août 2022

Contractuel(lle)s : Comment préparer sa 1ère visite pendant la période d’essai ?

Tu as été nommé(e) dès la rentrée. C’est une grande première pour toi, avec son lot de satisfaction et de stress. Tu risques d’être visité très vite. Peut-être dès la semaine prochaine. Dans notre département, c’est un conseiller pédagogique qui viendra te voir, mais tous les départements ne fonctionnent pas de la même façon. Tu seras prévenu(e) de la date et heure. Oui mais… Déjà tu es en mode panique car tu ne sais pas comment gérer la classe, tu ne sais pas par quel bout commencer et en plus on va venir t’observer ??? Moment psychodramatique à l’horizon ! D’abord, commence par faire redescendre la pression : -on ne te demande pas d’être aussi à l’aise que quelqu’un qui a 10 ans d’expérience -on ne te demande pas de connaître tout le programme de l’année par cœur -on ne te demande pas de maîtriser tous les courants pédagogiques ni d’être un pro de la didactique Alors c’est bien joli tout ce blabla, mais on te demande quoi ??? -on te demande de montrer que tu as la capacité à apprendre à enseigner comme on le demande pour tout débutant -on te demande d’être bienveillant avec tes élèves -on te demande de montrer que tu veux progresser et apprendre -on te demande d’être motivé -on te demande de te positionner comme un professionnel, qui respecte le cadre, qui s’intègre dans une équipe et qui répond aux attentes. Oui mais comment tu fais ? 1 Fais bonne impression auprès de l’équipe (car lors d’une visite on pourrait les questionner) -sois ponctuel et irréprochable -participe aux réunions, informe-toi sur le fonctionnement de l’équipe -pose des questions à tes collègues et à ton directeur(trice) quand tu ne sais pas -demande de l’aide -accepte leur fonctionnement, ne fais pas bande à part 2 Fais bonne impression auprès du formateur -réponds rapidement aux mails -prépare sa venue pour montrer que tu te projettes dans le métier -rédige ton emploi du temps et un début de cahier journal -fais une fiche de préparation pour la séance présentée -renseigne-toi bien sur les PAI / PAP / PPRE de ta classe s’il y en a et présente-les si on te le demande -prévois quelques questions pour montrer que tu te sens concerné(e) -consulte notre kit pour y voir plus clair ! Le formateur qui repartira de ta classe doit avoir le sentiment que : -tes élèves sont en sécurité -tu feras au mieux -tu mets toutes les chances de ton côté pour progresser en travaillant sérieusement et efficacement Le formateur peut ne pas valider la visite si : -tu n’as pas géré la classe du tout et que tu sembles être totalement démuni(e) (pas gérer c’est pas juste un peu de bruit, hein, ne t’affole pas! ) au point que les enfants semblent être en danger -tu as perdu la moitié de tes élèves dans l’école et tu ne les retrouves plus -tu lui dis que tu maîtrises, que tu n’as pas besoin de formation alors que tu n’as jamais mis les pieds dans une classe (ça s’est déjà vu, si, si, c’est du vécu !) et tu montres que tu ne veux pas écouter les conseils -tu n’as absolument pas tenté de regarder les programmes, ni tenté de préparer ta classe -tu t’adresses mal aux élèves Jette un coup d’œil à notre kit pour t’aider à préparer ta classe !

Contractuel(lle)s : Comment préparer sa 1ère visite pendant la période d’essai ? Lire la suite »

Comment organiser sereinement les ateliers en maternelle ?

Tu vois passer plein d’infos sur les ateliers en maternelle, infos qui se contredisent parfois, tu te poses plein de questions, tu ne sais pas quoi choisir et tu n’y comprends pas grand-chose. Arrête de te mettre la rate au court bouillon, on va t’expliquer tout ça. On va commencer par éclairer tes lanternes sur le sujet, en te présentant plusieurs solutions… Les différents types d’ateliers Pourquoi ces ateliers ? C’est plus simple de travailler avec un petit groupe d’enfants et à cet âge, l’hétérogénéité est grande, ils n’ont pas encore appris à être élèves. Tu pourras aussi proposer plus facilement de la manipulation, de l’expérimentation avec du matériel. Cela permet également de travailler l’autonomie, de favoriser les interactions entre pairs. Bref c’est très positif ! On t’encourage d’ailleurs, toi enseignant en élémentaire qui t’es perdu ici, à utiliser ce système d’ateliers pour certaines situations d’apprentissage. 1. Atelier dirigé C’est celui que tu mènes avec ton petit groupe (groupe hétérogène ou homogène, groupe de besoin, selon les situations…en langage il vaut mieux des groupes homogènes par exemple). Exemple : tu proposes un jeu mathématique avec un groupe, pour travailler une notion (construction du nombre …) Tu présentes ton atelier en grand groupe rapidement, tu peux passer la consigne directement au petit groupe. Et tu assures grave. Si tu n’es pas totalement satisfait(e) note immédiatement (si possible) ce qui n’a pas fonctionné, tu y réfléchiras plus tard, pour rectifier le tir pour le groupe suivant 2. Atelier semi-dirigé L’atsem supervise un atelier que les enfants ne peuvent pas faire seuls. La présence d’un adulte est nécessaire car c’est trop salissant / il faut gérer du matériel / il faut un adulte pour observer, donner des règles / il faut un adulte pour mener le jeu, il faut une interaction avec un adulte… Exemple : atelier de peinture pour décorer le cahier de vie de classe. L’atelier est présenté en regroupement et la consigne est donnée soit par l’Atsem soit par l’enseignant(e). Dans tous les cas l’atsem doit être informé(e) du matériel, du déroulé, connaître les attentes de l’enseignant(e), et la consigne est parfaitement connue de l’atsem. Petit conseil d’amies : une bonne entente et une bonne communication avec l’atsem pour une année agréable et détendue ! 3. Les ateliers autonomes Ce sont des ateliers que les enfants font seuls. Il faut donc t’assurer qu’ils en sont bien capables. Les ateliers autonomes sont des ateliers réfléchis, avec un objectif d’apprentissage précis. Les élèves s’entrainent sur une activité qu’ils connaissent déjà, la consigne est bien comprise, et tu as un moyen de vérifier / valider ce qu’ils ont produit. Sous peine de faire de l’occupationnel. Exemple : un groupe d’élèves s’entraine à faire des petits pois et des carottes en pâte à modeler pour le repas des poupées (pour travailler la réalisation de boules et de boudins, qu’ils ont déjà fait avec toi lors d’un atelier dirigé). Chaque élève aura sa marmite (une barquette en plastique) avec son nom dessus. Tu pourras ainsi contrôler leur travail à la fin de l’atelier (ils ne doivent pas ranger). (Petite parenthèse : si tu mets un groupe avec de la pâte à modeler sans aucun objectif et que tu ne regardes pas ce que les élèves ont fait, on peut te reprocher que c’est de l’occupationnel. Tu saisis la différence ?) Si les élèves te dérangent constamment, que le résultat est très éloigné de ce que tu attendais, c’est que quelque chose cloche (activité pas adaptée ? matériel manquant ? consigne mal passée ?)…Au lieu de pleurer toutes les larmes de ton corps et de tomber dans un profond désespoir, prends 5 minutes pour un moment réflexif intense : qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour que ça foire ???? Ça s’appelle de l’analyse. Tu essayes de comprendre pourquoi, ça te permet de trouver une solution au problème que tu testeras la prochaine fois. C’est comme ça que bébé enseignant devient grand. Grand et bon. 4. Les ateliers autonomes individuels Tu peux proposer aussi des ateliers individuels, sur certains créneaux, que tu présentes lors des regroupements ou en petit groupe. Ces ateliers ont plusieurs niveaux de difficulté (sous forme de brevets pour les élémentaires, d’étoiles pour les maternelles…). Tu dois là aussi avoir travaillé les notions avant et être capable de dire où en sont tes élèves. L’autonomie c’est bien, mais tu dois être raccord avec les programmes et pouvoir mesurer les progrès de tes élèves. Sinon ton/ta PEMFou IEN va se fâcher très fort ! 5. Les ateliers libres Tu donnes du matériel aux élèves pour qu’ils expérimentent, qu’ils fassent une activité en autonomie, sans contrainte. Cela leur permet de ne pas avoir de consigne précise. Tu observes le résultat, tu les félicites, tu montres au reste de la classe…Mais tu ne fais pas ce genre d’atelier tout le temps, on te rappelle que tu es là pour enseigner… Exemple : Tu peux leur donner un nouveau matériel : les élèves découvrent ce matériel pour la première fois, ça leur permet de jouer avec et d’être moins distraits par la nouveauté lors d’un futur atelier dirigé utilisant ce matériel. Ou autre exemple, proposer un atelier bricolage. Tu mets à disposition tout un tas de matériel (papier, carton, ficelle, colle, bout de bois, petits objets etc…) afin qu’ils bricolent librement, comme ils veulent. Ils adorent. Les différentes organisations d’ateliers en petit groupe 1. Ateliers tournants Tu répartis tes élèves en plusieurs groupes définis (max 6/7 élèves par groupe). Tu peux identifier chaque groupe par un système de couleurs par exemple (groupes bleu, jaune, rouge et vert). Tu fais tourner les groupes sur la semaine/ 2 jours / la journée, de façon à ce que chaque enfant soit passé dans chaque atelier. Tu gardes avec toi un atelier (l’atelier dirigé), tu confies à ton atsem un groupe en atelier semi-dirigé et les autres groupes sont autonomes. Bien sûr tous les ateliers sont pensés (ou choisis) par toi-même. Tu donnes des consignes claires et précises à l’atsem

Comment organiser sereinement les ateliers en maternelle ? Lire la suite »

A quoi t’attendre le jour de la pré-rentrée ? Pour une pré-rentrée réussie !

Tu risques d’être nommé(e) la veille de la pré-rentrée ? Au mieux fin août ? Tu ne sais donc pas où et qui appeler pour connaître ton école, ton niveau de classe, le niveau de tes élèves… et tu paniques ! Normal. Cependant, c’est un début classique dans le métier. Et c’est un peu rude. Comment s’organisent les deux journées de pré-rentrée ? Il existe officiellement 2 jours de pré-rentrée. Dans les faits, tu vis le premier la veille de l’arrivée des élèves. Et le deuxième, plus tard dans l’année, en fonction des directives de ton inspectrice/teur ou de ton projet d’école, un mercredi dans l’année scolaire. Beaucoup d’enseignants regrettent le temps où ils avaient deux jours juste avant la rentrée des classes car cela offrait le temps de se réunir, de faire connaissance, de parler des élèves, de gérer les problèmes matériels, de ranger sa classe… C’était un démarrage en douceur et pour tous les débutants, la possibilité de s’organiser plus facilement en piochant des tuyaux dans les classes des anciens. Mais les temps ont changé. Voici comment les choses vont se passer. A peu près dans cet ordre… 1°) Rendez-vous dans la salle des maîtres avec la directrice/le directeur et le reste de l’équipe pour un café de bienvenue. En général vers 9 heures. Viens avant. On ne sait jamais… Il n’est pas forcément bien vu d’arriver en retard ce jour-là ! Apporte quelques sucreries ou viennoiseries. Cela fera plaisir et tu intègreras le clan plus facilement ! 2°) La directrice/le directeur anime la réunion qui dure en général toute la matinée. Rassure-toi : tu n’as rien à préparer ! Objectif visé : faire en sorte que la rentrée des élèves se passe sans accrocs ! C’est là que tu découvres ta liste de classe et le nom de tes élèves. Peut-être auras-tu eu le temps d’aller jeter un coup d’œil à ta salle de classe la veille ou juste avant la réunion. Sinon ce sera pour l’après-midi ! Et puis, pêle-mêle, sont abordés les thèmes suivants : les différentes classes de l’école, les livraisons de commande, les modes de communication de l’équipe, les coordonnées des enseignants, les surveillances de cour, d’entrées et de sorties des élèves, les APC, les modalités d’intervention du RASED, les travaux, la note de rentrée de l’inspectrice/teur, les inspections, les suivis de débutants, la rentée en musique de l’école, les premières dates de réunion, la coopérative scolaire, l’occupation des locaux, l’EPS, les projets particuliers de certaines classes, les élections de parents d’élèves, les PAI et le rendez-vous pris avec le médecin scolaire pour les élèves de chaque classe… Prends de quoi noter car cette réunion est être riche en informations vitales pour toi ! N’hésite pas à faire répéter et surtout à faire expliciter. 3°) Repas de midi ! Nous te conseillons vivement de manger sur place pour ce jour-là. Souvent, les équipes prévoient un lunch de rentrée et chacun apporte sa contribution culinaire. C’est l’occasion de préparer quelque chose de spécial pour ta nouvelle équipe ! Si les collègues ne prévoient rien, beaucoup mangent quand même sur place. Joins-toi à eux et fais connaissance ! 4°) L’après-midi tout le monde dans sa classe ! Rangement des placards, disposition des tables et des chaises, vérification de l’état de ton tableau numérique, de tes lumières, de tes fenêtres et portes, vérification de la livraison de ta commande de classe… Commence à organiser ton espace-classe : tables en U, en ilots, en autobus, tables d’ateliers, coin bibliothèque, English corner… Prépare tes piles de cahiers et de manuels à distribuer. Fais des photocopies de ta liste de fournitures à destination des parents. Et classe bien tous les documents que la directrice/le directeur t’a donnés dans un porte-vues consacré à tous ces documents officiels. Ne pars de l’école que lorsque toutes tes photocopies sont faites car tu n’auras pas le temps de le faire le lendemain. Entraîne-toi à utiliser ton TNI ou ton VPI si tu en as un. Inutile de tâtonner sur cet outil devant ta classe le jour de la rentrée. Donc, tu vas ressortir rincé(e) de ce moment. Mais heureux(se) car c’est le métier que tu as toujours voulu faire. Et il ne te reste plus qu’à préparer tes deux premiers jours de classe avec le plus grand soin car élèves et parents sont à l’affut. Tu trouveras plein de conseils pour cette préparation dans un article précédent du blog. Télécharge aussi notre kit pour débutant pour avoir ta TO DO LIST de rentrée et un emploi du temps de chaque cycle !

A quoi t’attendre le jour de la pré-rentrée ? Pour une pré-rentrée réussie ! Lire la suite »

Le cahier-journal

Tu as bien une idée du cahier journal. Tu te dis que c’est pas le plus difficile. Mais quand tu te penches un peu dessus, finalement c’est galère ! A quoi sert un cahier journal ? Pourquoi te rajouter cette tâche supplémentaire ? A quoi doit ressembler ton cahier journal ? Dois-tu le faire à la main ou en version numérique ? Est-ce que tu choisis une version quotidienne ou à la semaine ? Faisons le point…. Le cahier journal côté pratique Tout d’abord, Il n’y a rien d’imposé. Un cahier journal est un outil très fortement conseillé même s’il n’est pas obligatoire. Alors pourquoi le faire puisque ça prend du temps ? – Tu es sûr de ne rien oublier de ce que tu as prévu – Tu as une trace de tes séances y compris celles pour lesquelles tu n’as pas de fiche de préparation – Tu as un document à présenter en cas de visites (inspecteur, PEMF, conseiller pédagogique…) – C’est plus confortable pour celui que tu remplaces (si tu es TRS par exemple) ou qui te remplace (en cas d’absence) Pour cette dernière raison, le cahier journal doit logiquement rester en classe. Du coup, le support cahier n’est pas le plus pratique, car (à moins de le remplir à l’école et de le laisser en classe), si on l’emmène à la maison pour le remplir, en cas d’absence il ne sera pas disponible pour ton remplaçant. C’est peut-être le moment de se questionner sur la partie cahier-journal des « teacher planners ». Ils sont très jolis, très sympas, très complets…Mais tu fais comment ? Tu vas vraiment le laisser en classe ? Non, car tu es sensé(e) le remplir pour toi et avoir toutes les infos importantes dedans. Si tu adoptes un planner, il faudra peut-être le doubler d’un cahier-journal à laisser à l’école. Encore une fois, cela reste une suggestion, car le cahier-journal n’est pas une obligation. Mais cela te permet de garder en tête le déroulé de la journée, de façon précise (et donc de t’inciter à t’y tenir !) et de noter quelques observations ou commentaires. Et surtout, ton remplaçant t’aimera pour toute sa vie. L’option que j’avais choisie, (c’est une option, il y en a plein d’autres) c’est le lutin. Pas celui du Père Noël, le lutin de papeterie, le cahier plastifié rempli de pochettes plastiques transparentes. Tu fais ta page (ou tes pages !) chez toi (à la main ou avec un traitement de texte, ça c’est toi qui vois ce que tu préfères), tu la ranges dans le lutin en arrivant à l’école. Le lutin reste en classe, c’est moins lourd dans ton cartable, et tu peux faire ta page de cahier journal chez toi tranquillement. Et si tu as plusieurs classes (cas des TRS par exemple) c’est plus simple que dans un planner où toutes les classes seront mélangées. Libre à toi d’utiliser aussi un planner ou cahier de la maîtresse pour noter tes réunions, tes infos administratives, etc… Quotidien ou à la semaine ? Pour l’école maternelle, il semble plus adapté de choisir la version semainier, pour un planning hebdomadaire. En effet, le fonctionnement en ateliers s’adapte parfaitement à ce type de format. La répétition des contenus d’ateliers est assez fastidieuse sur un cahier journal quotidien. Toutefois, certains préfèrent écrire une page chaque jour. Là encore, rien d’interdit, c’est ton choix ! Tu testes, tu vois…. Pour l’élémentaire, il y a trop de choses différentes à écrire, moins de répétitions d’activités sur la semaine, le format « page quotidienne » sera donc plus confortable (sinon tu n’auras pas assez de place !). Trouve un exemple de cahier-journal dans « ressources » !

Le cahier-journal Lire la suite »

Pourquoi doit-on faire des fiches de préparation ?

raison n°1: la visite Quand tu as de la visite, ce document est à présenter. Cela permettra à ton visiteur (IEN, CPC, PEMF…) d’avoir un support pour son observation et l’entretien qu’il aura ensuite avec toi. raison n°2: C’est utile si tu débutes (certains en font même après plusieurs années d’ancienneté) ! Non, non, ce n’est pas uniquement réservé aux visites ! Une fiche de prép, c’est utile, surtout si tu débutes. Certains vont dire qu’ils ont tout dans la tête…mouais. Si c’est un numéro d’exercice de manuel, d’accord. Si c’est une séance plus complexe, ça mérite un peu plus de réflexion, et même si ta tête fonctionne bien, ça n’empêche pas d’avoir quelques défaillances, alors en cas de trou de mémoire ou de mélange de pinceaux, la fiche de préparation est ta meilleure amie. Et si ta séance est réfléchie, vraiment, tu éprouveras le besoin de l’écrire. Alors ne te raconte pas de salades, la fiche de préparation c’est souvent nécessaire. Et l’année suivante, tu seras content(e) de t’en resservir. Quand doit-on faire une fiche de préparation? Fatigué(e) par tes journées, tu vas vite te dire que ces fiches sont une perte de temps. C’est vrai si tu maîtrises….Pourquoi écrire ce que tu connais par cœur ? Mais maîtrises-tu suffisamment en débutant ? Je vais te mettre du baume au cœur : c’est nécessaire mais tu peux parfois aller très vite ! Tu ne vas tout de même pas recopier la page d’un guide du maître ! C’est déjà écrit, et bien écrit. Dans ce cas, approprie-toi la séance et note sur ton cahier journal la référence de la séance et la différenciation envisagée pour les élèves qui en ont besoin. Tu ne vas pas non plus faire une fiche très détaillée alors que c’est une séance de réinvestissement et qu’il n’y a que des numéros d’exercices à noter ! Non pour ça le cahier journal peut là aussi suffire. Si ta séance est plus complexe, si c’est une séance de découverte, si une différenciation est nécessaire pour certains élèves, si tu n’as pas de guide du maître, alors je te déconseille de sauter ou de bâcler cette étape de la fiche. Ou au moins fais une fiche de séquence pour avoir toute la progression en tête. Du coup, tu as le déroulé de plusieurs séances et tu gagnes du temps. Plus tard quand tu seras très à l’aise, il y a de fortes chances que tu n’en fasses plus. Mais là tu débutes, donne-toi les moyens d’être un bon enseignant, un enseignant qui réfléchit. Allez ! Tu peux le faire ! Quel est le risque si tu n’en fais pas ? Le problème que tu vas rencontrer est que plutôt que d’écrire une fiche, tu vas passer des heures à chercher sur les blogs la séance de rêve. Attention il y a des tonnes de séances sur le net, toutes sortes de séances, des merveilles et des moins merveilleuses. Chercher la perle rare, c’est chronophage. Tu vas être attiré(e) par ces activités hyper sympas, très créatives, au visuel attractif. Tu n’as malheureusement pas encore le recul nécessaire pour analyser ce que tu trouves. Est-ce adapté ? Que fais-tu avant ou après ? Comment fais-tu vivre cette fiche toute prête ? Qu’est-ce que tu apprends à tes élèves ? Le risque ? Faire un enseignement médiocre en utilisant des activités glanées sur le net, sans savoir vraiment quoi en faire, en les faisant faire à tes élèves sans comprendre ce que tu leur apprends, et surtout sans aucune progression en tête. Enseigner c’est réfléchir, c’est proposer le meilleur à tes élèves, leur donner les moyens de progresser. En aucun cas les assommer d’innombrables activités sans aucun lien (attention particulièrement à celles en autonomie qui nécessitent obligatoirement un enseignement avant)) sur des fiches trop mignonnes et super bien décorées. Le plus beau matériel, s’il est mal utilisé ne servira à rien. Alors prends le temps de faire quelques fiches, au moins des fiches de séquence pour la progression, afin de savoir à quoi tu dois penser. Quand tu sauras vraiment où tu veux aller, quand tu maîtriseras ton sujet car tu y auras réfléchi, alors tu seras capable de faire un choix judicieux parmi toutes les propositions des blogs. Le meilleur conseil qu’on peut te donner ? Ne tente pas de tout construire dès la première année. Choisis une matière et fais-la à fond (pour les autres tu te sers de manuels et des guides) et l’année suivante tu t’attaques à une autre matière (même si tu changes de cycle, il y a toujours moyen de transposer tes connaissances). Comment fait-on une fiche de préparation ? Tu as une trame qui te convient, (tu peux trouver une fiche de préparation à imprimer ainsi qu’un guide pour remplir une fiche de préparation dans notre kit de survie pour enseignant débutant), tu regardes dans les programmes (et tes progressions et programmations) afin de trouver l’objectif général de ta séquence, puis tu réfléchis aux sous-objectifs pour atteindre cet objectif général. Tu choisis les activités que tu peux proposer pour atteindre ces objectifs. Tu t’aides d’un manuel de classe, du guide du maître, éventuellement d’une séance trouvée sur internet. Choisir la bonne séance c’est complexe, surtout quand on débute. Choisis plutôt des valeurs sûres. Va voir sur Eduscol, les séquences sont très bien faites. Si tu veux utiliser celles trouvées sur des blogs, choisis des gens expérimentés ou reconnus. Et surtout, avant de chercher, trouve ton objectif et réfléchis à ce que tu pourrais faire. Alors, avec des mots clés bien ciblés, tu pourras aller à la recherche du Graal !

Pourquoi doit-on faire des fiches de préparation ? Lire la suite »