Tout simplement. Ton incorrigible bavard veut que tu saches qu’il est bien là. Au lieu de participer à ton cours (ce qui serait le plus logique), il se penche vers son voisin et lui parle à voix basse, se retourne et recommence, se fait gronder mais dès que tu tournes le dos et que tu écris au tableau, il remet ça… Il est un peu narcissique et sans s’en rendre compte, fait en sorte que ta gestion de classe tourne autour de sa petite personne… B) Soigner son mal-être Il existe des élèves qui vivent mal leur vie d’enfant ou d’élève. Perturbés, ils trouvent dans des actes de violence un palliatif à leur mal-être Le bavardage intempestif et répété est une forme de violence contre celui qui mène le cours. Il est tourné vers le professeur qui est la représentation de l’institution et de l’autorité.  C) Affirmer son autorité C’est un comportement de leader. Un peu négatif.  Le bavard est celui qui ose enfreindre les règles et/ou les adapter. Il affirme son autorité sur le groupe. Il ose ce que d’autres craignent.  D) Tisser des liens avec ses pairs C’est le cas typique de l’enfant qui n’a pas eu assez de la récréation pour jouer avec les autres. Ce ne sont pas les jeux qui lui manquent mais les relations avec ses pairs, les échanges qu’il a avec eux. Frustré, il continue en classe les conversations qu’il n’a pas eu le temps de terminer dans la cour. Il ne voit pas où est le mal car il se pense sans doute très discret. Ayant un besoin d’amitié très fort, il met sur le même plan le travail de la classe et sa vie personnelle. Il ne hiérarchise pas : les savoirs, l’autorité de l’enseignant, ses amis, tout cela se vaut.  E) Tuer l’ennui Pour celui-ci, c’est clair, c’est toi qui l’ennuies. Ton cours le barbe ! Il le trouve trop long, pas clair, ennuyeux, sans intérêt. Bavarder lui permet de trouver le temps moins long.  F) Manifester son incompréhension du fonctionnement de la classe Lui, il n’a pas du tout compris tes règles de fonctionnement. Parfois, il faut se taire, parfois il faut parler. Quelquefois, il est autorisé à parler avec les autres et tout à coup c’est strictement interdit.  Il n’est pas le seul dans ce cas. D’autres bavards le rejoignent dans la danse. Mais il est fréquent que des élèves mutiques soient touchés par le même problème.  Deux symptômes différents et opposés pour un même problème… La non compréhension des attendus de l’École.  G) Masquer sa difficulté scolaire A l’école primaire, les élèves en difficulté sont en règle générale discrets. Ils auraient tendance à se faire oublier. Mais les années passants, ils finissent par se lasser de s’excuser d’être là et se montrent moins bien gérables. Le bavardage et la prise de parole intempestive révolutionnent un cours et mettent par terre la préparation du professeur. Passer 6 heures par jour à faire des choses que l’on ne comprend pas est d’une grande violence. Imagine-toi dans ce cas et toi aussi après t’être fait discret(e) un certain temps, tu te révolteras. Au collège, ces élèves stoppent le bavardage pour simplement décrocher. Ils sèchent et ne font plus rien. C’est l’échec scolaire.  Quelques principes de base  ÉTAPE 1 : POSE UN CADRE BIENVEILLANT ET AUTORITAIRE As-tu défini avec ta classe les règles de vie ?  As-tu établi des règles de vie en commun ? Et surtout as-tu consacré du temps à les mettre en pratique ?  Tes élèves comprennent-ils quand ils doivent se taire et quand il est autorisé de prendre la parole ?  Tout cela a-t-il été posé par écrit dans un règlement pour s’y référer ?  ÉTAPE 2 : SOIS FERME ET CONSTANT(E) Qui dit règlement de classe, dis respect des règles de la part de tous. Pas de favoritisme, pas de dérogation. Tu enfreins une règle, on te le signale. Tu recadres. Point.  Les enseignants qui ont une classe organisée et « sage » tiennent la parole donnée. Un règlement de classe est établi et respecté. Il est juste et constant. Ces enseignants montrent l’exemple en préparant rigoureusement leur travail mais en respectant eux-aussi le règlement de l’école. Pas de retards, pas de prolongement de récréation, une surveillance active dans la cour, de la bienveillance face aux élèves qui se blessent… ÉTAPE 3 : SOIGNE TES ENTRÉES, SORTIES ET TRANSITIONS Les entrées et les sorties de la classe se font dans le calme et l’organisation. La classe se déplace en rang deux par deux, en faisant des pauses pour s’assurer du calme. Zéro bruit à l’entrée en classe. Un moment de silence quand on s’assoit à son bureau.

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Comment fêter Noël à l’école ?

Et oui c’est le sujet de prédilection du mois de décembre. Mais au fait, peux-tu fêter Noël en classe ? As-tu le droit de mettre un sapin ? La réponse est OUI ! Mais sans aucun signe religieux bien sûr, alors la crèche, tu la ranges ! Tu oublies aussi les chants religieux et tu évites les symboles comme les anges. Alors maintenant tu peux te détendre et te lancer dans ce délicieux moment de l’année, que les enfants affectionnent tant ! Bon, c’est bien beau tout ça, mais tu te poses encore des questions (ou pas). Tu as très envie de proposer à tes élèves des petits bricolages, des séances bien ciblées Père Noël, mais tu te dis que les programmes vont en pâtir, tu es donc partagé entre faire plaisir et faire travailler. Et si tu pouvais faire les deux, ça te déculpabiliserait ? Car oui bien sûr tu peux faire cohabiter bricolages et programmes. Pour tout ce qui est chant, tu as déjà bien compris que c’était compatible. N’hésite pas à faire chanter des chants traditionnels d’autres pays, et aussi des chants pendant la séance anglais…De belles séances de musique en perspective. Revenons à nos moutons ou plutôt à nos bricolages. On t’explique : tu fais travailler une compétence du programme à travers le thème de Noël. Fastoche. Exemple 1 : des sapins de Noël originaux à motifs. Petit tuto : Matériel : cercles de différents motifs (3 tailles), bâton à brochette, boules de cotillon, colle, gommettes étoiles dorées. Les cercles seront tracés, découpés, dessinés selon le niveau des élèves (voir plus haut). Pour les cercles tu peux utiliser du papier à motif épais type cartonnette ou bien de la cartonnette blanche que tu auras fait décorer (feutre, peinture, paillettes, papier cadeau collé…) Fabrication : Couper le long d’un rayon de chaque cercle et recoller de façon à former des cônes. Les placer du plus petit au plus grand autour d’un bâton à brochette. Coller une boule de cotillon sous chaque cône pour les maintenir et coller 2 gommette étoile au sommet de la brochette. Exemple 2 : de jolies cartes Cycle 1 : Grandeurs et mesures – ranger du plus petit au plus grand – découper une forme Et en langage écrit -reconstituer le mot Noël, connaître les lettres Cycle 2 et 3 : Géométrie et mesures -mesurer, tracer, comparer… Petit tuto : Matériel : feuille A4 cartonnée rouge pliée en 2, bandes de papier de différents motifs et de différentes tailles (5), fiches pour indiquer la taille des bandes, colle, gommettes étoiles dorées. fabrication : Choisir ou tracer et découper des bandes de papier parmi différents motifs et les coller de la plus grande à la plus petite comme sur le modèle. Coller une gommette (étoile) au-dessus de la plus petite. Ou reproduire le mot NOEL avec les bandes de papier en respectant les tailles des différentes bandes utilisées. Bonus : Comptine pour les petits Petits lutins Petits lutins, dépêchez-vous, Le Père Noël a besoin de vous. Le premier achète tous les jouets, Le second les emballe à sa façon, Le troisième leur met une jolie ficelle, Le suivant écrit le nom des enfants, Le dernier doit tous les distribuer. Petits lutins, Merci beaucoup Pour l’an prochain, Reposez-vous bien ! Poésie pour les grands Noël au pays Noël avec deux étoiles sur le e Deux petits points comme des yeux Sur le nez gelé Des grandes cheminées Mille pierres de lune scintillent La robe de la nuit qui brille Couvre de paillettes dorées Tous les sapins étonnés C’est Noël dans tout le pays Sous le ciel du monde entier Les enfants font des rêves de paix Dehors le vieil homme tire un traineau – Et pour toi, quel serait le plus beau cadeau ? – Oh, deux étoiles et puis un vœu Deux étoiles comme deux yeux Qui me voient et me comprennent Et me disent encore qu’ils m’aiment. C’est Noël et nous sommes tous réunis Chantal Abraham

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It’s Christmas time ! Time to speak English ! Récapitulatif sur l’enseignement de l’anglais

LVE ou langues vivantes étrangères. C‘est dans les programmes et pourtant parfois, comme par magie, ça disparaît…Pas le temps, trop difficile, accent franchouillard trop prononcé, niveau linguistique désespérément en dessous du niveau de la mer. On trouve aussi des enseignants qui adorent et qui mettent l’accent (sans jeu de mot bien sûr) sur les langues.  Avec cette période de Noël qui approche, il est peut-être intéressant de faire le point avec toi, et te donner quelques tips ! 1) Tout ce que tu dois savoir sur l’enseignement de l’anglais en quelques mots Le timing En cycle 2 tu proposes des séances de 15 / 20 minutes et 20/30 minutes au cycle 3. Pourquoi des séances si courtes ? Parce que plus nos petits loulous sont exposés à la langue étrangère plus c’est efficace. Il vaut mieux 4 séances courtes par semaine que 2 de 45 minutes. Et rien ne t’empêche de rajouter des petits rituels, des consignes en anglais dans la journée.  Le déroulé – Warming up, moment sympa qui signale le début de la séance et permet d’aborder le changement de langue de façon rassurante : rituel (attention à le faire évoluer, on ne fait pas la date ou la météo toute l’année…) / réactivation / chant / comptine… – Objectif d’apprentissage de la séance : à préciser obligatoirement. Tes élèves savent ce qu’ils vont apprendre, ça met du sens (pour toi aussi au passage) et ils s’impliquent mieux dans les activités proposées. – Recycling : tu réactives ! Guessing game, flash cards, kim’s game… – Teaching : là tu rentres dans le vif du sujet. Tu présentes un nouvel élément linguistique : lexique, structure ou fait culturel. Enregistrements audios, vidéos, flash cards, gestes, mimiques…Tout ce que tu veux (qui soit à leur portée bien sûr) pourvu que ça les aide à comprendre, car tu ne traduis rien en français (sauf si une règle de jeu est vraiment trop trop difficile). – Learning : c’est l’activité (entre maître et élève ou entre élèves). Répétition, Jeux (toujours pas de traduction !) : what’s missing ? / Chinese whisper / chainword / listen and mime / Simon says / bingo / pairwork …  – Reading and writing: attention ! Tout ce qui est écrit doit d’abord être parfaitement maîtrisé à l’oral ! Sinon tes élèves liront « à la française » et ça risque d’être très éloigné de ce qui est attendu ! (ET surtout pas du tout compréhensible !) Cela apparaît dans le cahier et sert de trace mémoire : étiquettes, images, paroles de chanson, grille de bingo…Le cycle 2 a lui aussi droit à des traces dans le cahier ou sur les affichages mais avec peu d’écrit : images, couverture d’albums, quelques mots et comptines travaillés… – Clôture de la séance : rituel / comptine / chant / petite lecture par l’enseignant … – Synthèse de la séance (en français) : rappel de ce qui a été travaillé pendant la séance.  Tu proposes des activités variées, tu te débrouilles pour qu’il y ait des interactions entre élèves, tu travailles avec tes collègues sur une progression d’école de façon à ne pas toujours faire la même chose. Mais rappelle-toi : l’enseignement de l’anglais est spiralaire, les notions sont revues chaque année sous peine d’oubli et seront réactivées mais dans de nouveaux contextes, et en allant plus loin. Il doit aussi y avoir une dimension culturelle dans tes séquences, penses-y. Le projet actionnel : c’est quoi ce truc ?  La langue doit être un outil, un moyen d’agir pour l’élève. On va donc lui proposer une tâche, qui va permettre de donner du sens et de rendre les apprentissages plus explicites. Ne te méprends pas, le but final c’est bien de faire progresser nos petits élèves dans la langue de Shakespeare. Mais l’apprentissage se fera à travers une tâche, l’élève va accomplir une mission : faire une petite présentation, lire un album, écrire une carte postale, les possibilités sont infinies ! Place à ton imagination ! Inutile tout de même de te lancer dans des projets d’envergure. L’action peut être simple. You speak français ? Tu veux bien faire mais l’anglais et toi ne font pas bon ménage. Tu n’es vraiment pas à l’aise, voire tu as honte. Bon alors d’abord, es-tu sûr(e) que tu es si mauvais(e) que ça ? En France on est plutôt du style à se taire tant qu’on n’est pas bilingue. Tu dois accepter l’imperfection (ça c’est vraiment dur) : petites fautes, accent approximatif (que les étrangers adorent pourtant entendre), c’est normal tu n’es pas natif. Mais même si tu n’es pas à l’aise, tu dois quand même proposer des séances d’anglais à tes élèves. Alors pour t’en sortir voilà ce qui peut t’aider : – Un assistant étranger de langue anglaise. Ton école fait la demande (en général en janvier) pour la rentrée suivante. Les assistants ont des contrats de 12h par semaine de début octobre à fin avril. Ils sont payés par le rectorat. Voilà un moyen sympa d’avoir une aide précieuse en classe. – Un assistant étranger virtuel : Captain Kelly. Captain Kelly est une application gratuite proposée par l’éducation nationale. Tu peux télécharger l’appli et le guide ici :  https://www.belin-education.com/captain-kelly.education Cet assistant virtuel ne nécessite pas de connexion internet, il te faut seulement un smartphone ou une tablette. Tu as de nombreuses séquences préenregistrées (par des natifs) avec plein d’activités classées par niveau. C’est hyper bien fait et interactif : l’appli valide les élèves quand ils répètent ou répondent à une question. Cela peut fonctionner en grand groupe ou avec un petit groupe en autonomie si tu es brillant en anglais et que tu n’as besoin de personne pour une présentation collective. – L’utilisation de supports vidéos ou audios authentiques pour te remplacer. – Et le meilleur pour la fin : une bourse ERASMUS qui peut te permettre de bénéficier d’un stage de langue (ou d’une observation dans une école européenne) et donc de progresser en anglais. Il y a plein de possibilités avec ERASMUS, renseigne-toi

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Comment gérer les conflits hérités de la pause méridienne ?

Il est 13h30, la pause méridienne est terminée. Tu récupères tes troupes pour une belle après-midi de classe. Tu as préparé des trucs sympas et réussi à corriger tes piles de cahiers. Tu es de bonne humeur. Dans 3 petites heures, l’école est finie ! Seulement voilà. Tes élèves sont déchainés, excités et reviennent vers toi après la pause méridienne pleins de rancœurs, de griefs contre leurs camarades, les dames de service et la vie en général. Ils vocifèrent et se regardent avec animosité. Tu décrètes que ces problèmes ne sont pas les tiens et qu’ils règleront cela plus tard avec la mairie ou je ne sais qui, seulement voilà l’ambiance est retombée. Et il faut faire preuve de beaucoup de poigne pour maintenir l’attention et la motivation de tout le monde.  Voici quelques conseils pour revenir en classe avec des élèves apaisés, « calmes et attentifs » comme des élèves devraient tous l’être ! Mais d’abord, pourquoi tes élèves se mettent-ils dans un état pareil ? Tes élèves te quittent à 11 h 30 pour se rendre à la cantine.  Dans un monde idéal, ils savourent un excellent déjeuner, servi avec sourire et bienveillance, entourés d’amis chaleureux et ils jouent à de nombreuses activités dans une cour de récréation spacieuse et spécialement conçue pour eux.  Dans la réalité, ils déjeunent à un train d’enfer car ils sont trop nombreux. Les temps de service de cantine se succèdent en cadence. Le personnel municipal fait de son mieux mais il a du mal à apporter à chacun l’attention qu’il mérite. Puis pendant 1 h 30, ils se retrouvent entassés dans la cour sous la pluie, le vent, le froid, la canicule…  Imagine-toi dans cette situation : serais-tu à ton aise ? Penses-tu qu’il n’y aurait pas de tensions avec tes collègues ? Certaines écoles de centre-ville peuvent avoir plus de 400 élèves. Regroupés dans un espace minimaliste, ils s’agacent forcément. Conflits, chamailleries, bagarres, harcèlement, rivalités et jalousies voient le jour. La sonnerie retentit et ils se rangent devant toi prêts à en découdre avec l’Autre. Et voilà comment tu hérites des conflits de la pause méridienne dans ta classe ! Quelques principes de base pour sortir gagnant de ces moments difficiles ! 1) Apprends à perdre du temps pour en gagner En bleu, ci-dessous, nous te proposons un rituel de retour en classe. Les étapes qui te sont proposées sont explicités aux élèves en même temps que le travail sur le règlement de classe en début d’année scolaire 2) Mêle-toi de la vie de tes élèves lorsqu’ils sont à l’école 3) Fais de ces moments des « études de cas » pour apprendre à l’élève la règle et le droit mais aussi l’empathie ÉTAPE 1 : LE SAS DE DÉCOMPRESSION Instaure un rituel de retour en classe.  La sonnerie vient de retentir. Récupère tes troupes rangées deux par deux, bien alignées et en silence.  Et attends bien le silence avant d’avancer vers ta classe. Cela semble un peu militaire au premier abord. Mais ce calme imposé force leur rythme cardiaque à descendre progressivement. Inutile de te fâcher ou de dire quoi que ce soit. Cela sera comme cela tous les jours. Qu’il y ait des problèmes ou pas. C’est un sas de décompression.  L’élève retient que l’on ne pénètre jamais dans une salle de classe agité dans son corps et/ou dans sa tête. Si certains tentent une parole, mets ton doigt sur ta bouche et regarde-les dans les yeux. L’enseignant(e) ne règle jamais aucun problème dans le rang. Avance avec eux sans mot dire vers ta classe et n’hésite pas à faire des pauses régulières pour s’assurer que le calme est toujours là.  La porte de ta classe est là.  Fais pénétrer tes élèves à l’intérieur d’un geste de la main. Toujours sans rien dire.  Fais les s’asseoir.  ÉTAPE 2 : LA POSTURE DE RESPECT Comme tu le leur as appris, ils restent une minute en posture calme. Assis correctement sur leurs chaises, dos collé au dossier, tête droite et mains sur les cuisses paumes tendues vers le plafond. Ils peuvent fermer les yeux.  Cette posture dérivée du yoga amène un moment de concentration après le calme. Ce silence qui dure marque le respect que les élèves ont pour leur enseignant(e) et leur salle de classe.  ÉTAPE 3 : LA POSTURE D’ÉCOUTE Puisque le calme revient, les yeux s’ouvrent.  Tu questionnes donc pour savoir quel est le problème. Seuls les élèves qui lèvent le doigt sont interrogés. Choisis de parler avec ceux qui savent garder leur calme et qui font preuve de respect dans leurs propos.  Ne fais pas de réflexions aux autres mais passe leur tour.  Si la tension monte, reviens à la posture de respect.  ÉTAPE 4 : LA POSTURE D’AUTORITÉ Remercie les élèves pour les informations qu’ils t’ont apportées et précise que tu gères.  Laisse-toi le temps de la réflexion et apporte une solution au problème soulevé.  A toi de voir si tu utilises le règlement de classe, s’il faut programmer un conseil d’élèves, rencontrer le personnel municipal, le directeur/la directrice… mais ne laisse pas tes élèves sans solution. Sinon ils seront déçus et t’en voudront.  Tu as ici l’impression de perdre du temps sur les enseignements ou de te mêler de ce qui ne te regarde pas ? Mais tu éduques ! Et l’élève est aussi « un enfant qui doit être accueilli à l’école dans sa globalité » (Loi de Refondation de l’école 2013). En fait, l’élève est un enfant qu’il faut éduquer.  Ce que tu perds en te coltinant cette leçon de vie, c’est du temps sur la belle leçon de sciences, d’histoire … que tu as prévue. Ce que tu gagnes en gérant cette situation, c’est l’idée que l’enseignant(e) est juste et se soucie du bien-être tous.  Tu gagnes une posture affirmée, le statut de guide et d’accompagnateur, le respect de tes élèves et des parents. Tu gagnes une classe mieux tenue.  QUELQUES TUYAUX POUR TE FACILITER LA VIE  –  Place une boite à

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