élémentaire

Quoi préparer quand tu ne sais pas quelle classe tu vas avoir ?

On t’informera peut-être de ton affectation tard, très tard, au dernier moment, ou le jour même de la pré-rentrée. Ce n’est pas ce dont tu avais rêvé mais c’est souvent comme cela au début. Évidemment, tu voudrais connaître ton niveau, préparer ta classe comme tous les autres et cela te semble injuste et peu rentable de ne pas pouvoir le faire à l’avance. Tu trouveras ici quelques trucs pour être d’attaque le jour J. Et avec le sourire ! Munis-toi d’un emploi du temps de cycle (tu en trouveras dans notre kit du débutant et plein d’autres conseils). Adapte-le à ton niveau de classe dès que tu le connaitras. Il te restera seulement à inverser quelques cases en fonction des habitudes de ton école : occupation des locaux, présence d’intervenants extérieurs, déplacements sportifs, musicaux… Télécharge le kit du débutant sur Schooldrive.fr (abonne-toi à notre newsletter pour recevoir le code d’accès). Tu y trouveras un emploi du temps de chaque cycle. Une devise pour ta classe : Cohésion et Bonne Ambiance ! Primordial, ne rate pas tes deux premières journées de classe. Il faut faire grande impression. A tous, parents et enfants. Montrer que tu maîtrises. Mais aussi que tu emballes. Qu’avec toi, personne ne s’ennuiera. Même s’il faut distribuer cahiers et livres et coller moultes feuilles administratives dans les cahiers de liaison, réserve à ces 2 jours des moments qui marqueront ton style. 1°) Fais visiter l’école à ta classe (si tu as des petits nouveaux dans ta classe). Valorise les anciens en nommant deux guides. Fais un tour dans les environs de l’école pour aider à repérer le gymnase, les zones de déplacements, ce qui est dangereux aux abords de l’école… Passe dire bonjour aux dames de service à la cantine et profites-en pour parler des règles du vivre ensemble et du respect que l’on doit à ceux qui s’occupent de nous tous les jours. 2°) Propose des jeux traditionnels dans la cour ou la salle de motricité : le béret, un relai, un « poule renard vipère »… La Cohésion de groupe est ton objectif principal de rentrée. L’année sera faste si tu réussis ce moment ! 3°) Apprends une chanson qui sera ton hymne de classe. En attendant qu’ils en choisissent une autre ! Ils voudront sûrement l’illustrer, la mettre en valeur. Prends leurs idées et profite de leur implication. Ambiance et motivation garanties : https://www.yout-ube.com/watch?v=VV5oVYVGfNc 4°) Lance ton premier projet en arts plastiques et trouve un moyen d’en valoriser le résultat. Propose-leur une production individuelle mais étale en parallèle une grande production plastique collective sur tes murs de classe, dans les couloirs ou le hall d’entrée. Surtout bien faire et faire savoir ! Sollicite individuellement mais surtout collectivement. 5°) Et pourquoi pas une joute poétique ? Efficace surtout si tu as des CM1 ou des CM2. Voici le principe. Prends une poésie que tu lis et explicites à tes élèves. Par exemple « En sortant de l’école » de Jacques Prévert. Donne une strophe à apprendre à chaque élève. Désigne un groupe de 7 élèves (1 élève par strophe) qui la déclamera ou la jouera. Et c’est parti pour une poésie scandée dans son entier. Renouvelle l’exploit avec 7 autres élèves. Et ainsi de suite. Interroge tes élèves pour savoir quelles émotions ils ont ressenties. Est-ce que la façon de dire le texte change quelque chose à l’interprétation de ceux qui écoutent ? Si tu as des maternelles, apprends-leur la première chanson ou comptine de l’année. Fais-leur répéter chaque phrase en variant les voix (comme une sorcière, comme une petite souris, en étant très pressé, très content…) enregistre-les avec ton téléphone et fais-leur écouter le résultat. Succès garanti ! 6°) Fais écrire une poésie dans le cahier de poésies toujours sur le thème de l’école. Demande à ta classe de s’appliquer, de soigner sa graphie pour ce poème qui inaugurera le cahier de poésies. Propose d’en faire une illustration où chaque élève utilisera le matériel de son choix. Mets en valeur les créatifs et aide ceux qui n’ont pas d’affinité avec les arts plastiques. 7°) Fais ta première séance d’anglais. Pas de stress. Sors un album très connu, que tous les enfants aiment “The very hungry caterpillar” d’Eric Carle par exemple (la version audio racontée par Eric Carle existe sur YouTube !) puis chante et fais chanter “days of the week” sur l’air de la famille Adams : https://www.yout-ube.com/watch?v=8GKmCQOy88Y Cela marche avec tous les niveaux de l’école élémentaire. Pour les élèves de CP, CE1 et CE2, appuis-toi sur cette chanson gaie et entrainante portée par un personnage très sympathique (à savoir un crabe !) : https://www.yout-ube.com/watch?v=mXMofxtDPUQ Donne à chaque élève un prénom anglais et confectionne avec eux un badge qu’ils porteront pour le cours d’anglais. 8°) Si tu as des maternelles, installe des ateliers libres avec du matériel de la classe. 9°) Lis leur un début d’histoire qui va les mettre en haleine… Et dis-leur que tu leur liras la suite s’ils sont bien sages ! Et cela, quelque soit le niveau ! Tu l’auras compris, inutile de les lancer à corps perdu dans le travail dès ces 2 premiers jours. Choisis plutôt la séduction et l’enrôlement. Tu auras tout à y gagner pour l’avenir. Un groupe soudé avance plus vite qu’une somme d’individualités ! Plus d’infos dans le kit pour débutants !

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Les vacances, c’est bientôt !

Tu es jeune enseignant. Tu es presque en vacances. Et tu vas découvrir que tes vacances font des jaloux. Tu vas avoir droit à quelques réflexions pas toujours très gentilles…Tu vas avoir envie de crever des yeux !  « tu es toujours en vacances » « tu es encore en vacances » « tu es en vacances, toi »… Bref si vous voulez énerver un prof parlez-lui de ses vacances. Et ça ne manquera pas de t’énerver toi aussi, car tu sais qu’elles sont méritées, alors ne te justifie pas, rappelle juste que le concours est ouvert à tout le monde et que justement, en ce moment il y a pénurie. De plus tes vacances ne sont pas forcément les 8 semaines de voyage autour du monde ou de bronzette au bord de mer que certains imaginent…Tu gardes peut-être tes gosses car toi tu es en vacances. Et tout(e) seul(e) si ton conjoint n’a pas les mêmes vacances. Tu te reposeras donc plus tard. Tu vas aussi sûrement travailler (un peu ? beaucoup ? passionnément ?) pour préparer ta prochaine / nouvelle classe ou nouveau niveau. Et pourtant ! la fin d’année est souvent très, très fatigante tu dois être évaluateur, metteur en scène et chorégraphe parfois, femme ou homme de ménage, déménageur… Il y a le rangement, le tri, les commandes, etc… Alors au début des vacances, il faut réussir à se déconnecter, poser les valises et se décharger mentalement. Certains sont même malades pour cause de relâchement. Avant la reprise, il y aura peut-être aussi encore le réaménagement de la classe, la préparation du début d’année, ou plus encore si on change de niveau ou de programmes, et l’organisation du matériel, ainsi que quelques moments d’activités manuelles en particulier si on est en maternelle (fabrication d’étiquettes diverses et variées par exemple !). C’est en tout cas très variable selon les gens. Du super angoissé qui va préparer dès le début des vacances au plus zen qui attendra la pré-rentrée…Car une rentrée ça se prépare, c’est incontournable. Tu peux toujours tester d’y aller les mains dans les poches. Si tu fais ça, fais-nous rigoler, raconte-nous cette journée d’impro ! Bon, on ne va pas se mentir, le temps consacré à la préparation diminue souvent avec l’expérience (mais pas toujours ! un nouveau niveau, des nouveaux programmes et hop voilà du boulot supplémentaire !). Alors si tu débutes, tu risques quand même de consacrer du temps à ton métier pendant ces mois d’été (voilà une belle réponse à apporter à toutes les langues de vipère). Mais surtout, n’oublie pas, un bon enseignant est forcément reposé et détendu. Alors profite de tes vacances, ressource-toi, repose-toi, profites-en pour te cultiver, te documenter, et t’offrir quelques vrais moments sans rien faire ! Alors nous te souhaitons de belles vacances ! Nous continuerons de partager notre expérience avec toi tout l’été. N’hésite pas à télécharger notre kit pour débutant, cela peut t’aider. Pour pouvoir accéder au kit, abonne-toi à notre blog !

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Idées pour les derniers jours de classe

C’est bientôt les vacances scolaires ! Tes élèves le savent bien, et il est de plus en plus difficile de les faire travailler ! Pas simple d’avoir des élèves concentrés, surtout s’il fait chaud ! Mais tu ne peux pas arrêter de faire classe, alors il faut trouver des activités motivantes, qui leur permettent de s’amuser mais tout en travaillant quand même ! Tout un programme ! Et parfois tu peux manquer un peu d’idées…  Ne les laisse pas en roue libre ou 3h en récréation sous peine de « débordements », de nerfs attaqués, ou d’ennuis !  Voici quelques exemples d’activités : – Donne des responsabilités à tes élèves, ils adorent ça ! On range, on trie, on distribue ! Instaure des ateliers «tri de feutres usagés», «rangement de casiers et d’armoires», «distribution de cahiers et de productions», «décrochage de tout ce qui recouvre les murs»…. – Fais-les jouer ! Prévois des moments de jeux collectifs ou individuels : jeux de société, «Petit Bac», course aux mots (le plus grand nombre de mots sur un thème en un temps limité). – Organise «l’école dehors»: lecture dans la cour ou dans le parc, séance de géométrie/mesure autour des bâtiments, land art, repérage de détails insolites dans le quartier… Pour cette activité de repérage, on observe les lieux autour de l’école lors d’un circuit à pied, pour essayer de repérer des détails insolites ou drôles. Les élèves les repèrent, toi tu les prends en photo. Le lendemain les photos seront projetées et les élèves redessineront les détails en les légendant. On colle sur de jolies feuilles couleur, on indique le lieu de repérage. On expose dans la classe ou les couloirs. – Transforme tes élèves en poètes en herbe: on déclame des poésies dans la cour, on passe dans les classes pour lire ou réciter sa poésie préférée, on glisse des poèmes sous les portes des classes ou dans les poches… – Fabrique un musée vivant : choisis des œuvres d’art (peintures, sculptures), mets à disposition des accessoires/ du carton/ quelques vieux vêtements/ puis par groupe demande-leur de reconstituer une des œuvres d’art (respect du nombre de personnages, des accessoires, de la posture, des expressions) puis prends « chaque tableau vivant » en photo et fais élire le plus réussi ! – Prépare un goûter de fin d’année : tout le monde cuisine en classe ! – Propose des petits défis : quiz, calcul mental, performances sportives, plus haute tour de kapla… – Organise un pique-nique : mais avant on fais la liste de ce qui est nécessaire par écrit, on calcule les quantités… – Propose un décloisonnement avec les classes attenantes pour laisser à tes élèves la liberté de choisir divers ateliers jeux, ou sur des thèmes spécifiques -Mets à disposition des objets de récupération, du carton, du papier, du scotch, de la colle, du fil de fer… Laisse-les libres de créer à l’atelier bricolage ! On demande ensuite une présentation orale pour présenter son projet et sa démarche. – Organise une remise de diplômes de fin d’année avec photos souvenir : le bon en problèmes, le super copain, le généreux, l’ordonné, le farceur, le rigolo…. – Surprends-les avec un « happening » : lancer de ballons avec message, course de bateaux en papier sur un plan d’eau ou une fontaine, concert chorale ou mini-spectacle de danse au milieu de la cour ou sur la place du village…. – Propose une chasse au trésor  – Apprends-leur à faire des nuages de mots (tu trouves des sites qui font ça comme par exemple Tagxedo ou wordcloud)  – Montre-leur comment faire un dessin animé manuel (tu trouves plein de tutos de flip-books sur le net ! – Fais-les jouer aux célébrités qui signent des autographes : chacun fabrique une grande carte décorée et fais écrire et signer un petit mot à tous ses copains – Garde le meilleur pour la fin : École et cinéma ! Enfin surtout cinéma….Choisis quelques films à projeter dans plusieurs classes et laisse tes élèves regarder leur film préféré ! Ils sont grands ? Fais leur écrire une critique du film ! (ou pas)

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CONSEILS AVISÉS POUR DES COMMANDES DE CLASSES BIEN CHOISIES

SOS ! C’est bientôt le moment de faire les commandes pour l’an prochain et pour toi ça va être plus compliqué car tu changes d’école ou pire tu seras nommé(e) à la rentrée scolaire sur ton nouveau poste et tu n’auras que quelques jours pour passer ta commande de classe. Pas de panique. Voici comment les choses se passent en règle générale.  Si tu sais où tu vas, tu auras sûrement la possibilité d’aller dans ta future école et de jeter un coup d’œil dans les placards. Si ce n’est pas possible, une commande de classe de base a sûrement été passée par ton directeur ou ta directrice. Souvent, cahiers et classeurs et petit matériel ont été anticipés. En général, tu gardes une petite somme pour rajouter le matériel qui te correspond à ton arrivée dans l’école.  Si tu tombes dans une école où rien n’a été fait, et que c’est à toi de passer commande en quelques jours, voici quelques principes à appliquer.  Quelque soit ta situation voici quelques conseils pour bien choisir…. Principe n°1 : Que du matériel de qualité et adapté aux élèves !  Lorsque tu accèdes à l’application pour passer ta commande, tu seras tenté(e), pour remplir ton panier ou ton petit caddy, d’en mettre le plus possible. La peur de manquer…  Retiens-toi car tu paieras cruellement l’achat de matériel ou de matériaux bas de gamme !  Si tu commandes des tubes de colle bon marché par paquets de 20, tu découvriras en cours d’année que tu ne colles plus rien avec ça ! Idem pour les stylos dont l’encre aura séchée, les peintures qui coaguleront, les feutres, les encres devenues plus dures que le béton, les rouleaux d’adhésif qui feront des marques jaunes sur tes supports… Que dire des gommes qui n’effacent rien ou des classeurs dont les anneaux lâchent au bout d’un mois !  Tu seras aussi très tenté(e) d’avoir moultes classeurs. Ils sont tellement plus économiques et écologiques que les cahiers ! Oui, mais voilà, les enfants d’élémentaire sont petits et ils se perdent dans les classeurs. Ce sont surtout leurs feuilles de classeur qu’ils perdent et qu’ils rangent vite fait n’importe où. Elles finissent toutes froissées et abimées dans les casiers. Quant aux pochettes plastiques ou intercalaires, elles subissent elles aussi de nombreuses maltraitances et il faut être drôlement autonomes pour y trouver son compte. D’aucuns te diront que travailler sur des classeurs préparent à la 6ème. Oui, mais voilà, au collège, les profs demandent souvent des cahiers pour les mêmes raisons qu’énoncées ci-dessus.  Les jeunes enfants s’attachent à leurs manuels (beaucoup d’adultes se souviennent toute leur vie de leur manuel de lecture de CP !) et à leurs cahiers.  Ils les traitent bien mieux que les classeurs. Les parents y adhèrent plus facilement et ne s’arracheront pas les cheveux en pestant après toi pour retrouver des feuilles et réorganiser sans arrêt le classeur de leurs chères têtes blondes. Peut-être garderont-ils certains cahiers en souvenir d’une année passée avec toi… Les feuilles de classeurs, on les jette souvent….Et les classeurs aussi! Donc un cahier pour chaque matière. Les 17 X 22 sont idéaux pour les cahiers de références (règles français et mathématiques à apprendre), du jour et de poésies. Commande un gros stock car si tu les fais beaucoup travailler (bravo pour cela !), tu auras besoin par exemple de 4 ou 5 cahiers du jour dans l’année.  Pour les sciences, l’histoire, la géographie, l’EMC, la découverte du monde, rien ne vaut les 24 X 32 avec des couvertures transparentes : tu pourras t’amuser à leur faire de belles pages de garde.  Pense à commander ou à mettre sur leurs listes de fourniture au moins 2/3 cahiers d’essai pour l’année pour chacun.  Principe n°2 : Pas de dépenses inutiles !  A priori, tu as peu d’expérience. Donc évite de commander tout de suite des manuels de classe. Il faut en rencontrer plusieurs pour savoir celui qui nous correspond. Il faut aussi avoir reçu un peu de formation et avoir discuté avec des collègues du même niveau que le tien pour déterminer ce qu’est un bon manuel. Fais avec ceux qui sont dans ta classe car les progressions sont toujours logiques même si un formateur peut toujours s’amuser à les critiquer…  Économise tes sous pour du matériel de manipulation par exemple. Assure-toi que tu as le guide du maître qui te sera précieux en ce début de carrière car il t’explique pas à pas comment dérouler une séance.  Tu auras sûrement un TBI, TNI ou autre VPI. Tu pourras donc projeter des pages de manuel à l’écran ainsi que des travaux d’élèves. Pratique pour une correction collective concrète. Équipe-toi d’une visionneuse : https://outilstice.com/2018/11/camera-hue-visualiseur-pour-la-classe/ Pour tous les affichages ou étiquettes que tu pourras réutiliser année après année, une bonne plastifieuse est indispensable. Si l’école n’est pas dotée, commandes-en une.  Principe n°3 : Pragmatisme, égalité des chances et écologie !  De plus en plus d’écoles, notamment celles des milieux populaires, font le choix de ne pas demander aux parents le petit matériel quotidien. Ces écoles optent pour une trousse qui reste en classe. Jamais de matériel manquant, donc pas de crise de nerfs de ta part. Tu traites ainsi chaque élève à égalité et ils ne se chamaillent pas pour savoir qui a le plus beau stylo, la règle la plus jolie ou la gomme la plus originale. Tout le monde a son matériel, pas de jaloux, donc pas de tensions et pas de vols !  Tu as la garantie d’avoir un matériel de qualité et non dangereux pour les enfants. Combien de profs ont en effet connu ces règles en plastique fluorescentes qui se tordaient dans tous les sens… et bourrées de produits toxiques que nos petits mettaient quotidiennement dans leurs cavités buccales !  Si tu choisis toi aussi cette option, commande des boites personnalisées au nom de tes élèves dans lesquelles il n’y aura que l’essentiel : stylos de 4 couleurs, crayon à papier, règle, gomme, taille-crayons et ciseaux. Au nom de tes élèves pour des raisons d’hygiène : il faut

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Est-ce que je fais faire un cadeau de fête des mères à mes élèves?

Il y a toutes les raisons du monde pour que tu ne fasses pas faire de cadeau de fête des mères ou des pères à tes élèves….Il y a les familles monoparentales, les enfants avec 2 papas ou 2 mamans, les histoires pas simples de décès ou d’enfants maltraités… Et puis, c’est commercial, c’est ennuyeux, faut trouver des idées, faut trouver du temps…Bref c’est pas simple, et ça te pose problème !  Sache qu’il n’est pas écrit dans les programmes que c’est une obligation ! Sache qu’il n’est pas écrit dans les programmes que c’est une interdiction ! Alors, c’est toi qui vois ! Tu peux : – ne rien faire  – faire fabriquer un cadeau de fête des mères et des pères – faire fabriquer un cadeau de fête des parents – faire fabriquer un cadeau pour quelqu’un qu’on aime Alors, tu veux une idée de dernière minute ?? Le cadeau express de fête des mères ou des pères ou des parents … Demande à chacun de tes élèves de porter un pot de confiture. Le cadeau top chef Proposer un atelier cuisine en classe: confiture de fraises (ou autre) pour remplir de jolis pots décorés par les enfants, petits sablés en forme de cœur, bouchées au chocolat…. Le cadeau sans budget Apprendre une jolie poésie ou comptine que les élèves réciteront à la personne de leur choix et pour les plus grands faire écrire un poème (un acrostiche par exemple). Le cadeau graine d’artiste Dessiner une jolie composition colorée (pastels, craies grasses…), la coller sur du carton, puis coller sur le pourtour une bande cartonnée de couleur assortie à la production afin de réaliser un cadre. Rajoute une attache derrière pour pouvoir l’accrocher.  Le cadeau floral Réaliser une (ou plusieurs) fleurs(s) en papier de couleur ou papier journal teinté à l’encre de couleur ou papier de soie (des idées ici : https://www.astucesdefilles.com/fleurs-en-papier/) Le cadeau graine d’écrivain Demander aux enfants de réaliser un nuage de mots (en forme de coeur ou autre !) avec des adjectifs qui qualifient la personne ou juste le prénom), l’imprimer et le coller sur une feuille de couleur pliée en 2 pour offrir une jolie carte. Nuage de mots à faire sur https://wordcloud.app/

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6 conseils pour apaiser et améliorer le climat scolaire

Un climat scolaire dégradé peut aller de la mauvaise ambiance de classe jusqu’à une violence verbale ou physiquefréquente voire quotidienne. Travailler sur le climat scolaire est un travail de longue haleine, et qui doit prendre en compte plusieurs facteurs. Il n’y a malheureusement pas de baguette magique ni de recette miracle mais un regard bienveillant, une attitude positive et des actions réfléchies peuvent contribuer à ce que nous souhaitons tous : une ambiance de classe sereine pour travailler dans les meilleures conditions.  Tu as peut-être vécu des moments difficiles dans ta classe, tu te sens peut-être dépassé parfois (ou souvent) tu ne sais pas trop comment faire pour apaiser tes élèves, tu viens à l’école la boule au ventre car tu sais que ta journée va être épuisante. Tu penses que tu as une classe très difficile, et qu’il n’y a rien à faire, tu penses que ton collègue a plus de chance que toi car lui ou elle n’a pas de problème. Tu penses même parfois que tu t’es trompé(e) de métier, que tu n’es pas fait(e) pour ça. Lis ces conseils pour agir sur le climat de ta classe, car même si l’ambiance ne changera pas en un claquement de doigts, il y a vraiment des solutions pour améliorer les choses. Avant tout, soit patient(e), et tente tout ce que tu peux tenter plutôt que de baisser les bras (même si c’est très difficile, mais en gardant à l’esprit que c’est pour le bien-être de tous). Télécharge notre kit pour débutants et mets en place les conseils ci-dessous. 1.  Communiquer et provoquer la communication Communiquer permet de libérer les tensions, d’apaiser, d’exprimer ses émotions, de se sentir écouté, de prendre sa place, d’être pris en compte, d’éviter et de gérer les conflits, d’instaurer un climat de confiance. Avec les élèves :  Offrir des espaces de parole aux élèves : débats, dilemmes moraux, groupes de parole Permettre l’entraide : travaux de groupes, binômes, médiation par les pairs, tutorat Avec les parents :  Proposer des rendez-vous pour discuter sereinement, prendre en compte leurs inquiétudes et interrogations Avec les différents acteurs du système éducatif : Demander un avis au médecin scolaire, au psychologue ou au conseiller pédagogique pour un autre point de vue, une aide, des conseils…Mettre en place des réunions d’équipe éducative si nécessaire (et surtout sans attendre) Mettre en place des actions communes dans l’école, réfléchies avec les collègues et le/la directeur(trice) 2. Valoriser la diversité culturelle et linguistique Développer des attitudes positives à l’égard de la diversité linguistique (curiosité, accueil) Avec les élèves : Valoriser les langues maternelles autres que le français, apprendre à dire des mots simples dans différentes langues, comparer les langues, découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles sonorités Avec les parents : Vivre un temps fort avec les familles qui se tiennent parfois à l’écart de l’école (ex : journée banalisée avec l’intervention de parents d’élèves volontaires dans les classes, pour lire des contes, chanter une chanson dans leur langue maternelle, présenter leur pays, répondre à des questions…) 3. Proposer des activités artistiques et sportives Faire chanter, écouter de la musique, proposer des activités plastiques pour apaiser, aider à la concentration, prendre du plaisir, libérer ses émotions Faire du sport pour se défouler, coopérer, s’entraider 4. Respecter le rythme des élèves et tenir compte de leur capacité de concentration Faire des petites pauses régulières, rythmer la journée en variant les activités et les modalités de travail, s’arrêter quand le besoin s’en fait sentir 5. Aménager l’espace de la classe Tester différentes configurations de classe pour trouver la meilleure organisation de l’espace afin de libérer de la place et permettre une meilleure circulation Aménager quand c’est possible un ou des coin(s) pour s’isoler, se relaxer (coin bibliothèque, coin écoute, coin jeux de société…)  6. Blinder tes préparations Prépare ta classe soigneusement, évacue l’impro et le flou artistique. Ta classe est réglée comme du papier à musique : pas de temps mort, pas de séance inadaptée, pas de moments non maîtrisés. Aide les élèves en difficulté (différenciation, enseignement explicite, prise en compte de l’hétérogénéité, étayage approprié) car un sentiment d’échec peut générer de la violence.

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Comment limiter les tensions avec les parents d’élèves ? Et éviter le plus possible les conflits…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les conflits parents/enseignants sont là dans toutes les écoles. Ce n’est pas un fait nouveau. On pourrait croire qu’à « l’école d’autrefois » ils n’existaient pas, mais c’est une illusion. Ils étaient bien là aussi mais étaient marginaux et n’allaient pas aussi loin.  Il y avait une adhésion générale de la société au modèle éducatif et il était normal d’exiger de son élève, de son enfant, qu’il rentre « dans le moule ». Les bons enseignants avaient de l’autorité et faisaient respecter la discipline. Ils donnaient du travail à faire à la maison et des punitions. Les parents pouvaient très mal le vivre mais ils râlaient dans l’intimité et n’allaient pas jusqu’à contester ouvertement l’institution. Les enfants pouvaient être très malheureux mais ils avaient toute confiance en l’avenir. L’école les placerait dans la voie qui leur conviendrait. Il fallait donc serrer les dents car l’avenir était assuré.  Oui, mais voilà… Les crises sociales et économiques se sont succédées à la fin des années 70 suite aux chocs pétroliers et l’avenir n’a plus été assuré, petit à petit. Des facteurs sociaux sont venus se rajouter. La mondialisation a rendu le monde dans lequel on vivait, concurrentiel et insécure pour les plus fragiles et même pour la classe moyenne.  Cela suffit-il à expliquer la montée des tensions dans les écoles ?  Et bien oui. La vie des parents s’est complexifiée et celle de leurs enfants aussi : divorces, familles recomposées, parents « solos », transports bondés, stress au travail, environnement sanitaire et social anxiogène. Leur stress rejaillit sur toi, ta classe et même ton école. Ils en veulent à l’institution de ne pas les protéger aussi bien qu’avant, et donc à toi. Les critiques de l’école sont vives dans les médias et ils ont peur que le bien-être de leurs enfants à l’école ne soit pas garanti.  Existe-t-il des attitudes à adopter pour limiter les altercations avec les familles ? Et bien oui.  ÉTAPE 1 : METS-TOI A À LA PLACE DES PARENTS Ils veulent la réussite de leurs petits. Rien d’autre !  Écoute à l’occasion leurs plaintes et rassure-les sur le fait que tu seras à leurs côtés et aux côtés de leur enfant pour qu’il s’en sorte le mieux possible dans une ambiance la plus sereine possible.  ÉTAPE 2 : NE COMMUNIQUE PAS PAR COURRIEL Tu penses être plus rapide et plus efficace en communiquant par courriel ? T’épargner un rendez-vous ?  Or en choisissant de communiquer de cette manière tu te rends disponible à l’infini et peux très rapidement être envahi(e). Contre-productif au final.  Sois accessible au portail pendant les entrées et sorties des élèves. Rien ne vaut 5 minutes d’un échange informel pour dénouer une incompréhension, une tension voire un conflit.  Consulte les collègues qui connaissent les familles et pourront te conseiller des attitudes ou postures efficaces.  ÉTAPE 3 : UTILISE LE CAHIER DE LIAISON MAIS PAS DE NARRATION ANGOISSANTE Reste courtois(e) et distant(e). Neutre.  – N’écris que pour demander des rendez-vous ! Garde un ton courtois et utilise des tournures de politesse. – Ne pose pas par écrit ce que l’élève a fait de travers… Même si le parent te soutient officiellement, il se sentira agressé par ce que tu écris. Les écrits font plus de mal que les propos oraux. Ils restent et engendrent du ressassement. En posant à l’écrit le comportement inapproprié de l’enfant, tu leur renvoies une image dégradée de leurs principes éducatifs ou de leur efficacité. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas en parler ; mais pas comme cela. En rendez-vous ou équipe éducative quand c’est grave ou récurrent. Pense à appeler le psychologue scolaire de ton secteur pour qu’il te conseille face à ce genre de situation.  ÉTAPE 4 : SOIS ACTIF/VE ET PROACTIF/VE Les médias véhiculent une image de l’école très dégradée : violences, harcèlement, décrochage scolaire, insécurité, échecs scolaires, sélection qui ne dit pas son nom, sans adaptation aux besoins de tous ceux qui ne sont ni scolaires ni calmes… Les parents ont des doutes sur l’efficacité des enseignant(e)s et de leurs méthodes. Pour peu que leur enfant ne soit pas « typique », la méfiance sera de mise.  Dès la réunion de rentrée, montre que tu gères le cadre (le collectif) mais que tu ouvres la porte aux adaptations : méthodes actives, travail en projets, tutorat et entraide, différenciation pédagogique…  Montre ton souci d’aider ceux qui n’y arrivent pas.

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Comment attirer et surtout garder l’attention de tes élèves ?

Tu as remarqué que parfois c’est difficile d’avoir des élèves concentrés. Ils n’écoutent pas, ils décrochent, ils jouent avec un bout de gomme, discutent avec le copain. Tu as aussi remarqué que se fâcher ou crier ne sert à rien ou amène parfois un peu de calme, ou un court répit mais ne règle pas le problème. Et plus tes élèves sont jeunes, plus le problème est fréquent. C’est normal: plus on est petit plus le temps de concentration est court et difficile et en particulier avec des groupes surchargés. Ne te lamente pas. Il y a des solutions. Si tu réfléchis bien ça t’arrive à toi aussi. Peut-être même en formation !  Les capacités d’attention et de concentration sont régulièrement mises à mal chez tes élèves. Aide-les ! Conseil n°1 : Varie les activités, rythme les journées. Que se passe-t-il si une activité est trop longue ? Tes élèves s’ennuient, se déconcentrent, sont partis dans leurs pensées, baillent, s’amusent, se dissipent… Une des problématiques des enseignants débutants c’est justement la gestion du temps. Si tu débutes, tu veux bien faire, tu n’as pas une idée très précise du temps nécessaire pour les activités choisies et tu as le syndrome de la peur du manque. Alors tu prévoies beaucoup trop d’activités pour une même séance. Et comme tu les as prévues et que tu as aussi le syndrome de « j’ai terriblement peur de ne pas finir le programme » et bien tu les passes en force tes activités. Coûte que coûte. Même si ta séance de 45 minutes de géographie dure finalement 2 heures. As-tu observé tes élèves ? Es-tu sûr(e) que ce temps si long soit efficace ? Alors notre premier conseil est : STOP ! Garde un œil sur la pendule et autorise-toi à écourter cette séance trop longue en respectant le temps initialement prévu ! Tu gardes ce qui reste pour la séance suivante. ET tu ne supprimes pas l’art plastique ou le sport sous prétexte que tes élèves devaient faire les 12 exercices sur les fractions. Tu choisis des activités variées, courtes, en changeant de modalités tout au long de la journée. Fais donc très attention à l’emploi du temps, structure-le. Et au fait, une petite question qui tue : tes élèves sont plus attentifs si tu leur proposes une activité intéressante ou une activité ennuyeuse ? Voilà donc une autre solution qui pointe son nez…  Conseil n°2 : Propose des activités intéressantes et motivantes, rends tes élèves actifs. Encore une petite erreur de débutant : le bavardage. Non pas celui de tes élèves. Le tien. Quand on débute on parle trop. Si tu chronomètres ton temps de parole et celui de tes élèves, tu risques d’être surpris(e). On ne va pas y aller par quatre chemins. Tais-toi, au moins de temps en temps. Laisse-les parler. Laisse-les travailler et participer. ET profites-en pour reposer tes cordes vocales ! Les temps en collectif sont aussi très dangereux, car seulement quelques élèves participent (toujours les mêmes !) pendant que les autres sont passifs. Certains écoutent (en es-tu sûr(e) ?), d’autres dorment…Pour améliorer ce temps nécessaire, pense à ne pas interroger toujours les mêmes, et rend tout le monde actif : mises en commun bien gérées (lis notre article sur les mises en commun pour éviter une correction au tableau très ennuyeuse), réponses sur ardoise (tout le monde doit réfléchir)… ET pour avoir davantage de chances d’attirer l’attention de tout ce petit monde, prévois des activités motivantes. Observe tes élèves, prends note de ce qui leur plait, lance des petits défis, change régulièrement les modalités de travail. C’est prouvé, l’attention est meilleure quand l’intérêt est plus élevé. On le sait tous. Alors si dans la journée tu vois que tes élèves s’ennuient, analyse ce que tu as proposé et essaye de réfléchir à ce que tu pourrais transformer pour que ce soit plus palpitant. Quand tu vois que l’attention décroit, tu peux aussi les faire bouger, se déplacer (travail en groupe avec changement de place). Conseil N°3 : Offre-leur une pause. Propose des pause actives ou brain breaks en anglais. Ces petites pauses calment, préparent aux apprentissages, aident à l’attention, restimulent notre pensée. Alors pourquoi s’en priver ? Il faut bien doser la durée de ces petits moments, assez longs pour faire une vraie pause, mais assez courts pour rester focus sur les apprentissages. Il y a plein de possibilités, tu peux utiliser ton imagination ! Les élèves adorent ! Tu peux proposer une musique relaxante, laisser un court temps de lecture libre, pratiquer une autre langue, chanter une chanson, encore mieux une chanson avec des gestes, danser, faire des percussions corporelles, des petits jeux… En effet, la fameuse pause active pour permettre aux enfants de bouger semble avoir une réelle efficacité. 5 minutes de plaisir, au cours de la journée quand le besoin s’en ressent, en transition pour repartir du bon pied pour la séance suivante. Trouve plein d’idées de brain breaks sur  https://www.gonoodle.com/

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Comment passer efficacement une consigne ? L’art et la manière de capter l’attention…

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les élèves sont rentrés chez eux. Tu es revenu(e) dans ta classe car tu as des piles de cahiers à corriger. Et là, cruelle déception ! Des monceaux d’erreurs, des paquets de faussetés, des « à peu près » insupportables… Comment est-ce possible ? Est-ce qu’ils ont compris ce que tu avais demandé ? Ont-ils écouté ? Pourquoi certains font-ils autre chose que ce que tu avais demandé ?  Et si ta consigne n’était pas aussi claire que cela… C’est quoi une consigne bien passée ? C’est une consigne explicitée avec précision en y consacrant le temps nécessaire. Dite de vive voix, elle est aussi écrite. Répétée plusieurs fois, par toi, par au moins 2 élèves, réajustée une dernière fois avant de se lancer dans le travail. C’est quelque chose de directif, guidé mais accompagné ! A l’impératif pour mieux garder l’attention. Ouverte à l’Autre aussi.  C’est une consigne qui respecte des principes et des étapes C’est une commande que passe l’enseignant(e) à ses élèves. Comme toute demande, il faudrait s’assurer que l’Autre est en situation de la recevoir. D’après Stanislas Dehaene et les neurosciences, l’efficacité scolaire d’un enfant est liée à son attention. C’est sa capacité à être attentif qui va déterminer sa vitesse de travail et son efficacité.  ÉTAPE 1 : MISE EN ALERTE Assure-toi donc de l’attention de tout ton groupe-classe ! Silence absolu quand tu passes la consigne. Théâtralisation pour capturer l’attention. Mise en alerte comme le dit le psychologue américain Michael Posner.  ÉTAPE 2 : COMPRÉHENSION DU BUT (UN SEUL BUT !) Très, très peu d’enseignant(e)s pensent à expliciter pour quelles raisons ils donnent un exercice à faire. Cela semble tellement évident qu’ils pensent pouvoir se l’épargner. Alors ils ne le disent pas et les enfants ne comprennent pas où les mène l’exercice et se déconcentrent. Pas tous heureusement. Mais un certain nombre.  D’où les bêtises retrouvées sur les cahiers… Si tu donnes un exercice d’orthographe à ta classe, dis à tes élèves pour quelles raisons tu le fais. Est-ce pour corriger l’orthographe dans une production d’écrit ? Est-ce pour avoir de meilleures capacités pour écrire à quelqu’un ?  Explicite pour quelles raisons c’est important de savoir écrire sans enfiler les erreurs orthographiques comme des perles sur un collier ! Tu penses que c’est une perte de temps ? Sache que seuls les élèves issus des milieux favorisés sont en capacité de se rendre compte seuls de l’intérêt des tâches scolaires. Simplement parce que leurs parents ont déjà fait ce travail d’explicitation ! ÉTAPE 3 : EXPLICITATION DE L’OBJECTIF Dis-leur ce que tu veux obtenir. Par exemple : « aujourd’hui, vous allez faire un exercice de conjugaison sur le passé simple. J’ai besoin de savoir si vous savez correctement orthographier les terminaisons des verbes des 3 groupes. Vous aurez un travail de révision à faire en fonction de vos erreurs. Ce ne sera pas le même travail pour tous. Tout va dépendre de vos erreurs. Cela nous servira pour rédiger notre production d’écrit qui contient parfois trop d’erreurs à ce niveau-là». ÉTAPE 4 : EXPLICITATION DE LA PROCÉDURE Clarté et précision pour les étapes du travail. Il faut tout dire. « D’abord, vous allez lire ça, puis écrire ça, puis… ». Et surtout écris-le quelque part et montre d’une manière ou une autre comment le travail avance. Bref, sois très très guidant(e).  Donne le tempo. Quand faut-il avoir terminé ? Chaque étape dure combien ? … Tu es le maître/la maîtresse des horloges ! ÉTAPE 5 : EXPLICITATION DES CRITÈRES DE RÉUSSITE Si tu as un travail à réaliser, un mémoire à écrire par exemple pour ton master, une lettre de motivation pour trouver un travail, tu cherches des modèles, des exemples de travaux réussis. Alors, pourquoi oublier cette stratégie quand on est face à nos jeunes élèves ? Montre-leur un début d’exercice, un exemple de cahier avec la bonne présentation, la façon de faire attendue… De plus, tous les travaux où la collaboration entre pairs est permise, où un espace de créativité existe, sont plus motivants pour les élèves. Ceux où l’on sait que l’on trouvera de l’aide et de la bienveillance aussi.  Et c’est prouvé par la science tout ça ? Oui. Par les neurosciences avec Stanislas Dehaene. Par la psychologie avec Michael Posner. Et par tous les travaux de recherche pédagogique menés actuellement sur l’enseignement explicite. 

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Qu’est-ce qu’une mise en commun réussie ? Comment en finir avec la correction collective?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Cet article concerne l’école élémentaire.  Souvent, tu vises trop haut pour tes élèves. Tu pêches par ambition dans le déroulé de ta séance. Tu veux tout faire en une fois. Donner une consigne de travail, lancer le travail, le réguler, le corriger, donner des exercices d’application et faire une correction collective. Et bien sûr coller dans le cahier de références le résumé à apprendre pour le cours d’après. Au final, au lieu d’avoir des séances de 40 minutes, cela dure plus d’une heure. Tes élèves s’énervent et tu es déçu(e) par leurs travaux écrits. En plus, la correction collective est un moment difficile pour les élèves. Il y a ceux qui ont tout compris et qui s’ennuient fermement, il y a ceux qui n’ont rien compris et ne savent plus où donner de la tête, il y a ceux qui n’ont fait que quelques erreurs, ne se sentent pas forcément concernés et loupent le moment où tu parles de la leur.  Il y a surtout ce stylo vert et cette obsession de « prendre la correction » …Combien d’élèves mettent un temps fou à prendre la correction et ratent des informations orales essentielles ! Haro sur la correction collective et vive la mise en commun ! Mais d’abord, c’est quoi une mise en commun ? Ce n’est pas une correction collective ! Une correction collective est un moment où toute la classe réunie écoute attentivement ce qu’il fallait répondre, souvent item par item, à un exercice. L’enseignant ou un élève désigné donne la bonne réponse. Elle est écrite au tableau. Ceux qui se sont trompés corrigent en vert. C’est un moment magistral où les élèves sont assez passifs hormis quelques-uns qui sont souvent ceux qui ont tout compris.  Une mise en commun est un moment de discussion autour de 2 axes :  – Les stratégies efficaces de résolution. Les bonnes idées des élèves pour le dire simplement !  – Les erreurs des élèves. Pas toutes évidemment. Mais les plus dangereuses. Celles à qui il faut absolument tordre le cou. Celles qui reviennent tout le temps.  Mais faut-il la faire immédiatement après la séance ? Oui, si tu as le temps, oui si tu as pu observer tes élèves, repérer leurs stratégies, leurs réussites ou leurs erreurs ! Il faut avoir eu le temps de regarder les élèves fonctionner. Passer au-dessus de leurs épaules quand ils sont en train de rechercher une solution. Sans intervenir dans leurs travaux. Il faut accepter qu’ils se trompent. Munis-toi d’un petit carnet de notes pour noter qui a eu une idée de génie, qui a eu une stratégie erronée dont tu reparleras car on la retrouve chez d’autres élèves. Utilise ton téléphone portable pour prendre des photos. Dans ce cas, tu fais la mise en commun en fin de séance.  Tu as été occupé(e) par un élève, tu n’as pas eu le temps de voir comment tes élèves s’emparaient de l’activité ? Tu n’as juste pas assez de temps à la fin de la séance ? Alors diffère la mise en commun. Repère des « morceaux choisis » dans les cahiers ou ressors tes notes. Le visualiseur, objet de rêve de la mise en commun ! Cet objet, lorsqu’il est présent dans une classe, implique automatiquement le travail sur les productions des élèves. On peut projeter immédiatement au tableau une page de manuel, une page d’un cahier d’élèves, une erreur que l’on voudrait voir disparaître des têtes des élèves et surtout de leurs cahiers.  Ton plan d’attaque ! ÉTAPE 1 : Phase de réactivation des acquis antérieurs  Commence ta séance de classe par faire rappeler les leçons données précédemment. C’est une étape obligatoire avant de lancer la consigne. ÉTAPE 2 : Phase de dévolution de la consigne  Une consigne bien posée comprend les phases suivantes : – Dire la consigne – L’écrire au tableau – La faire répéter plusieurs fois pour la réajuster (en profiter pour la faire relire) – Donner des exemples voire commencer l’exercice avec ÉTAPE 3 : Phase de recherche individuelle  Fais faire les recherches ou les premiers essais sur un cahier de brouillon. Ce n’est pas pour rien que l’on appelait autrefois le cahier de brouillon, le cahier d’essais ! Circule en observateur et transforme-toi en paparazzi ! ÉTAPE 4 : Phase de recherche en groupe C’est la phase où les élèves se mettent d’accord sur ce qu’ils ont trouvé. Ils peuvent continuer à réfléchir sur leur cahier de brouillon.  Différenciation : C’est le moment de différencier. Prends avec toi un petit groupe d’élèves qui aura besoin que tu en reparles avec eux et que tu les aides à comprendre ce qu’ils sont en train de faire. Construis des outils de référence : affichages, fleurs lexicales, cartes mentales, traces écrites, audios à réécouter… ÉTAPE 5 : Phase de passage au propre sur le cahier du jour ou sur un autre cahier Cette étape oblige les élèves à être attentifs pendant les phases précédentes.  Corrige-les et collecte encore du renseignement.  ÉTAPE 6 : Phase de mise en commun (cette étape peut être en début de séance suivante avec un rappel de l’activité) Un principe : on parle des stratégies et des erreurs mais pas de ceux qui les ont commises. Une obligation : aucun cahier sur les tables, pas de stylo vert à disposition. Écoute obligatoire. Explique à tes élèves que les mises en commun se dérouleront toujours dans le même ordre.  1) Ce qui marche et ne marche pas 2) Les erreurs à éliminer Projette ce dont tu as besoin au TNI/VPI et instaure un débat avec la classe. N’hésite pas à recourir à tout ce qui peut aider les élèves : passages au tableau, recours aux affichages, aux cahiers de références…  3) Correction des cahiers en fonction de ce qui a été traité pendant la mise en commun 4) Un groupe de différenciation ÉTAPE 7 : Phase de correction sur le cahier du jour ou sur un autre cahier Fais

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