décembre 2022

Faut-il éduquer à l’empathie ?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les incivilités entre élèves augmentent dans les cours de récréation, pendant la pause méridienne ou dans les couloirs. Des conflits qui déclenchent à l’occasion des crises de violence… Parfois, en classe, les élèves se coupent la parole, se dénigrent, copient les uns sur les autres et se dénoncent. Ils bavardent et n’écoutent pas les rappels à l’ordre.  Ce n’est évidemment pas une généralité (heureusement !) mais cela pèse sur l’ambiance générale de travail. Pourtant, certain(e)s semblent plus épargné(e)s que d’autres par ce fléau. Ces profs vivent une relation apaisée avec leurs élèves et les enfants font bloc autour de leur groupe-classe ou de leur maître/maîtresse.  Comment est-ce possible ? Ont-ils/elles un secret ? Est-ce leur pédagogie ou est-ce dû à leur personnalité ?  Sois rassuré(e) ! Ces belles relations se construisent méthodiquement. Sur la durée.  Pour avoir un climat scolaire apaisé, il y a des étapes à respecter.  Dans notre blog, il y a des articles sur la façon de capter l’attention des élèves et sur les stratégies à mettre en place pour les motiver. Il y a des conseils sur la façon de limiter les bavardages, de gérer les conflits hérités de la pause méridienne et les élèves qui ont fait une grosse bêtise.  Mais avant tout cela, tu éduqueras tes élèves à l’empathie ! Car tout se jouera là… Tu te dis que ce n’est pas le travail de l’école, que tu as autre chose à faire de plus important, mais tu as tort. L’éducation à la sensibilité est un des 4 piliers des programmes d’EMC. C’est une stratégie gagnante pour toi mais ce sont aussi les programmes.  Voici quelques conseils pour avoir des élèves « calmes et attentifs » et disponibles pour les apprentissages. Heureux d’être ensemble et soucieux les uns des autres.  Mais d’abord, c’est quoi l’empathie ? L’empathie est la capacité à se mettre à la place de celui qui est en face et de comprendre les raisons qui motivent ses actes. Faire preuve d’empathie c’est essayer de comprendre l’Autre, de saisir sa pensée et de partager ses émotions. C’est faire en sorte que l’Autre ne soit pas un étranger. C’est le regarder comme s’il était une version possible de soi. C’est se mettre à la place de l’Autre tout en restant à la sienne.  Si un enfant tombe dans la cour de récréation et se fait mal alors que tu es de surveillance, tu comprends ce qu’il ressent et tu viens le relever et le secourir. Tu es donc empathique.  Il existe 3 formes d’empathie.  – L’empathie émotionnelle (l’enfant tombe. Cela agit comme un miroir sur toi : tu peux ressentir intérieurement sa douleur) – L’empathie cognitive (tu l’aides sinon il va se sentir abandonné. Il sera malheureux en plus d’avoir mal.) – L’empathie mature (tu en reparles avec tes élèves en classe pour les alerter sur le secours et l’attention que l’on doit aux autres quand ils sont en danger) Mais c’est quoi un(e) prof empathique ? Quand un(e) prof est empathique, ses élèves ressentent un flux positif et s’autorisent à avoir confiance. L’empathie est contagieuse. Un(e) prof empathique génère des élèves empathiques.  Inutile de donner à ta classe l’injonction de bien se comporter et de s’entraider si tu n’es pas toi-même exemplaire.  Bref, pour être empathique, il faut fréquenter des gens empathiques.  Savoir passer une consigne, ce n’est pas juste être efficace. C’est se soucier de chaque élève. C’est ne pas le laisser dans le flou.  Prendre le temps de voir si tout le monde a compris, c’est ne laisser personne au bord du chemin. Proposer son aide à un groupe, entraide et tutorat, c’est accepter son rôle d’éducateur avant de revendiquer celui de prescripteur.  Par ces actes, tu aides les élèves à développer des compétences émotionnelles positives. Quand tu es juste et que tu sanctionnes avec un règlement établi à l’avance, sans faire de préférence ou de favoritisme, tu fais passer l’idée que l’erreur est possible et que tu ne fonctionnes pas avec « un casier judiciaire ».  L’empathie circule dans les classes où la tête pensante est chaleureuse voire joyeuse.  Mais attention, ne confonds pas cela avec de la compassion !  Il s’agit d’enseigner avec bienveillance et de façon positive.  Cela joue-t-il sur les apprentissages ? Les apprentissages sont meilleurs quand l’enseignant(e) est empathique mais surtout quand il/elle veille à ce que tous les élèves le soient et le restent en permanence. La recherche universitaire démontre que les classes empathiques ne connaissent pas les cas de harcèlement. Ces élèves font bloc lorsqu’un des leurs est attaqué et se tournent vers les adultes qui les encadrent pour avoir du secours. De plus, le recours à la loi (au règlement) ne suffit pas pour certains élèves : parle à leur responsabilité morale. Donc à leur empathie. Se mettre à la place de l’Autre aide à contrôler sa violence : « je ne fais pas de mal à un petit dans la cour parce qu’après, il souffre, a peur des grands, se sent rabaissé… Je n’aimerais pas être à sa place ». Les classes empathes sont motivées, impliquées dans la vie civique et ont de plus grandes capacités attentionnelles.  Yves Reuter, chercheur en climat scolaire, démontre dans ses travaux que l’envie de se mettre au travail, de participer, de réussir dépend d’un environnement de classe empathique.  Bertrand Jarry, CPE et formateur à Versailles, précise « éduquer à l’empathie est la clé d’un bon climat scolaire ».  Voici un lien qui te montre à quel point cela joue sur les apprentissages : https://www.vousnousils.fr/2018/05/14/eduquer-a-lempathie-la-cle-dun-bon-climat-scolaire-614310 Quelques principes de base prônés par Bernard Jarry  LA STRATÉGIE DE L’APAISEMENT ÉTAPE 1 : accepter de voir l’Autre Un conflit entre deux élèves éclate. C’est le moment (lorsque la tension est retombée, pas avant surtout !) de reparler de ce qui l’a déclenché. En classe. Pas en aparté. Fais raconter à chacun ce qu’il a vécu. Demande à ces 2 élèves de se regarder dans le calme. 

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Comment aider tes élèves en difficulté (sans boire toi-même la tasse et y laisser ta peau) ?

Ou comment gérer l’hétérogénéité dans ta classe ? Y’a ceux qui tournent tout seuls (tu adores). Y’a ceux qui ont besoin de toi (ça se complique, tu en as plein et même avec beaucoup de bonne volonté tu ne peux pas te couper en 12). Y’a ceux qui ont tellement de difficultés qu’il faudrait que tu sois totalement et uniquement là pour eux (tu rêves de pouvoir les aider mais les miracles se font attendre et ta journée ne fait pas 72h). Y’a aussi ceux à besoin particulier. Y’a aussi les allophones. Y’a aussi ceux qui sont absents souvent. Y’a aussi le petit timide qu’on oublie dans son coin (tu sais d’ailleurs pas trop ce qu’il sait faire). Bref, tu as une classe hétérogène. Ben oui c’est le quotidien de tout professeur des écoles (on te l’avait peut-être pas dit, ça). OK, mais du coup maintenant c’est toi qui as un problème. Tu ne sais pas trop comment on fait, ou tu as une petite idée mais rien que d’y penser tu paniques, ou tu as bien compris mais tu voudrais qu’on t’explique comment passer une journée en classe, rentrer chez toi épuisé(e) et passer la nuit à préparer la classe, une classe adaptée à chacun. Parce que tu l’as entendu ce mot mystérieux, horrible et stressant à la fois : différenciation. Faut pas pousser mémé dans les orties. Tu voudrais bien qu’ils comprennent là-haut au ministère que tu n’es pas en capacité de préparer 30 trucs différents pour chaque activité ! Parce que des activités y’en a plein tous les jours ! Et que tu n’es pas un super héros (même si tu t’en approches). Faisons le tour de la question ensemble 1) Un bourgeois très connu faisait de la prose sans le savoir. Et bien toi tu fais déjà de la différenciation (sans en avoir conscience) ! Et oui, tu vois, on commence par une bonne nouvelle. Différencier ce n’est pas seulement proposer une activité totalement différente à un élève ou un groupe d’élèves. Face à toi tu as des élèves aux profils différents. Varier les situations d’apprentissage, varier ses façons d’expliquer, diversifier les outils, les modalités de travail, sont des solutions pour que davantage d’élèves s’y retrouvent. Ton visage s’éclaire : mais oui bien sûr que tu fais ça ! Donc forcément tu proposes déjà une forme de différenciation. Apprécie le sentiment de déculpabilisation qui t’envahit. On t’explique tout de même pourquoi. Un élève qui n’aura pas compris lors d’une première explication ne comprendra toujours pas si tu lui ressers la même chose. Il y arrivera peut-être si tu changes l’exemple ou la procédure ! Une consigne reformulée plusieurs fois aura plus d’efficacité pour les mêmes raisons. Et attention, reformuler ne veut pas dire répéter à l’identique mais bien dire la même chose avec d’autres mots. Faire reformuler une consigne par les élèves avec leurs propres mots pourra résoudre un problème de compréhension de lexique pour certains. Proposer différentes modalités d’apprentissage est également bénéfique : quelques élèves comprendront mieux en groupe, d’autres seront plus à l’aise en binôme ou auront besoin d’une aide individuelle. Chacun son truc !  2) Limiter les difficultés avant de différencier Là nous te proposons de prendre ce problème dans l’autre sens. Au lieu de réparer tu vas anticiper et sécuriser pour diminuer le risque de casse. You see what I mean ? Parce que si tous tes élèves ont bien compris, ben plus besoin de proposer des activités spécifiques et différenciées. Ou moins. Si les difficultés persistent alors tu pourras prendre un groupe d’élèves avec toi, proposer une remédiation, les inscrire en APC, faire de l’étayage individuel. Alors tu fais quoi pour limiter la casse ? – Adopter un enseignement explicite  Tu expliques à tes élèves ce qu’ils vont apprendre, ce que tu attends exactement d’eux, comment et grâce à quels outils / comportements ils vont réussir, à quoi ressemblera la production finale, quand et à qui ils peuvent demander de l’aide. Même si c’est une activité qu’ils ont déjà faite. Dans une journée très dense on peut oublier. Tu es en maternelle, tu expliques tout de cette façon avant de les envoyer en ateliers autonomes, tu verras que tu seras moins dérangé(e). Tu es en élémentaire ? Tu éviteras de découvrir qu’au bout de 10 minutes certains n’ont toujours pas commencé parce qu’ils n’avaient pas compris.  – Bien gérer la mise en commun C’est un moment clé. A ne rater sous aucun prétexte. Et à ne pas transformer en correction inutile. La mise en commun est le moment de la confrontation. Tes élèves ont réfléchi. Tu les laisses parler, tu te mets en retrait. Tu ne valides pas, pas plus que tu n’invalides. Tu te mors la langue. Ton rôle c’est de noter toutes les propositions et de relancer, questionner pour que chacun explique sa procédure et surtout la justifie. Ensuite tu pourras intervenir pour demander des précisions, signaler l’erreur si personne n’a trouvé, donner une autre proposition ou valider. Si une procédure est fausse, cela permettra à certains de comprendre pourquoi (et au passage tu repères l’origine des difficultés de tes élèves, et bam d’une pierre deux coups). Si c’est juste, cela permettra d’inspirer ceux qui n’avaient pas trouvé. Et ne te dis pas que les autres vont copier et que ce n’est pas bien. Justement il faut que les élèves en difficulté s’imprègnent de ces bonnes procédures. On ne nait pas avec toutes les procédures réflexives stockées dans le cerveau. Réfléchir, penser, ça s’apprend, comme le reste. Nous en profitons pour une petite parenthèse sur les fameux plans de travail. Sans mise en commun, sans moment collectif pour parler des procédures et des difficultés, tu risques de passer à côté de l’essentiel : enseigner. Alors attention à ne pas proposer seulement des fichiers autocorrectifs et des activités d’entrainement sans aucun retour dessus. – Instaurer une réflexion commune en amont  Une amorce, un brain storming, quelques pistes pour démarrer…Ce petit coup de pouce permet à ceux qui n’ont pas d’idées de ne

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Comment gérer les bavardages de tes élèves ?

Lis attentivement ce qui suit mais surtout télécharge le kit du débutant !  Les déplacements permanents pour des motifs divers et variés, les bavardages incessants, les trousses qui tombent, les classeurs qui s’ouvrent tout seuls, les contenus des casiers qui se déversent sur le sol…  Tu es épuisé(e) quand la journée se termine et les bavardages te minent le moral. Cela fait du bruit, un brouhaha permanent qui nuit à la concentration, fait mal à la tête, excite et renvoie une image dégradée de ton travail.  Une image dégradée à tes yeux car tu penses que ton cours est peu captivant ; une image abimée aux yeux de certains de tes collègues qui ont des classes où on entend les mouches voler et enfin aux yeux des parents d’élèves pour qui silence en classe est synonyme de maîtrise et d’autorité naturelle.  Voici quelques conseils pour avoir des élèves « calmes et attentifs » et disponibles pour les apprentissages.  Mais d’abord, pourquoi tes élèves bavardent-ils ? Les élèves ne bavardent pas tous en classe pour les mêmes raisons. Les bavardages sont le symptôme de quelque chose que tu prendras en compte si tu veux gagner la paix.  Petit tour d’horizon de ce qui pousse les élèves à prendre la parole sans ton autorisation :  A) Attirer l’attention Et oui. Tout simplement. Ton incorrigible bavard veut que tu saches qu’il est bien là. Au lieu de participer à ton cours (ce qui serait le plus logique), il se penche vers son voisin et lui parle à voix basse, se retourne et recommence, se fait gronder mais dès que tu tournes le dos et que tu écris au tableau, il remet ça… Il est un peu narcissique et sans s’en rendre compte, fait en sorte que ta gestion de classe tourne autour de sa petite personne… B) Soigner son mal-être Il existe des élèves qui vivent mal leur vie d’enfant ou d’élève. Perturbés, ils trouvent dans des actes de violence un palliatif à leur mal-être Le bavardage intempestif et répété est une forme de violence contre celui qui mène le cours. Il est tourné vers le professeur qui est la représentation de l’institution et de l’autorité.  C) Affirmer son autorité C’est un comportement de leader. Un peu négatif.  Le bavard est celui qui ose enfreindre les règles et/ou les adapter. Il affirme son autorité sur le groupe. Il ose ce que d’autres craignent.  D) Tisser des liens avec ses pairs C’est le cas typique de l’enfant qui n’a pas eu assez de la récréation pour jouer avec les autres. Ce ne sont pas les jeux qui lui manquent mais les relations avec ses pairs, les échanges qu’il a avec eux. Frustré, il continue en classe les conversations qu’il n’a pas eu le temps de terminer dans la cour. Il ne voit pas où est le mal car il se pense sans doute très discret. Ayant un besoin d’amitié très fort, il met sur le même plan le travail de la classe et sa vie personnelle. Il ne hiérarchise pas : les savoirs, l’autorité de l’enseignant, ses amis, tout cela se vaut.  E) Tuer l’ennui Pour celui-ci, c’est clair, c’est toi qui l’ennuies. Ton cours le barbe ! Il le trouve trop long, pas clair, ennuyeux, sans intérêt. Bavarder lui permet de trouver le temps moins long.  F) Manifester son incompréhension du fonctionnement de la classe Lui, il n’a pas du tout compris tes règles de fonctionnement. Parfois, il faut se taire, parfois il faut parler. Quelquefois, il est autorisé à parler avec les autres et tout à coup c’est strictement interdit.  Il n’est pas le seul dans ce cas. D’autres bavards le rejoignent dans la danse. Mais il est fréquent que des élèves mutiques soient touchés par le même problème.  Deux symptômes différents et opposés pour un même problème… La non compréhension des attendus de l’École.  G) Masquer sa difficulté scolaire A l’école primaire, les élèves en difficulté sont en règle générale discrets. Ils auraient tendance à se faire oublier. Mais les années passants, ils finissent par se lasser de s’excuser d’être là et se montrent moins bien gérables. Le bavardage et la prise de parole intempestive révolutionnent un cours et mettent par terre la préparation du professeur. Passer 6 heures par jour à faire des choses que l’on ne comprend pas est d’une grande violence. Imagine-toi dans ce cas et toi aussi après t’être fait discret(e) un certain temps, tu te révolteras. Au collège, ces élèves stoppent le bavardage pour simplement décrocher. Ils sèchent et ne font plus rien. C’est l’échec scolaire.  Quelques principes de base  ÉTAPE 1 : POSE UN CADRE BIENVEILLANT ET AUTORITAIRE As-tu défini avec ta classe les règles de vie ?  As-tu établi des règles de vie en commun ? Et surtout as-tu consacré du temps à les mettre en pratique ?  Tes élèves comprennent-ils quand ils doivent se taire et quand il est autorisé de prendre la parole ?  Tout cela a-t-il été posé par écrit dans un règlement pour s’y référer ?  ÉTAPE 2 : SOIS FERME ET CONSTANT(E) Qui dit règlement de classe, dis respect des règles de la part de tous. Pas de favoritisme, pas de dérogation. Tu enfreins une règle, on te le signale. Tu recadres. Point.  Les enseignants qui ont une classe organisée et « sage » tiennent la parole donnée. Un règlement de classe est établi et respecté. Il est juste et constant. Ces enseignants montrent l’exemple en préparant rigoureusement leur travail mais en respectant eux-aussi le règlement de l’école. Pas de retards, pas de prolongement de récréation, une surveillance active dans la cour, de la bienveillance face aux élèves qui se blessent… ÉTAPE 3 : SOIGNE TES ENTRÉES, SORTIES ET TRANSITIONS Les entrées et les sorties de la classe se font dans le calme et l’organisation. La classe se déplace en rang deux par deux, en faisant des pauses pour s’assurer du calme. Zéro bruit à l’entrée en classe. Un moment de silence quand on s’assoit à son bureau.

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Comment fêter Noël à l’école ?

Et oui c’est le sujet de prédilection du mois de décembre. Mais au fait, peux-tu fêter Noël en classe ? As-tu le droit de mettre un sapin ? La réponse est OUI ! Mais sans aucun signe religieux bien sûr, alors la crèche, tu la ranges ! Tu oublies aussi les chants religieux et tu évites les symboles comme les anges. Alors maintenant tu peux te détendre et te lancer dans ce délicieux moment de l’année, que les enfants affectionnent tant ! Bon, c’est bien beau tout ça, mais tu te poses encore des questions (ou pas). Tu as très envie de proposer à tes élèves des petits bricolages, des séances bien ciblées Père Noël, mais tu te dis que les programmes vont en pâtir, tu es donc partagé entre faire plaisir et faire travailler. Et si tu pouvais faire les deux, ça te déculpabiliserait ? Car oui bien sûr tu peux faire cohabiter bricolages et programmes. Pour tout ce qui est chant, tu as déjà bien compris que c’était compatible. N’hésite pas à faire chanter des chants traditionnels d’autres pays, et aussi des chants pendant la séance anglais…De belles séances de musique en perspective. Revenons à nos moutons ou plutôt à nos bricolages. On t’explique : tu fais travailler une compétence du programme à travers le thème de Noël. Fastoche. Exemple 1 : des sapins de Noël originaux à motifs. Petit tuto : Matériel : cercles de différents motifs (3 tailles), bâton à brochette, boules de cotillon, colle, gommettes étoiles dorées. Les cercles seront tracés, découpés, dessinés selon le niveau des élèves (voir plus haut). Pour les cercles tu peux utiliser du papier à motif épais type cartonnette ou bien de la cartonnette blanche que tu auras fait décorer (feutre, peinture, paillettes, papier cadeau collé…) Fabrication : Couper le long d’un rayon de chaque cercle et recoller de façon à former des cônes. Les placer du plus petit au plus grand autour d’un bâton à brochette. Coller une boule de cotillon sous chaque cône pour les maintenir et coller 2 gommette étoile au sommet de la brochette. Exemple 2 : de jolies cartes Cycle 1 : Grandeurs et mesures – ranger du plus petit au plus grand – découper une forme Et en langage écrit -reconstituer le mot Noël, connaître les lettres Cycle 2 et 3 : Géométrie et mesures -mesurer, tracer, comparer… Petit tuto : Matériel : feuille A4 cartonnée rouge pliée en 2, bandes de papier de différents motifs et de différentes tailles (5), fiches pour indiquer la taille des bandes, colle, gommettes étoiles dorées. fabrication : Choisir ou tracer et découper des bandes de papier parmi différents motifs et les coller de la plus grande à la plus petite comme sur le modèle. Coller une gommette (étoile) au-dessus de la plus petite. Ou reproduire le mot NOEL avec les bandes de papier en respectant les tailles des différentes bandes utilisées. Bonus : Comptine pour les petits Petits lutins Petits lutins, dépêchez-vous, Le Père Noël a besoin de vous. Le premier achète tous les jouets, Le second les emballe à sa façon, Le troisième leur met une jolie ficelle, Le suivant écrit le nom des enfants, Le dernier doit tous les distribuer. Petits lutins, Merci beaucoup Pour l’an prochain, Reposez-vous bien ! Poésie pour les grands Noël au pays Noël avec deux étoiles sur le e Deux petits points comme des yeux Sur le nez gelé Des grandes cheminées Mille pierres de lune scintillent La robe de la nuit qui brille Couvre de paillettes dorées Tous les sapins étonnés C’est Noël dans tout le pays Sous le ciel du monde entier Les enfants font des rêves de paix Dehors le vieil homme tire un traineau – Et pour toi, quel serait le plus beau cadeau ? – Oh, deux étoiles et puis un vœu Deux étoiles comme deux yeux Qui me voient et me comprennent Et me disent encore qu’ils m’aiment. C’est Noël et nous sommes tous réunis Chantal Abraham

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