novembre 2022

It’s Christmas time ! Time to speak English ! Récapitulatif sur l’enseignement de l’anglais

LVE ou langues vivantes étrangères. C‘est dans les programmes et pourtant parfois, comme par magie, ça disparaît…Pas le temps, trop difficile, accent franchouillard trop prononcé, niveau linguistique désespérément en dessous du niveau de la mer. On trouve aussi des enseignants qui adorent et qui mettent l’accent (sans jeu de mot bien sûr) sur les langues.  Avec cette période de Noël qui approche, il est peut-être intéressant de faire le point avec toi, et te donner quelques tips ! 1) Tout ce que tu dois savoir sur l’enseignement de l’anglais en quelques mots Le timing En cycle 2 tu proposes des séances de 15 / 20 minutes et 20/30 minutes au cycle 3. Pourquoi des séances si courtes ? Parce que plus nos petits loulous sont exposés à la langue étrangère plus c’est efficace. Il vaut mieux 4 séances courtes par semaine que 2 de 45 minutes. Et rien ne t’empêche de rajouter des petits rituels, des consignes en anglais dans la journée.  Le déroulé – Warming up, moment sympa qui signale le début de la séance et permet d’aborder le changement de langue de façon rassurante : rituel (attention à le faire évoluer, on ne fait pas la date ou la météo toute l’année…) / réactivation / chant / comptine… – Objectif d’apprentissage de la séance : à préciser obligatoirement. Tes élèves savent ce qu’ils vont apprendre, ça met du sens (pour toi aussi au passage) et ils s’impliquent mieux dans les activités proposées. – Recycling : tu réactives ! Guessing game, flash cards, kim’s game… – Teaching : là tu rentres dans le vif du sujet. Tu présentes un nouvel élément linguistique : lexique, structure ou fait culturel. Enregistrements audios, vidéos, flash cards, gestes, mimiques…Tout ce que tu veux (qui soit à leur portée bien sûr) pourvu que ça les aide à comprendre, car tu ne traduis rien en français (sauf si une règle de jeu est vraiment trop trop difficile). – Learning : c’est l’activité (entre maître et élève ou entre élèves). Répétition, Jeux (toujours pas de traduction !) : what’s missing ? / Chinese whisper / chainword / listen and mime / Simon says / bingo / pairwork …  – Reading and writing: attention ! Tout ce qui est écrit doit d’abord être parfaitement maîtrisé à l’oral ! Sinon tes élèves liront « à la française » et ça risque d’être très éloigné de ce qui est attendu ! (ET surtout pas du tout compréhensible !) Cela apparaît dans le cahier et sert de trace mémoire : étiquettes, images, paroles de chanson, grille de bingo…Le cycle 2 a lui aussi droit à des traces dans le cahier ou sur les affichages mais avec peu d’écrit : images, couverture d’albums, quelques mots et comptines travaillés… – Clôture de la séance : rituel / comptine / chant / petite lecture par l’enseignant … – Synthèse de la séance (en français) : rappel de ce qui a été travaillé pendant la séance.  Tu proposes des activités variées, tu te débrouilles pour qu’il y ait des interactions entre élèves, tu travailles avec tes collègues sur une progression d’école de façon à ne pas toujours faire la même chose. Mais rappelle-toi : l’enseignement de l’anglais est spiralaire, les notions sont revues chaque année sous peine d’oubli et seront réactivées mais dans de nouveaux contextes, et en allant plus loin. Il doit aussi y avoir une dimension culturelle dans tes séquences, penses-y. Le projet actionnel : c’est quoi ce truc ?  La langue doit être un outil, un moyen d’agir pour l’élève. On va donc lui proposer une tâche, qui va permettre de donner du sens et de rendre les apprentissages plus explicites. Ne te méprends pas, le but final c’est bien de faire progresser nos petits élèves dans la langue de Shakespeare. Mais l’apprentissage se fera à travers une tâche, l’élève va accomplir une mission : faire une petite présentation, lire un album, écrire une carte postale, les possibilités sont infinies ! Place à ton imagination ! Inutile tout de même de te lancer dans des projets d’envergure. L’action peut être simple. You speak français ? Tu veux bien faire mais l’anglais et toi ne font pas bon ménage. Tu n’es vraiment pas à l’aise, voire tu as honte. Bon alors d’abord, es-tu sûr(e) que tu es si mauvais(e) que ça ? En France on est plutôt du style à se taire tant qu’on n’est pas bilingue. Tu dois accepter l’imperfection (ça c’est vraiment dur) : petites fautes, accent approximatif (que les étrangers adorent pourtant entendre), c’est normal tu n’es pas natif. Mais même si tu n’es pas à l’aise, tu dois quand même proposer des séances d’anglais à tes élèves. Alors pour t’en sortir voilà ce qui peut t’aider : – Un assistant étranger de langue anglaise. Ton école fait la demande (en général en janvier) pour la rentrée suivante. Les assistants ont des contrats de 12h par semaine de début octobre à fin avril. Ils sont payés par le rectorat. Voilà un moyen sympa d’avoir une aide précieuse en classe. – Un assistant étranger virtuel : Captain Kelly. Captain Kelly est une application gratuite proposée par l’éducation nationale. Tu peux télécharger l’appli et le guide ici :  https://www.belin-education.com/captain-kelly.education Cet assistant virtuel ne nécessite pas de connexion internet, il te faut seulement un smartphone ou une tablette. Tu as de nombreuses séquences préenregistrées (par des natifs) avec plein d’activités classées par niveau. C’est hyper bien fait et interactif : l’appli valide les élèves quand ils répètent ou répondent à une question. Cela peut fonctionner en grand groupe ou avec un petit groupe en autonomie si tu es brillant en anglais et que tu n’as besoin de personne pour une présentation collective. – L’utilisation de supports vidéos ou audios authentiques pour te remplacer. – Et le meilleur pour la fin : une bourse ERASMUS qui peut te permettre de bénéficier d’un stage de langue (ou d’une observation dans une école européenne) et donc de progresser en anglais. Il y a plein de possibilités avec ERASMUS, renseigne-toi

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Comment gérer les conflits hérités de la pause méridienne ?

Il est 13h30, la pause méridienne est terminée. Tu récupères tes troupes pour une belle après-midi de classe. Tu as préparé des trucs sympas et réussi à corriger tes piles de cahiers. Tu es de bonne humeur. Dans 3 petites heures, l’école est finie ! Seulement voilà. Tes élèves sont déchainés, excités et reviennent vers toi après la pause méridienne pleins de rancœurs, de griefs contre leurs camarades, les dames de service et la vie en général. Ils vocifèrent et se regardent avec animosité. Tu décrètes que ces problèmes ne sont pas les tiens et qu’ils règleront cela plus tard avec la mairie ou je ne sais qui, seulement voilà l’ambiance est retombée. Et il faut faire preuve de beaucoup de poigne pour maintenir l’attention et la motivation de tout le monde.  Voici quelques conseils pour revenir en classe avec des élèves apaisés, « calmes et attentifs » comme des élèves devraient tous l’être ! Mais d’abord, pourquoi tes élèves se mettent-ils dans un état pareil ? Tes élèves te quittent à 11 h 30 pour se rendre à la cantine.  Dans un monde idéal, ils savourent un excellent déjeuner, servi avec sourire et bienveillance, entourés d’amis chaleureux et ils jouent à de nombreuses activités dans une cour de récréation spacieuse et spécialement conçue pour eux.  Dans la réalité, ils déjeunent à un train d’enfer car ils sont trop nombreux. Les temps de service de cantine se succèdent en cadence. Le personnel municipal fait de son mieux mais il a du mal à apporter à chacun l’attention qu’il mérite. Puis pendant 1 h 30, ils se retrouvent entassés dans la cour sous la pluie, le vent, le froid, la canicule…  Imagine-toi dans cette situation : serais-tu à ton aise ? Penses-tu qu’il n’y aurait pas de tensions avec tes collègues ? Certaines écoles de centre-ville peuvent avoir plus de 400 élèves. Regroupés dans un espace minimaliste, ils s’agacent forcément. Conflits, chamailleries, bagarres, harcèlement, rivalités et jalousies voient le jour. La sonnerie retentit et ils se rangent devant toi prêts à en découdre avec l’Autre. Et voilà comment tu hérites des conflits de la pause méridienne dans ta classe ! Quelques principes de base pour sortir gagnant de ces moments difficiles ! 1) Apprends à perdre du temps pour en gagner En bleu, ci-dessous, nous te proposons un rituel de retour en classe. Les étapes qui te sont proposées sont explicités aux élèves en même temps que le travail sur le règlement de classe en début d’année scolaire 2) Mêle-toi de la vie de tes élèves lorsqu’ils sont à l’école 3) Fais de ces moments des « études de cas » pour apprendre à l’élève la règle et le droit mais aussi l’empathie ÉTAPE 1 : LE SAS DE DÉCOMPRESSION Instaure un rituel de retour en classe.  La sonnerie vient de retentir. Récupère tes troupes rangées deux par deux, bien alignées et en silence.  Et attends bien le silence avant d’avancer vers ta classe. Cela semble un peu militaire au premier abord. Mais ce calme imposé force leur rythme cardiaque à descendre progressivement. Inutile de te fâcher ou de dire quoi que ce soit. Cela sera comme cela tous les jours. Qu’il y ait des problèmes ou pas. C’est un sas de décompression.  L’élève retient que l’on ne pénètre jamais dans une salle de classe agité dans son corps et/ou dans sa tête. Si certains tentent une parole, mets ton doigt sur ta bouche et regarde-les dans les yeux. L’enseignant(e) ne règle jamais aucun problème dans le rang. Avance avec eux sans mot dire vers ta classe et n’hésite pas à faire des pauses régulières pour s’assurer que le calme est toujours là.  La porte de ta classe est là.  Fais pénétrer tes élèves à l’intérieur d’un geste de la main. Toujours sans rien dire.  Fais les s’asseoir.  ÉTAPE 2 : LA POSTURE DE RESPECT Comme tu le leur as appris, ils restent une minute en posture calme. Assis correctement sur leurs chaises, dos collé au dossier, tête droite et mains sur les cuisses paumes tendues vers le plafond. Ils peuvent fermer les yeux.  Cette posture dérivée du yoga amène un moment de concentration après le calme. Ce silence qui dure marque le respect que les élèves ont pour leur enseignant(e) et leur salle de classe.  ÉTAPE 3 : LA POSTURE D’ÉCOUTE Puisque le calme revient, les yeux s’ouvrent.  Tu questionnes donc pour savoir quel est le problème. Seuls les élèves qui lèvent le doigt sont interrogés. Choisis de parler avec ceux qui savent garder leur calme et qui font preuve de respect dans leurs propos.  Ne fais pas de réflexions aux autres mais passe leur tour.  Si la tension monte, reviens à la posture de respect.  ÉTAPE 4 : LA POSTURE D’AUTORITÉ Remercie les élèves pour les informations qu’ils t’ont apportées et précise que tu gères.  Laisse-toi le temps de la réflexion et apporte une solution au problème soulevé.  A toi de voir si tu utilises le règlement de classe, s’il faut programmer un conseil d’élèves, rencontrer le personnel municipal, le directeur/la directrice… mais ne laisse pas tes élèves sans solution. Sinon ils seront déçus et t’en voudront.  Tu as ici l’impression de perdre du temps sur les enseignements ou de te mêler de ce qui ne te regarde pas ? Mais tu éduques ! Et l’élève est aussi « un enfant qui doit être accueilli à l’école dans sa globalité » (Loi de Refondation de l’école 2013). En fait, l’élève est un enfant qu’il faut éduquer.  Ce que tu perds en te coltinant cette leçon de vie, c’est du temps sur la belle leçon de sciences, d’histoire … que tu as prévue. Ce que tu gagnes en gérant cette situation, c’est l’idée que l’enseignant(e) est juste et se soucie du bien-être tous.  Tu gagnes une posture affirmée, le statut de guide et d’accompagnateur, le respect de tes élèves et des parents. Tu gagnes une classe mieux tenue.  QUELQUES TUYAUX POUR TE FACILITER LA VIE  –  Place une boite à

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10 Conseils pour se lancer dans la production d’écrits sans galérer

Faire écrire un album à tes élèves ? Ça donne envie, c’est motivant ! Oubliées les journées épuisantes et les soirées trop remplies ! Ça te fait vibrer. Et pourquoi tu as choisi ce métier ? Parce que justement tu le vois comme un métier-passion, avec sa dose d’adrénaline. Parce que tu as envie de proposer des activités motivantes à tes élèves et que tu veux t’éclater. Alors tu fonces, tête baissée. Et tu te prends un mur. Et toute ta motivation si grande soit-elle ne fait pas le poids face aux difficultés rencontrées. Faisons un petit récap de ces difficultés pour voir si on parle bien de la même chose… – Certains de tes élèves sont incapables d’écrire en autonomie – Il y a des niveaux très hétérogènes  – C’est extrêmement chronophage, tu en es à la 12ème séance et l’introduction n’est toujours pas terminée – Les écrits sont pauvres ou/et incohérents ou/et incompréhensibles et bourrés de fautes ou pire tout ça à la fois mais avec beaucoup d’imagination ce qui se traduit par 10 pages illisibles (et tu as la nausée au bout de 2 pages de lecture, sauf que tu as 25 autres cahiers à lire) – Rien qu’en pensant au temps que tu vas passer à corriger tout ça, tu verdis  – Tu ne fais plus ni EPS, ni arts plastiques, ni anglais, ni vocabulaire, ni maths pour avancer dans ce projet (mais qui a eu cette idée ?????) – Tu vois pas comment tu vas pouvoir t’en sortir et finir ce #&$@€% d’album ! Et après cette épreuve, tu te dis PLUS JAMAIS ÇA ! Rien que les mots production d’écrits te donnent des sueurs froides. C’est bien simple, tu n’en feras plus, c’est trop compliqué, tu ne veux plus jamais revivre cet épisode digne d’un film d’horreur. Ok nous comprenons ton stress. Mais faire écrire ses élèves, c’est important. Alors on va te donner quelques conseils, pour que la production d’écrits réintègre ton emploi du temps, sans les sueurs froides, sans développer de phobie. Des conseils basiques, on va pas tout réinventer ni tout révolutionner. Quand on est débutant, qu’on a la tête dans le guidon et pas d’expérience, ces choses toutes simples on n’y pense pas. Pourquoi ? Ben justement c’est ça l’expérience. Quand tu t’es pris plein de murs, que tu as discuté avec des collègues, testé plein de stratégies différentes, appris par des lectures ou des formations, ces conseils basiques tu les as découverts, mais quand tu débutes, tu as trop de choses à comprendre, à découvrir, tu ne maîtrises pas tout, c’est normal. Conseil n°1 Alors tout d’abord, ne te lance pas dans des activités trop complexes et trop ambitieuses. Attends de maîtriser un peu plus ! Rappelle-toi : tu dois faire simple. Conseil n°2 Faire écrire ne signifie pas forcément faire des écrits longs. Il faut faire écrire ses élèves quotidiennement, en proposant des écrits courts, faciles à retravailler. Et de temps en temps un écrit un peu plus long, mais tu n’es pas obligé(e) de faire écrire un roman de 452 pages. Un petit paragraphe (selon l’âge des élèves bien sûr) suffira. Conseil n°3 Tu peux utiliser toutes sortes de différenciation et de modalités pour aider les élèves qui ne sont pas en capacité d’écrire en autonomie. Dictée à l’adulte, phrases matrices (qui servent de modèle, l’élève fait varier quelques mots ou parties de la phrase), consigne allégée, écrit plus court, boîte à mots (pour avoir une banque de mots à disposition), écriture en binôme, en petit groupe, en collectif…avec ou sans toi… Conseil n°4 Planifie des écrits de travail dans ta séquence. Ça c’est super important. Tu dois permettre à tes élèves d’anticiper, de se projeter, de réfléchir à ce qu’ils vont écrire. Ce travail préparatoire est indispensable et permet de limiter les difficultés. Cela peut être fait en collectif, en binôme, en individuel…C’est une première étape pour organiser sa pensée, mieux réfléchir avant de s’exprimer à l’oral. Cet écrit ne se corrige pas. Conseil n°5 Si tu t’es lancé(e) dans un écrit long tel que l’écriture d’un album il faut limiter la casse (les heures de correction, les sueurs froides, le truc qui n’en finit plus…). Ne demande pas à chaque élève d’écrire une histoire, mais fais plutôt écrire un texte collectif, en découpant l’histoire en épisodes. Tu divises ta classe en groupes, et chaque groupe prend en charge l’écriture d’un épisode (tu trouveras le déroulé d’une séquence type en fin d’article).  Conseil n°6 Tu as le droit, si certains passages sont complexes ou moins intéressants ou tout simplement parce que c’est trop long, de prendre en charge des parties de l’histoire. On décide de ce qu’il se passe en groupe-classe à l’oral, mais tu prends ta plus belle plume et tu l’écris. Conseils n°7 Si tu as divisé ta classe en groupes, alors le système des ateliers est vraiment pertinent. Cela dit, même si ce n’est pas un travail de groupe mais de l’écriture individuelle, prendre un petit groupe permet de sacrés avantages. Les autres sont en autonomie, sur un exercice qu’ils maîtrisent et où ta présence n’est pas nécessaire (justement pas la production d’écrits). Le petit groupe va te permettre de guider ces élèves de façon efficace (feed-back immédiat, reformulation, étayage…) et différenciée. Conseil n°8 Tu corriges directement avec les élèves de ton petit groupe, tu fais des retours pour faire évoluer les phrases et éliminer les incohérences. Tu fais repérer les erreurs. A la fin de l’atelier, le texte de chaque élève n’est presque pas à corriger puisque tu l’as fait avec eux. Conseil n°9 Tu laisses tomber l’orthographe tant que le dernier « jet » n’est pas écrit. C’est plein de fautes et c’est normal. Un élève ne peut pas mobiliser ses connaissances en orthographe tout en réfléchissant au sens et à la syntaxe. Tu t’occuperas du nettoyage orthographique à la fin, pendant une séance d’orthographe. D’ailleurs ne leur fait pas tout corriger, sélectionne juste un passage, cela sera moins complexe pour eux. Conseil N°10 Tu choisis un nombre de séances et

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Comment gagner du temps, comment limiter tes heures de travail ?

Oh oui tu te sens concerné(e), parce que c’est un des points noirs du métier, et en particulier pour toi qui débutes : le temps de travail personnel énooooorme. Tu découvres maintenant depuis quelques semaines que ce métier si envié et si critiqué pour les vacances et le rythme est finalement bien plus chronophage que prévu…Les programmes ne te disent pas exactement comment faire, il n’y a pas de séances ou d’évaluations toutes faites en libre-service, tu dois tout réfléchir, comprendre, organiser, fabriquer voire inventer. Oups. On te l’avait pas dit ça. Plus de soirées, pas de mercredis, peu d’heures libres dans le week-end, vacances (très) raccourcies pour t’avancer (c’est à dire t’éviter la totale noyade au retour). Bref, c’est la catastrophe, tu frôles le burn out (ou pire tu te l’es pris en pleine figure). Tu ne pourras bien sûr pas réduire le temps de travail à néant, car arriver les mains dans les poches, en freestyle, c’est la journée d’enfer assurée. Bien sûr, c’est faisable, tu peux donner de temps en temps un jeu de construction à tes maternelles, un exercice repéré à la va-vite dans le bouquin de maths mais cela ne remplacera jamais un vrai moment d’apprentissage, donc tu ne pourras pas faire ce genre de choses tout le temps. Oui mais alors que faire (là je t’imagine priant tous les saints des professeurs pour qu’on te donne une solution, et vite s’il vous plaît car c’est reparti dans une semaine !) Bon comme nous sommes de gentilles conseillères et qu’on n’aime pas voir les débutants en souffrance, nous allons partager avec toi quelques astuces et bons conseils. Pour t’alléger un peu.  AVANT GESTION DU MATÉRIEL ET DU TEMPS 1) Limiter le relooking même si c’est moins magnifaïk (Christina, sors de ce corps) Quand nous voyons dans les blogs et sur les comptes Instagram tous ces magnifiques affichages plastifiés, décorés, choisis avec soin, nous nous interrogeons. Est-ce bien nécessaire de passer tout ce temps à faire « beau » ? Tu te fais plaisir, certes, mais toutes ces heures de bricolage sont-elles vraiment nécessaires ? Te restera-t-il de l’énergie pour préparer ta classe pour de vrai ? Non seulement tu te trompes de métier (tu n’es pas décorateur/trice d’intérieur, même si un environnement de classe agréable est important, il y a des limites) mais en plus ce n’est pas vraiment efficace pour tes élèves. Alors comment faire ? Tu décores ta classe avec les productions plastiques faites par tes élèves en classe, tu affiches les affichages réalisés par tes élèves pendant les séances. Pourquoi ? Parce qu’ils comprennent et utilisent mieux ce à quoi ils ont participé. Alors les règles de grammaire plastifiées par tes soins, ils les oublieront car ils auront l’impression que c’est un beau décor. C’est pour ces mêmes raisons que certaines classes à thème, qui demandent beaucoup de préparation de matériel, de décor, d’affiches, sont peut-être à différer (quand tu seras plus à l’aise). 2) Trouver de toute urgence un lieu plus sympa et plus convivial que le pourtour de la photocopieuse Des heures de recherche sur les blogs pour trouver une super séance, puis la queue à la photocopieuse pour imprimer tout ça. Nous en avons vu arriver à 7h du mat pour être sûr(e)s de ne pas se retrouver sans les précieuses fiches au moment de rentrer en classe. Nous en avons vu aussi photocopier des livres entiers au cas où pour plus tard (notre main à couper qu’il/elle les a ensuite copieusement oubliés sur une étagère). Ne fais des photocops que quand tu n’as vraiment pas le choix. C’est mieux pour toi et aussi pour la planète. On te le dit et redit, sers-toi des manuels et des guides du maître qui vont avec. Tu trouves les exercices proposés un peu tristounet, c’est parfois vrai, mais propose-leur une chouette manipulation, une séance de recherche bien pensée avant. Choisis bien tes exercices parmi ceux proposés dans le manuel. Tu gagneras énormément de temps. Fais-toi plaisir de temps en temps, quand tu es un peu moins sous l’eau, pour chercher une séance super sympa et originale. Mais pas à chaque fois, sous peine de le payer cher (tu ne veux pas avoir sous les yeux des valises de star de téléréalité, et en plus pas pour un départ sous les tropiques, juste pour l’école, hein ?)  Et fais-nous plaisir, arrête de te comparer ou de vouloir copier tous ces enseignants parfaits sur les blogs. Tu ne les vois pas en classe. Ils sont peut-être moins parfaits en vrai. Ou alors ils n’ont pas de vie et passent tout leur temps à travailler. Ou alors ce sont des super héros comme dans les films, mais en mieux. Concentre-toi sur toi, sur tes progrès. C’est déjà pas mal. Et en plus tu perdras moins de temps à scroller. (Nous t’autorisons tout de même à le faire pour notre blog). 3) Faire des fiches de préparation seulement quand c’est nécessaire Ok, si tu es visité(e), tu en fais. Si tu en as besoin car ta séance est compliquée et que tu ne maîtrises pas très bien le déroulé, tu en fais. Mais laisse tomber le recopiage inutile de la page du guide du maître ! Un cahier journal bien renseigné, avec les objectifs d’apprentissage, c’est parfois suffisant. Et l’idéal c’est de travailler en fiches de séquence. Tu as l’enchainement des séances, l’objectif général est noté une bonne fois pour toutes, tu as réfléchi à la progressivité donc tu sais où tu vas, (rien de pire que de se demander pour chaque séance ce qu’on va faire), si une des séances est une série d’exercices d’entrainement et bien tu ne notes que les références des exercices. Et reste modeste. Du simple, archi simple. Le compliqué, l’atypique, l’original, le truc de rêve que les élèves vont adorer mais qui ne sera pas plus efficace : seulement, et seulement si tu as le temps, tu n’es pas fatigué et tu en as très envie. 4) Éviter de faire

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