élémentaire

Pourquoi doit-on faire des fiches de préparation ?

raison n°1: la visite Quand tu as de la visite, ce document est à présenter. Cela permettra à ton visiteur (IEN, CPC, PEMF…) d’avoir un support pour son observation et l’entretien qu’il aura ensuite avec toi. raison n°2: C’est utile si tu débutes (certains en font même après plusieurs années d’ancienneté) ! Non, non, ce n’est pas uniquement réservé aux visites ! Une fiche de prép, c’est utile, surtout si tu débutes. Certains vont dire qu’ils ont tout dans la tête…mouais. Si c’est un numéro d’exercice de manuel, d’accord. Si c’est une séance plus complexe, ça mérite un peu plus de réflexion, et même si ta tête fonctionne bien, ça n’empêche pas d’avoir quelques défaillances, alors en cas de trou de mémoire ou de mélange de pinceaux, la fiche de préparation est ta meilleure amie. Et si ta séance est réfléchie, vraiment, tu éprouveras le besoin de l’écrire. Alors ne te raconte pas de salades, la fiche de préparation c’est souvent nécessaire. Et l’année suivante, tu seras content(e) de t’en resservir. Quand doit-on faire une fiche de préparation? Fatigué(e) par tes journées, tu vas vite te dire que ces fiches sont une perte de temps. C’est vrai si tu maîtrises….Pourquoi écrire ce que tu connais par cœur ? Mais maîtrises-tu suffisamment en débutant ? Je vais te mettre du baume au cœur : c’est nécessaire mais tu peux parfois aller très vite ! Tu ne vas tout de même pas recopier la page d’un guide du maître ! C’est déjà écrit, et bien écrit. Dans ce cas, approprie-toi la séance et note sur ton cahier journal la référence de la séance et la différenciation envisagée pour les élèves qui en ont besoin. Tu ne vas pas non plus faire une fiche très détaillée alors que c’est une séance de réinvestissement et qu’il n’y a que des numéros d’exercices à noter ! Non pour ça le cahier journal peut là aussi suffire. Si ta séance est plus complexe, si c’est une séance de découverte, si une différenciation est nécessaire pour certains élèves, si tu n’as pas de guide du maître, alors je te déconseille de sauter ou de bâcler cette étape de la fiche. Ou au moins fais une fiche de séquence pour avoir toute la progression en tête. Du coup, tu as le déroulé de plusieurs séances et tu gagnes du temps. Plus tard quand tu seras très à l’aise, il y a de fortes chances que tu n’en fasses plus. Mais là tu débutes, donne-toi les moyens d’être un bon enseignant, un enseignant qui réfléchit. Allez ! Tu peux le faire ! Quel est le risque si tu n’en fais pas ? Le problème que tu vas rencontrer est que plutôt que d’écrire une fiche, tu vas passer des heures à chercher sur les blogs la séance de rêve. Attention il y a des tonnes de séances sur le net, toutes sortes de séances, des merveilles et des moins merveilleuses. Chercher la perle rare, c’est chronophage. Tu vas être attiré(e) par ces activités hyper sympas, très créatives, au visuel attractif. Tu n’as malheureusement pas encore le recul nécessaire pour analyser ce que tu trouves. Est-ce adapté ? Que fais-tu avant ou après ? Comment fais-tu vivre cette fiche toute prête ? Qu’est-ce que tu apprends à tes élèves ? Le risque ? Faire un enseignement médiocre en utilisant des activités glanées sur le net, sans savoir vraiment quoi en faire, en les faisant faire à tes élèves sans comprendre ce que tu leur apprends, et surtout sans aucune progression en tête. Enseigner c’est réfléchir, c’est proposer le meilleur à tes élèves, leur donner les moyens de progresser. En aucun cas les assommer d’innombrables activités sans aucun lien (attention particulièrement à celles en autonomie qui nécessitent obligatoirement un enseignement avant)) sur des fiches trop mignonnes et super bien décorées. Le plus beau matériel, s’il est mal utilisé ne servira à rien. Alors prends le temps de faire quelques fiches, au moins des fiches de séquence pour la progression, afin de savoir à quoi tu dois penser. Quand tu sauras vraiment où tu veux aller, quand tu maîtriseras ton sujet car tu y auras réfléchi, alors tu seras capable de faire un choix judicieux parmi toutes les propositions des blogs. Le meilleur conseil qu’on peut te donner ? Ne tente pas de tout construire dès la première année. Choisis une matière et fais-la à fond (pour les autres tu te sers de manuels et des guides) et l’année suivante tu t’attaques à une autre matière (même si tu changes de cycle, il y a toujours moyen de transposer tes connaissances). Comment fait-on une fiche de préparation ? Tu as une trame qui te convient, (tu peux trouver une fiche de préparation à imprimer ainsi qu’un guide pour remplir une fiche de préparation dans notre kit de survie pour enseignant débutant), tu regardes dans les programmes (et tes progressions et programmations) afin de trouver l’objectif général de ta séquence, puis tu réfléchis aux sous-objectifs pour atteindre cet objectif général. Tu choisis les activités que tu peux proposer pour atteindre ces objectifs. Tu t’aides d’un manuel de classe, du guide du maître, éventuellement d’une séance trouvée sur internet. Choisir la bonne séance c’est complexe, surtout quand on débute. Choisis plutôt des valeurs sûres. Va voir sur Eduscol, les séquences sont très bien faites. Si tu veux utiliser celles trouvées sur des blogs, choisis des gens expérimentés ou reconnus. Et surtout, avant de chercher, trouve ton objectif et réfléchis à ce que tu pourrais faire. Alors, avec des mots clés bien ciblés, tu pourras aller à la recherche du Graal !

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Conseils pour tes commandes de classe

SOS ! Tu seras nommée à la rentrée scolaire sur ton poste et tu n’auras que quelques jours pour passer ta commande de classe. Pas de panique. Voici comment les choses se passent en règle générale. Tout d’abord, une commande de classe de base a sûrement été passée par ton directeur ou ta directrice. Souvent, cahiers et classeurs et petit matériel ont été anticipés. En général, tu gardes une petite somme pour rajouter le matériel qui te correspond à ton arrivée dans l’école. Si tu tombes dans une école où rien n’a été fait, et que c’est à toi de passer commande en quelques jours, voici quelques principes à appliquer. Principe n°1 : Que du matériel de qualité et adapté aux élèves ! Lorsque tu accèdes à l’application pour passer ta commande, tu seras tenté(e), pour remplir ton panier ou ton petit caddy, d’en mettre le plus possible. La peur de manquer… Retiens-toi car tu paieras cruellement l’achat de matériel ou de matériaux bas de gamme ! Si tu commandes des tubes de colle bon marché par paquets de 20, tu découvriras en cours d’année que tu ne colles plus rien avec ça ! Idem pour les stylos dont l’encre aura séchée, les peintures qui coaguleront, les feutres, les encres devenues plus dures que le béton, les rouleaux d’adhésif qui feront des marques jaunes sur tes supports… Que dire des gommes qui n’effacent rien ou des classeurs dont les anneaux lâchent au bout d’un mois ! Tu seras aussi très tenté(e) d’avoir moultes classeurs. Ils sont tellement plus économiques et écologiques que les cahiers ! Oui, mais voilà, les enfants d’élémentaire sont petits et ils se perdent dans les classeurs. Ce sont surtout leurs feuilles de classeur qu’ils perdent et qu’ils rangent vite fait n’importe où. Elles finissent toutes froissées et abimées dans les casiers. Quant aux pochettes plastiques ou intercalaires, elles subissent elles aussi de nombreuses maltraitances et il faut être drôlement autonomes pour y trouver son compte. D’aucuns te diront que travailler sur des classeurs préparent à la 6ème. Oui, mais voilà, au collège, les profs demandent souvent des cahiers pour les mêmes raisons qu’énoncées ci-dessus. Les jeunes enfants s’attachent à leurs manuels (beaucoup d’adultes se souviennent toute leur vie de leur manuel de lecture de CP !) et à leurs cahiers. Ils les traitent bien mieux que les classeurs. Les parents y adhèrent plus facilement et ne s’arracheront pas les cheveux en pestant après toi pour retrouver des feuilles et réorganiser sans arrêt le classeur de leurs chères têtes blondes. Peut-être garderont-ils certains cahiers en souvenir d’une année passée avec toi… Les feuilles de classeurs, on les jette souvent….Et les classeurs aussi! Donc un cahier pour chaque matière. Les 17 X 22 sont idéaux pour les cahiers de références (règles français et mathématiques à apprendre), du jour et de poésies. Commande un gros stock car si tu les fais beaucoup travailler (bravo pour cela !), tu auras besoin par exemple de 4 ou 5 cahiers du jour dans l’année. Pour les sciences, l’histoire, la géographie, l’EMC, la découverte du monde, rien ne vaut les 24 X 32 avec des couvertures transparentes : tu pourras t’amuser à leur faire de belles pages de garde. Pense à commander ou à mettre sur leurs listes de fourniture au moins 2/3 cahiers d’essai pour l’année pour chacun. Principe n°2 : Pas de dépenses inutiles ! A priori, tu as peu d’expérience. Donc évite de commander tout de suite des manuels de classe. Il faut en rencontrer plusieurs pour savoir celui qui nous correspond. Il faut aussi avoir reçu un peu de formation et avoir discuté avec des collègues du même niveau que le tien pour déterminer ce qu’est un bon manuel. Fais avec ceux qui sont dans ta classe car les progressions sont toujours logiques même si un formateur peut toujours s’amuser à les critiquer… Économise tes sous pour du matériel de manipulation par exemple. Assure-toi que tu as le guide du maître qui te sera précieux en ce début de carrière car il t’explique pas à pas comment dérouler une séance. Tu auras sûrement un TBI, TNI ou autre VPI. Tu pourras donc projeter des pages de manuel à l’écran ainsi que des travaux d’élèves. Pratique pour une correction collective concrète. Équipe-toi d’une visionneuse : https://outilstice.com/2018/11/camera-hue-visualiseur-pour-la-classe/ Pour tous les affichages ou étiquettes que tu pourras réutiliser année après année, une bonne plastifieuse est indispensable. Si l’école n’est pas dotée, commandes-en une. Principe n°3 : Pragmatisme, égalité des chances et écologie ! De plus en plus d’écoles, notamment celles des milieux populaires, font le choix de ne pas demander aux parents le petit matériel quotidien. Ces écoles optent pour une trousse qui reste en classe. Jamais de matériel manquant, donc pas de crise de nerfs de ta part. Tu traites ainsi chaque élève à égalité et ils ne se chamaillent pas pour savoir qui a le plus beau stylo, la règle la plus jolie ou la gomme la plus originale. Tout le monde a son matériel, pas de jaloux, donc pas de tensions et pas de vols ! Tu as la garantie d’avoir un matériel de qualité et non dangereux pour les enfants. Combien de profs ont en effet connu ces règles en plastique fluorescentes qui se tordaient dans tous les sens… et bourrées de produits toxiques que nos petits mettaient quotidiennement dans leurs cavités buccales ! Si tu choisis toi aussi cette option, commande des boites personnalisées au nom de tes élèves dans lesquelles il n’y aura que l’essentiel : stylos de 4 couleurs, crayon à papier, règle, gomme, taille-crayons et ciseaux. Au nom de tes élèves pour des raisons d’hygiène : il faut éviter de s’échanger le matériel car il y a trop de mâchouilleurs ! Prévois du stock pour avoir chaque jour des boites impeccables et prêtes au travail. On trouve ces boites en photos sur le blog de Cenicienta. Mais tu peux aussi récupérer des barquettes de cantine. Tu peux aussi en confectionner au nom de

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Comment gère-t-on un double-niveau ?

Oups ! Tu ne sais pas comment accueillir cette nouvelle…C’est la panique ? Tu te dis double-niveau, c’est double travail, double stress, double fatigue…Je vois ton teint livide et ta mine déconfite. On va te guider un petit peu pour que ce nouveau challenge ne ressemble pas à l’ascension de l’Everest en pleine mousson et sans bouteilles d’oxygène…Tu vois ce que je veux dire ? Même si on est sûr que tu as de belles capacités vaut mieux commencer par une petite rando qu’un trek de l’extrême ! Alors, prêt à soulever des montagnes ? Bon je me transforme en Sherpa pour te donner quelques directions…Histoire de ne pas te perdre dans un méandre de conseils glanés sur le net… Quand tu as un double-niveau il y a des choses essentielles à mettre en place : – Une organisation du temps aux petits oignons – Une gestion parfaite de la classe – Une alternance entre temps communs et temps séparés par niveau – Une organisation spatiale réfléchie 1) L’organisation du temps Quand tu prépares, écris tes 2 fiches (une pour chaque niveau) en parallèle pour qu’il n’y ait jamais 2 moments de découverte en même temps. Tu alternes avec les groupes en faisant bien attention à ce qu’il y ait un groupe en autonomie et l’autre avec toi. Tu peux aussi avoir 2 groupes en autonomie et un petit groupe d’élèves en remédiation avec toi. En tout cas, ces temps doivent être très structurés. Tu ne laisses pas un groupe en autonomie totale pendant 45 minutes. Tu fais plutôt une alternance de temps courts : par exemple 10 minutes pour lancer une activité ou expliquer quelque chose à un groupe pendant que les autres ont un petit exercice d’entrainement, puis 20 minutes de travail de découverte avec un groupe et l’autre en autonomie puis à nouveau 10 minutes de mise en commun avec les uns et 10 minutes d’autonomie pour les autres… Attention autonomie ne signifie pas abandon…Tu as le droit de jeter un coup d’œil sur ce qu’ils font ! Les moments communs sont également possibles. Mais tout ça s’anticipe sinon ton ascension de l’Everest se transformera vite en film catastrophe ! 2) Une gestion et une préparation de classe qui ne laissent rien au hasard Pour pouvoir laisser un groupe en autonomie, et bien il faut que tes élèves soient capables d’être autonomes. L’autonomie ça s’apprend et surtout ça se met en place grâce à des gestes professionnels efficaces. Ça dépend beaucoup de toi, même si bien sûr il y a des enfants plus ou moins autonomes. L’objectif est de faire en sorte qu’ils soient tous le plus autonome possible. Pour cela, il y a plusieurs secrets : – Explique-leur très précisément ce que tu attends d’eux en termes de comportement (fais une affiche avec eux pour écrire les règles de la classe). Il faudra un peu de temps pour qu’ils prennent les bonnes habitudes, même si ça ne fonctionne pas tout de suite, ne baisse pas les bras, rabâche les règles (et dis-toi bien que t’as pas fini de rabâcher !). Ils doivent absolument savoir ce qui est autorisé ou pas quand ils sont en autonomie. – Assure-toi que le travail prévu en autonomie est adapté (ils peuvent le faire seuls sans difficulté, il est suffisant pour les occuper le temps nécessaire, ils savent quoi faire quand ils ont fini leur travail) – Fais en sorte d’anticiper toutes les difficultés (rappelle-leur les outils d’aide qu’ils peuvent utiliser, nomme un « tuteur » pour les élèves un peu plus fragiles, prévois un travail différencié pour les plus faibles et les plus performants – Donne une consigne ultra-explicite. Tu peux aller voir cette vidéo de Sylvie Cèbe : « Qui explicite ? » (https://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/enseigner-explicitement-pour-quoi-qui-quand-quoi-comment). Plus ta consigne sera claire et précise plus tu auras de chance d’avoir la paix avec ton groupe autonome. Et la paix avec ton groupe, c’est le Graal! 3) Temps communs ou séparés ? Ensemble ou pas ? Tu n’oublies jamais que ce double-niveau, c’est avant tout une classe. Il faut que chaque élève, quelque soit son niveau, sente qu’il fait partie d’un même groupe. Alors pour cela tu proposes des moments communs (en adaptant les exigences et les objectifs): – Des projets communs (avec des objectifs différenciés ou identiques selon les matières) – Des moments d’interactions et d’échanges – Des lectures (offertes ou exploitées avec des objectifs différents) – Des entrées communes quand c’est possible – Les activités artistiques (arts plastiques, poésie, chant…) – L’EPS ou la motricité (avec des activités adaptées selon l’âge) – Les langues vivantes – L’EMC Tu n’oublies jamais que les compétences à acquérir ne sont pas les mêmes, que les programmes sont différents et qu’on ne peut pas faire tout en commun. Réserve des moments très différenciés (avec ton organisation en 2 groupes en alternant les phases d’autonomie et les phases avec toi) : – Une entrée commune nouvelle et une différenciation pour la suite (trace écrite et exercices différents) : repère ces notions communes et programme-les en même temps – 2 activités totalement différentes (dans le même domaine ou sur 2 domaines différents : par exemple maths avec les uns et français avec les autres ou maths pour tout le monde mais sur 2 sujets différents) – Une activité en découverte pour l’un des 2 groupes et en révision pour les autres pour le départ puis une différenciation. 4) Un espace bien pensé – Ta classe doit être organisée en fonction de ton double-niveau. On doit pouvoir identifier les groupes (je te déconseille de les mélanger, c’est impossible à gérer). En maternelle pas de problème, tu installes tes ateliers en fonction des besoins. – Tous les élèves voient le tableau sans difficulté. Tu affectes un tableau à chaque groupe si tu en as deux ou tu définies des zones. Tu réfléchis bien aux espaces pour les affichages qui doivent être facilement identifiables par les élèves. Tu en veux encore ? Oui ? Voici des petits trucs supplémentaires

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Quoi préparer quand tu ne sais pas quelle classe tu vas avoir ?

On t’informera peut-être de ton affectation tard, très tard, au dernier moment, ou le jour même de la pré-rentrée. Ce n’est pas ce dont tu avais rêvé mais c’est souvent comme cela au début. Évidemment, tu voudrais connaître ton niveau, préparer ta classe comme tous les autres et cela te semble injuste et peu rentable de ne pas pouvoir le faire à l’avance. Tu trouveras ici quelques trucs pour être d’attaque le jour J. Et avec le sourire ! Munis-toi d’un emploi du temps de cycle. Adapte-le à ton niveau de classe dès que tu le connaitras. Il te restera seulement à inverser quelques cases en fonction des habitudes de ton école : occupation des locaux, présence d’intervenants extérieurs, déplacements sportifs, musicaux… Télécharge le kit du débutant sur Schooldrive.fr. Tu y trouveras un emploi du temps de chaque cycle. Une devise pour ta classe : Cohésion et Bonne Ambiance ! Primordial, ne rate pas tes deux premières journées de classe. Il faut faire grande impression. A tous, parents et enfants. Montrer que tu maîtrises. Mais aussi que tu emballes. Qu’avec toi, personne ne s’ennuiera. Même s’il faut distribuer cahiers et livres et coller moultes feuilles administratives dans les cahiers de liaison, réserve à ces 2 jours des moments qui marqueront ton style. 1°) Fais visiter l’école à ta classe (si tu as des petits nouveaux dans ta classe). Valorise les anciens en nommant deux guides. Fais un tour dans les environs de l’école pour aider à repérer le gymnase, les zones de déplacements, ce qui est dangereux aux abords de l’école… Passe dire bonjour aux dames de service à la cantine et profites-en pour parler des règles du vivre ensemble et du respect que l’on doit à ceux qui s’occupent de nous tous les jours. 2°) Propose des jeux traditionnels dans la cour ou la salle de motricité : le béret, un relai, un « poule renard vipère »… La Cohésion de groupe est ton objectif principal de rentrée. L’année sera faste si tu réussis ce moment ! Lis cet article qui t’explique que le sport est un vecteur de cohésion de groupe et de solidarité : https://www.united-heroes.com/blog/6-cles-comprendre-cohesion-equipe-par-sport 3°) Apprends une chanson qui sera ton hymne de classe. En attendant qu’ils en choisissent une autre ! Ils voudront sûrement l’illustrer, la mettre en valeur. Prends leurs idées et profite de leur implication. Ambiance et motivation garanties : https://www.yout-ube.com/watch?v=VV5oVYVGfNc 4°) Lance ton premier projet en arts plastiques et trouve un moyen d’en valoriser le résultat. Propose-leur une production individuelle mais étale en parallèle une grande production plastique collective sur tes murs de classe, dans les couloirs ou le hall d’entrée. Surtout bien faire et faire savoir ! Sollicite individuellement mais surtout collectivement. 5°) Et pourquoi pas une joute poétique ? Efficace surtout si tu as des CM1 ou des CM2. Voici le principe. Prends une poésie que tu lis et explicites à tes élèves. Par exemple « En sortant de l’école » de Jacques Prévert. Donne une strophe à apprendre à chaque élève. Désigne un groupe de 7 élèves (1 élève par strophe) qui la déclamera ou la jouera. Et c’est parti pour une poésie scandée dans son entier. Renouvelle l’exploit avec 7 autres élèves. Et ainsi de suite. Interroge tes élèves pour savoir quelles émotions ils ont ressenties. Est-ce que la façon de dire le texte change quelque chose à l’interprétation de ceux qui écoutent ? Si tu as des maternelles, apprends-leur la première chanson ou comptine de l’année. Fais-leur répéter chaque phrase en variant les voix (comme une sorcière, comme une petite souris, en étant très pressé, très content…) enregistre-les avec ton téléphone et fais-leur écouter le résultat. Succès garanti ! 6°) Fais écrire une poésie dans le cahier de poésies toujours sur le thème de l’école. Demande à ta classe de s’appliquer, de soigner sa graphie pour ce poème qui inaugurera le cahier de poésies. Propose d’en faire une illustration où chaque élève utilisera le matériel de son choix. Mets en valeur les créatifs et aide ceux qui n’ont pas d’affinité avec les arts plastiques. 7°) Fais ta première séance d’anglais. Pas de stress. Sors un album très connu, que tous les enfants aiment “The very hungry caterpillar” d’Eric Carle par exemple (la version audio racontée par Eric Carle existe sur YouTube !) puis chante et fais chanter “days of the week” sur l’air de la famille Adams : https://www.yout-ube.com/watch?v=8GKmCQOy88Y Cela marche avec tous les niveaux de l’école élémentaire. Pour les élèves de CP, CE1 et CE2, appuis-toi sur cette chanson gaie et entrainante portée par un personnage très sympathique (à savoir un crabe !) : https://www.yout-ube.com/watch?v=mXMofxtDPUQ Donne à chaque élève un prénom anglais et confectionne avec eux un badge qu’ils porteront pour le cours d’anglais. 8°) Si tu as des maternelles, installe des ateliers libres avec du matériel de la classe. 9°) Lis leur un début d’histoire qui va les mettre en haleine… Et dis-leur que tu leur liras la suite s’ils sont bien sages ! Et cela, quelque soit le niveau ! Tu l’auras compris, inutile de les lancer à corps perdu dans le travail dès ces 2 premiers jours. Choisis plutôt la séduction et l’enrôlement. Tu auras tout à y gagner pour l’avenir. Un groupe soudé avance plus vite qu’une somme d’individualités ! Plus d’infos dans le kit pour débutants !

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Les vacances, c’est demain !

Tu es jeune enseignant. Tu es presque en vacances. Et tu vas découvrir que tes vacances font des jaloux. Tu vas avoir droit à quelques réflexions pas toujours très gentilles…Tu vas avoir envie de crever des yeux ! « tu es toujours en vacances » « tu es encore en vacances » « tu es en vacances, toi »… Bref si vous voulez énerver un prof parlez-lui de ses vacances. Et ça ne manquera pas de t’énerver toi aussi, car tu sais qu’elles sont méritées, alors ne te justifie pas, rappelle juste que le concours est ouvert à tout le monde et que justement, en ce moment il y a pénurie. De plus tes vacances ne sont pas forcément les 8 semaines de voyage autour du monde ou de bronzette au bord de mer que certains imaginent…Tu gardes peut-être tes gosses car toi tu es en vacances. Et tout(e) seul(e) si ton conjoint n’a pas les mêmes vacances. Tu te reposeras donc plus tard. Tu vas aussi sûrement travailler (un peu ? beaucoup ? passionnément ?) pour préparer ta prochaine / nouvelle classe ou nouveau niveau. Et pourtant ! la fin d’année est souvent très, très fatigante tu dois être évaluateur, metteur en scène et chorégraphe parfois, femme ou homme de ménage, déménageur… Il y a le rangement, le tri, les commandes, etc… Alors au début des vacances, il faut réussir à se déconnecter, poser les valises et se décharger mentalement. Certains sont même malades pour cause de relâchement. Avant la reprise, il y aura peut-être aussi encore le réaménagement de la classe, la préparation du début d’année, ou plus encore si on change de niveau ou de programmes, et l’organisation du matériel, ainsi que quelques moments d’activités manuelles en particulier si on est en maternelle (fabrication d’étiquettes diverses et variées par exemple !). C’est en tout cas très variable selon les gens. Du super angoissé qui va préparer dès le début des vacances au plus zen qui attendra la pré-rentrée…Car une rentrée ça se prépare, c’est incontournable. Tu peux toujours tester d’y aller les mains dans les poches. Si tu fais ça, fais-nous rigoler, raconte-nous cette journée d’impro ! Bon, on ne va pas se mentir, le temps consacré à la préparation diminue souvent avec l’expérience (mais pas toujours ! un nouveau niveau, des nouveaux programmes et hop voilà du boulot supplémentaire !). Alors si tu débutes, tu risques quand même de consacrer du temps à ton métier pendant ces mois d’été (voilà une belle réponse à apporter à toutes les langues de vipère). Mais surtout, n’oublie pas, un bon enseignant est forcément reposé et détendu. Alors profite de tes vacances, ressource-toi, repose-toi, profites-en pour te cultiver, te documenter, et t’offrir quelques vrais moments sans rien faire ! Alors nous te souhaitons de belles vacances ! Nous continuerons de partager notre expérience avec toi tout l’été, chaque semaine. N’hésite pas à télécharger notre kit pour débutant, cela peut t’aider. Pour pouvoir accéder au kit, abonne-toi à notre blog !

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Protège le dos de tes élèves ! Et aime le tien !

Les adolescents présentent un risque accru de lombalgie lors de la croissance pubertaire en grande partie en raison de mauvaises habitudes prises pendant l’enfance à la maison mais aussi à l’école. Chez les adultes, le phénomène s’aggrave. 70 à 80% d’entre eux auront un jour une lombalgie. Et là-dedans, beaucoup, beaucoup d’enseignants… En effet, les troubles musculosquelettiques frappent plus facilement les enseignants de CP et de maternelle que les autres professeurs. En outre, nos conditions de vie sont clairement montrées du doigt avec un temps passé devant les écrans d’ordinateurs et de smartphone trop important ! Encore les enseignants, qui se mettent devant leurs ordinateurs le soir pour préparer leurs cours, alors qu’ils se sont penchés toute la journée pour surveiller les cahiers ou les copies de leurs élèves. Alors, n’hésite pas à adapter tous ces conseils à ta pratique de classe. Cela t’épargnera pas mal de déboires avec ta colonne vertébrale. Le ministère de l’Éducation nationale a lancé des campagnes de prévention dans plusieurs académies pour sensibiliser élèves de cycle 3, enseignants et parents à ce phénomène. Ces campagnes menées dans les municipalités de Bordeaux, Toulouse, Meudon et Villeneuve La Garenne agissent sur : – L’élève Des personnels de santé (médecins, kinésithérapeutes) viennent dépister d’éventuelles scolioses chez les élèves. De leur côté, les enseignants sensibilisent leur classe à la diététique, aux dégâts du tabagisme et aux accidents du sport. – Les parents On les informe que leur enfant a grandi mais qu’il n’est pas à l’abri de problèmes de santé. Certes, les campagnes de vaccination sont terminées mais il ne faut pas relâcher le suivi médical car c’est vers 10 ans que les troubles musculosquelettiques apparaissent. – l’environnement Si tout le monde sait qu’il ne faut pas avoir un cartable trop lourd, encore faut-il préciser aux parents et aux enseignants ce qu’est un cartable trop lourd. Tout le monde sait aussi qu’un mobilier de classe ergonomique est nécessaire mais les enseignants et les municipalités ne savent pas forcément ce que ce mot signifie, quant aux parents ils n’appliquent pas forcément les préconisations non plus pensant que seule l’école doit prendre en charge le dossier des troubles musculosquelettiques. Les remontées de ces expérimentations sont très positives car les enfants de 10 ans sont extrêmement réceptifs aux conseils et cherchent à les appliquer rapidement. Logiquement, les enseignants s’en imprègnent et font plus attention à ne pas user prématurément leur dos. C’est un cercle vertueux ! Inspire-toi des conclusions de ces études ! Pour eux et pour toi ! ETAPE 1 : En classe, pour tes élèves, applique les préceptes suivants : – Apprends-leur à porter leur cartable. Sac sur le doc avec les bretelles enfilées sur chaque bras. Jamais porté sur une épaule. Sache que le port d’un cartable de plus de 20% du corps induit automatiquement une lombalgie. Informe tes élèves mais aussi leurs parents sur le poids idéal d’un cartable. Ce dernier ne doit pas excéder 10% du poids de l’enfant. Le surpoids du cartable a été reconnu par l’Éducation Nationale comme un problème de santé publique. Poids idéal du cartable: à 6 ans environ 2kg, à 11 ans environ 3,5kg. – Gère les allers retours du petit matériel Explique-leur que certains outils sont faits pour rester en classe car ils sont trop lourds (dictionnaires, manuels) et que les trousses resteront aussi dans les casiers. – Assure-toi de l’ergonomie de ton matériel Donne-leur un éclairage suffisant pour qu’ils ne se courbent pas sur leurs bureaux pour parvenir à lire et écrire. Vérifie que les tables sont bien réglées et correspondent à leur taille. Idem pour les chaises. Place les écrans des outils numériques légèrement en dessous des yeux si tu utilises des ordinateurs portables Limite le temps sur tablettes – Apprends-leur à se tenir correctement ! Dis-leur comment s’asseoir : les deux pieds posés au sol, le dos droit, les bras posés sur le bureau. Et oui, les vieux instits avaient bien raison. On se tient correctement si on ne veut pas casser son dos! Observe-les et corrige leur posture. N’hésite pas à corriger leur posture ; c’est pour leur santé! – Oblige ceux qui doivent porter des lunettes à les porter ! Cela leur évitera de se courber démesurément pour voir les lignes du cahier ou d’avancer le cou brutalement vers l’avant pour mieux y voir au tableau. – Fais-les bouger ! Alterne 45 minutes de travail au bureau avec des activités plus ludiques, du travail de groupe, de la lecture sur les tapis ou au coin bibliothèque. Ne zappe pas l’EPS et applique ce slogan de la MGEN « le bon traitement, c’est le mouvement ! » – Informe les parents si tu penses qu’ils doivent faire vérifier le dos de leur enfant. ETAPE 2 : En classe, pour toi, adopte : – Un tabouret à roulettes réglables pour éviter de circuler en te penchant sans arrêt au-dessus de tes élèves. – Une chaise haute. Les vieux instits avaient cela dans leur classe. Ils avaient tout compris ! Idéal : un siège à hauteur réglable. – Un desk à la suédoise (ici sur la photo). – Un repose-pied à ton bureau à utiliser quand tu es assis(e). – Un caddie de transport pour les cahiers à corriger. ETAPE 3 : En classe, pour toi, mets ces conseils en place dès le début de ta carrière : – Ne soulève pas de charges trop lourdes ou alors en adaptant la bonne position. – Gare aux livraisons de commandes de classe en début d’année scolaire, aux déplacements de mobilier, au chamboule-tout de fin d’année à la fête de l’école… – Ne te penche pas vers l’avant de façon trop marquée surtout de façon répétée. – Pose un genou au sol pour aider un enfant de maternelle à enfiler son manteau. – Responsabilise les élèves : fais-leur ramasser ce qu’ils ont fait tomber ! Arrête donc de te pencher en avant pour tout ramasser ! – Ne t’assois plus sur de chaises d’enfants : cela déclenche des lordoses lombaires

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Que prévois-tu pour les derniers jours de classe ?

C’est bientôt les vacances scolaires ! Tes élèves le savent bien, et il est de plus en plus difficile de les faire travailler ! Pas simple d’avoir des élèves concentrés, surtout s’il fait chaud ! Mais tu ne peux pas arrêter de faire classe, alors il faut trouver des activités motivantes, qui leur permettent de s’amuser mais tout en travaillant quand même ! Tout un programme ! Et parfois tu peux manquer un peu d’idées… Ne les laisse pas en roue libre ou 3h en récréation sous peine de « débordements », de nerfs attaqués, ou d’ennuis ! Voici quelques exemples d’activités : – Donne des responsabilités à tes élèves, ils adorent ça ! On range, on trie, on distribue ! Instaure des ateliers «tri de feutres usagés», «rangement de casiers et d’armoires», «distributions de cahiers et de productions», «décrochage de tout ce qui recouvre les murs»…. – Fais-les jouer ! Prévois des moments de jeux collectifs ou individuels : jeux de société, «Petit Bac», course aux mots (le plus grand nombre de mots sur un thème en un temps limité). – Organise «l’école dehors»: lecture dans la cour ou dans le parc, séance de géométrie/mesure autour des bâtiments, land art, repérage de détails insolites dans le quartier… Pour cette activité de repérage, on observe les lieux autour de l’école lors d’un circuit à pied, pour essayer de repérer des détails insolites ou drôles. Les élèves les repèrent, toi tu les prends en photo. Le lendemain les photos seront projetées et les élèves redessineront les détails en les légendant. On colle sur de jolies feuilles couleur, on indique le lieu de repérage. On expose dans la classe ou les couloirs. – Transforme tes élèves en poètes en herbe: on déclame des poésies dans la cour, on passe dans les classes pour lire ou réciter sa poésie préférée, on glisse des poèmes sous les portes des classes ou dans les poches… – Fabrique un musée vivant : choisis des œuvres d’art (peintures, sculptures), mets à disposition des accessoires/ du carton/ quelques vieux vêtements/ puis par groupe demande-leur de reconstituer une des œuvres d’art (respect du nombre de personnages, des accessoires, de la posture, des expressions) puis prends « chaque tableau vivant » en photo et fais élire le plus réussi ! – Prépare un goûter de fin d’année : tout le monde cuisine en classe ! – Propose des petits défis : quiz, calcul mental, performances sportives… – Organise un pique-nique – Propose un décloisonnement avec les classes attenantes pour laisser à tes élèves la liberté de choisir divers ateliers jeux -Mets à disposition des objets de récupération, du carton, du papier, du scotch, de la colle, du fil de fer… Laisse-les libres de créer à l’atelier bricolage ! – Organise une remise de diplômes de fin d’année avec photos souvenir : le bon en problèmes, le super copain, le généreux, l’ordonné, le farceur, le rigolo…. – Surprends-les avec un « happening » : lancer de ballons avec message, course de bateaux en papier sur un plan d’eau ou une fontaine, concert chorale ou mini-spectacle de danse au milieu de la cour ou sur la place du village…. – Propose une chasse au trésor – Apprends-leur à faire des nuages de mots (tu trouves des sites qui font ça comme par exemple Tagxedo) – Montre-leur comment faire un dessin animé manuel (tu trouves plein de tutos de flip-books sur le net ! – Fais-les jouer aux célébrités qui signent des autographes : chacun fabrique une grande carte décorée et fais écrire et signer un petit mot à tous ses copains – Garde le meilleur pour la fin : École et cinéma ! Enfin surtout cinéma….Choisis quelques films à projeter dans plusieurs classes et laisse tes élèves regarder leur film préféré !

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Comment t’intégrer dans une nouvelle école ?

Tu viens d’être nommé(e) dans une nouvelle école. Tu angoisses à l’idée de faire la connaissance de tes nouveaux collègues ou au contraire cela t’emballe. Dans les deux cas, tu te demandes comment les aborder mais aussi comment entrer en contact avec eux en fonction de leur personnalité. Un flot de questions te submerge. Comment demander de l’aide sans les déranger ? Demander de l’aide est-il bien vu ? Faut-il intervenir clairement dès la première réunion ou fait-il prendre le temps d’écouter ? Faut-il marquer son territoire ou ou contraire faire preuve d’empathie et tendre la main pour se faire accepter ? Quelle attitude avoir vis-à-vis de la directrice/du directeur ? Comment se positionner face à certains collègues, piliers de l’école ou avec une étiquette « particulière » ? Tu sais : ce sont ceux qui accompagnent les étudiants et les débutants (MAT, PEMF) ou ceux qui aident les élèves handicapés (coordonnateurs d’ULIS, AESH) ou encore ceux qui s’investissent dans un syndicat. Faut-il manger tous les jours avec eux ou au contraire prendre l’air pour se changer les idées ? Voici quelques conseils pour t’aider à trouver ta place au sein de ta nouvelle école. A. Avant la réunion de pré-rentrée : Établis le contact en premier ! Joins la directrice/le directeur soit en appelant l’école soit sur son numéro de téléphone personnel. Elle/il est joignable par téléphone dans l’école au moins une semaine avant la rentrée. Appelle le secrétariat de ta circonscription pour demander sa/son numéro de téléphone portable ou faire le lien si besoin. Tu accèderas ainsi à l’école avant l’heure, tu poseras quelques affaires, récupèreras les clefs et les codes de la photocopieuse, découvriras les lieux et les collègues qui préparent la rentrée dans leur classe et ainsi tu te projetteras plus facilement dans l’année qui vient. Tu aborderas la réunion de prérentrée plus décontracté(e). Fais-toi inscrire dans le groupe WhatsApp de ton école (il y en a souvent un !) et envoie un petit message pour marquer ton ralliement au groupe. Pour les informations de haute importance ou institutionnelles, consulte ta boîte mail académique. B. Pendant la réunion de pré-rentrée : Fais bonne impression ! Étape 1 : présente -toi Dis que tu débarques et que les conseils seront précieux pour toi. Il y a toujours des collègues aidants dans une équipe. Ne te formalise pas si certains restent en retrait ; ils viendront vers toi plus tard. Étape 2 : brise la glace Viens avec quelque chose qui plaira : un gâteau, des pâtisseries, des friandises. Atmosphère détendue garantie. Étape 3 : Mets-toi en mode écoute C’est le moment d’observer. L’équipe a un fonctionnement déjà établi. Comprends-le avant de te positionner afin de ne te créer aucune inimitié. L’idée n’est pas se mettre en retrait ou de s’effacer mais de percevoir comment les choses fonctionnent dans cette école. Avant la réunion, fais-toi une liste de questions à poser mais ne les pose que si la réunion n’y a pas répondu. Prends des informations. La directrice/le directeur délègue-t-elle/il beaucoup ou peu ? Qui a de l’influence sur le groupe ? Sur qui compter ? A qui se fier ? Les problèmes se résolvent-ils au fil de l’eau ou dans les conseils de maîtres ? Travaille-t-on plus en équipe ou en solo ? Tout cela te servira ultérieurement. Étape 4 : mets ton costume de pro Cela semble paradoxal avec ce qui vient d’être dit mais il faut aussi rassurer l’équipe sur ta capacité à maîtriser les fondamentaux. Pro tu l’es parce que tu es motivé(e). Pro tu l’es parce que tu as les mêmes valeurs, les mêmes préoccupations et les mêmes obligations que les autres. Bref, dans tes propos, montre que tu es un enseignant conscient de former la Nation de demain (les engagés t’apprécieront), que tu sais déjà que c’est un métier fatigant et peu reconnu par les parents et l’institution (les râleurs t’accepteront) et que tu seras à ton poste au moment des récrés et des entrées et sorties sans faillir (les bosseurs te laisseront tranquille). Engage-toi dans les projets des uns et des autres seulement si tu es sûr(e) de toi. Retiens ceci : L’équipe est déjà formée. C’est toi la nouvelle/le nouveau. C’est à toi de t’adapter. Montre-toi ouvert, disponible et engagé. Ne cherche pas à plaquer un ancien fonctionnement ou des idées préconçues sur cette nouvelle situation. Mais parle aussi de tes préoccupations : temps de trajet pour se rendre à l’école, difficulté à se garer, fatigue, crainte des élèves difficiles. Tes collègues te conseilleront et t’aideront. C. Et le reste de l’année : entretiens un bon climat ! Il faut savoir entretenir un bon climat de travail dans son école. Et ne pas forcément attendre que cela soit les autres qui le fassent. Ce sont les moments conviviaux qui soutiennent le moral et développent une cohésion solide entre les personnes. Il y a toujours des rabat-joie qui ne voudront pas y participer mais ils sont marginaux et il ne faut pas désespérer. Ils peuvent changer d’avis s’ils voient le reste de l’équipe s’amuser sans eux. Donne l’impulsion et d’autres te suivront. – Le petit train des anniversaires A afficher en salle des maîtres ! Souhaiter son anniversaire à un collègue, manger un gâteau tous ensemble ce jour-là au moment du café ou à 16 h 30 redonne le sourire à tout le monde après une journée fatigante. – Les repas de fin de période Aller tous ensemble au restaurant avant les vacances, faire un repas à l’école, dans la cour (quand il n’y a plus aucun élève !) permet de souffler et de parler d’autre chose. Ou de revenir sur tout ce que l’on a vécu dans la période et qu’il faut évacuer pour partir en vacances l’esprit léger. – Les goûters impromptus Même principe. Amener un gâteau que l’on a préparé pour ses collègues et le déposer sur la table de la salle des maîtres. Avec un petit mot sympa. Tout le monde appréciera. – Les repas de

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Comment gérer un élève qui a fait une grosse bêtise ?

La bêtise est grave lorsqu’elle est injurieuse et/ou violente. Il s’agit souvent d’un élève très agité qui perturbe le fonctionnement de la classe. Interromps la classe de façon théâtrale ! Oui, oui. Ce n’est pas une perte de temps. Tu procèdes à un acte éducatif qui bénéficie à celui qui a commis l’infraction mais aussi à toute la classe. C’est un des piliers de l’EMC : tu es en train d’éduquer à la règle et au droit ! Et au jugement moral ! Et pas seulement celui qui a enfreint la règle mais tous ceux qui y assistent. C’est un grand moment donc. Ne panique pas ! Voilà comment tu peux réagir : C’est l’occasion de réunir immédiatement un conseil d’élèves. C’est un moment formel et identifié pendant lequel les élèves et leur enseignant traitent démocratiquement des questions de vie de classe. Il faut réunir ce conseil régulièrement (par exemple de manière hebdomadaire, programmé dans l’emploi du temps, d’une durée de 30 min) et aussi chaque fois que nécessaire. Voici comment procéder : Dès que le silence absolu est établi, déclare le conseil ouvert. Signale qu’une infraction grave au règlement a été commise et que le conseil d’élèves doit se réunir pour statuer. A) Reformule le problème sans nommer les personnes concernées. Demande à la classe d’expliciter pourquoi un tel problème gêne la vie de classe et nuit au climat scolaire serein établi jusque-là. Veille à ce qu’aucun nom ne soit donné. C’est du problème que la classe débat. Il ne s’agit pas d’une mise en accusation. B) Propose un dilemme moral : C’est un scénario imaginé ou tiré de faits réels (la grosse bêtise en question). Tu proposes 2 réactions possibles face à cette situation, sans poser de jugement de valeur, et les élèves en débattent en donnant leur avis et en justifiant leur choix. C’est ce qui aide les élèves à comprendre la situation. Le dilemme moral externalise le problème et fait prendre conscience aux élèves de la nécessité de se fixer des règles de comportement qui nous protègent et protègent les autres. Tu peux anticiper ce moment en prévoyant quelques dilemmes moraux d’avance. C) Fais conclure le conseil d’élèves sur le fait qu’une telle situation ne peut être tolérée et signale que tu gèreras la situation avec la personne concernée. Nous te conseillons de prendre rendez-vous avec les parents si la situation est grave mais inhabituelle. Invite-les à discuter avec toi. Évite de les « convoquer ». Il y a une explication à tout cela et avant de sortir la grosse artillerie, il faut peut-être aider un enfant qui n’a pas trouvé d’autre solution que d’être violent pour se sortir d’une situation difficile. Quoiqu’il en soit, discutes-en avec tes collègues ou ton directeur ou ta directrice. Ils connaissent la situation et sont de bon conseil. Que faire lorsqu’une infraction au règlement est très grave ? Quand les faits sont très graves (très violents verbalement ou physiquement), lorsqu’un élève très agité perturbe sans arrêt le fonctionnement de la classe, le directeur convoque une équipe éducative et éventuellement procède à une information préoccupante ou à un signalement auprès du procureur. Le règlement de classe trouve donc ses limites face à des cas très difficiles pour lesquels tu te feras épauler par les collègues, le conseil de maîtres et l’équipe éducative.

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Comment prendre soin de sa voix quand on est professeur des écoles débutant ?

Aphone après quelques jours de classe ? Voix éraillée de chanteur italien ? Gorge enflammée ? Avant de te précipiter à la pharmacie, lis quelques conseils pour faire de ta voix un instrument de pouvoir et de séduction. Nous te dirons quoi faire si tu veux en prendre soin pour ne plus jamais la perdre ou l’abîmer, et chanter à tue-tête autant que tu le veux ! Sache que 40% des enseignants signalent un inconfort vocal et 15% d’entre eux développent une pathologie vocale invalidante chronique. Les débutants sont très à risque car ils ne sont pas habitués à jouer avec leurs cordes vocales. La MGEN souligne que les professeurs des écoles sont les plus touchés par les maladies de la voix. Les classes chargées, les cours de récréation aux décibels trop élevés, le besoin de monter la voix pour se faire entendre, le port du masque, et bien d’autres éléments te feront forcer sur ta voix. Tu abimeras tes cordes vocales et tu auras peut-être des douleurs chroniques. Voici des solutions pour éviter les dysphonies qui impliquent les médicaments, les séances d’orthophonie ou de phoniatrie et charmer ton auditoire par ta voix de velours. A. Rayonne en classe grâce au pouvoir de ta voix ! Les premiers jours sont décisifs. Tes élèves auront une idée de ta personnalité et de ton professionnalisme dès le premier soir et ils ne manqueront pas d’en parler à leurs parents dans la foulée. Eux-mêmes en parleront entre parents à la sortie de l’école, au téléphone et WhatsApp fera le reste. En une semaine, tout le monde saura qui tu es. Voici une liste de recommandations qui te seront utiles pour user de ton organe vocal à bon escient. ÉTAPE 1 : ASSUME TON STATUT Selon Jean Sommer, ( https://jean-sommer.fr/les-articles/ ) coach vocal et formateur sur la prise de parole en public, une voix bien posée dépend de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Quiconque prend la parole en public doit prendre conscience qu’il impose à son auditoire un rythme de paroles, un phrasé et une intonation. Une voix bien posée est la voix d’une personne qui assume son métier. Jean Sommer pense qu’il ne faut avoir aucun complexe avec son métier et ses valeurs si l’on veut que notre voix nous suive. Chez un enseignant, la voix incarne le pouvoir, l’influence et le charme. En gros, Jean Sommer explique qu’on rend l’autre intelligent parce qu’on est intelligible. Si tu veux être un prof charismatique, garde en tête que ta voix a du pouvoir. ÉTAPE 2 : PRENDS CONSCIENCE QUE TA VOIX DIT QUI TU ES Notre voix dit notre personnalité et reflète nos compétences. – Ceux qui parlent fort ont une volonté de surplomb ; ils ont une voix enveloppante, neutre, qui rassure. Cette tonalité renvoie à une notion de calme et de certitude sur les faits énoncés. Quand ces personnes se fâchent et haussent le ton, la modulation de leur voix surprend et marque l’auditoire. – Les voix aigües type voix de crécelle qui perce les tympans, n’ont pas ce pouvoir et sont difficiles à supporter quand le ton monte. – Ceux qui parlent trop vite ne vont pas forcément à l’essentiel et ont peur de manquer de temps pour boucler leurs propos. Si l’attention des élèves est trop sollicitée pour les suivre, il y a un risque réel de décrochage. – Ceux qui parlent trop lentement renvoient un manque de dynamisme, ceux qui ne finissent pas leurs phrases laissent les savoirs incomplets. Bref tu l’as compris, adopter un ton neutre et posé avec une voix qui enveloppe est fondamental. Il existe une application de la MGEN, Vocaliz, (https://www.mgen.fr/vocaliz/) qui te permet de connaître ton style vocal et qui propose des exercices pour utiliser au mieux ta voix en classe en fonction de ta personnalité vocale. Télécharge-la et teste-toi. Des conseils te seront donnés pour apprendre à mieux l’utiliser en classe. ÉTAPE 3 : APPRENDS À AIMER TA VOIX « Es-tu dans ta voix ? » pourrait te demander Jean Sommer. Sais-tu l’utiliser sans forcer ? Pour cela, il te préconise d’apprendre à l’aimer. Écoute-toi parler en jouant la scène. Répète comme le ferait un acteur avant de monter sur scène. Car c’est bien une scène que tu auras devant toi : avec parfois jusqu’à trente spectateurs. Repère les moments où il faut parler fort, ceux où tu seras neutre et les accentuations que tu produiras pour souligner tes propos. Enflamme-toi lorsque tu racontes une histoire, lorsque tu sens que ce que tu dis doit rester dans les têtes de tes élèves. Mets de l’énergie dans ton regard, ta diction et ta respiration. Même si tu t’adresses essentiellement à un groupe, fixe ceux à qui tu parles en particulier. Exagère ta diction quand tu passes une consigne ou que tu veux retenir l’attention sur un mot ou un concept. N’oblige jamais l’élève à tendre l’oreille pour comprendre une consigne ou un déroulé de séance. Débrouille-toi pour avoir le calme juste avant et exige le silence quand tu donnes une consigne. Si tu es volubile, profite-en pour être très explicite et accompagne pas à pas tous les apprentissages. Si tu es discret, compense par ta précision et par des mises en activités avec des ateliers. ÉTAPE 4 : COMPENSE TES DÉFAILLANCES VOCALES PAR DES STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES Mutilé de guerre (blessé au niveau des poumons) pendant la première guerre mondiale, Célestin Freinet se rend compte qu’il ne peut plus utiliser sa voix en classe comme il le faisait avant. Il met donc en place des stratégies pédagogiques et des dispositifs de classe pour économiser son flux vocal. Il théorise l’équilibre des temps de parole entre enseignant et enfants. La mise en activité des élèves en ateliers, avec de l’entraide et du tutorat lui réservent la possibilité de faire des pauses. « Parler le moins possible » devient un slogan de la pédagogie Freinet. Quand tu es aphone, fais comme Freinet, travaille en atelier et responsabilise les enfants pour reposer ta voix. Grâce

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